D'origine sénégalaise, Diarra Dop, bientôt 14 ans, vit depuis trois ans à Atlanta avec son père diplomate musulman, sa mère chrétienne pratiquante et ses deux petits frères.
Diarra est fâchée avec le Bon Dieu et dans son journal, elle écrit tout le "bien" qu'elle pense de lui : "Moi, je sais très bien ce que je ferai quand j'arriverai au ciel et que je verrai le Bon Dieu. Je me planterai devant lui et je lui flanquerai une bonne gifle [...], je lui répondrai : [...] on ne peut pas créer un monde aussi mal fait et espérer ensuite que les gens viennent vous remercier".
Son journal raconte aussi sa nostalgie pour le Sénégal, le "tâtonnement" d'une adolescente qui, tiraillée entre deux religions, essaie de trouver sa propre voie...
Et enfin et surtout, Diarra observe avec un regard d'une simplicité sincère mais critique cette société américaine de Bush junior et "nous" confie son analyse réaliste, infiniment ironique et giflante.
(Livre lu en 2003)
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Le nouveau président [Bush jr] a eu une idée qui n'est pas de lui. Pour que l'économie ne ralentisse pas, il faut que les gens consomment des choses. Donc il faut qu'ils paient moins d'impôts et que l'état dépense moins d'argent [...] Si l'état arrête de s'occuper des pauvres, il va faire de sérieuses économies. Mais le nouveau président des Etats-Unis est un gentil chrétien qui a beaucoup de coeur.[...] Il tient donc à ce que quelqu'un s'occupe des pauvres dans son pays. C'est la raison pour laquelle il a demandé aux églises de nourrir les nécessiteux, de blanchir les pouilleux et de loger les gueux, pendant que l'état s'en lave les mains.
(Extrait du journal de Diarra Dop, 14 ans)
Envie de livre - Félix de Belloy .