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Critique de PaulMartin


Le thème imposé est « l'ailleurs ». Faut-il y voir une volonté d'associer le désir d'évasion à la découverte de l'autre et aux charmes de l'altérité ? Ironiquement, plusieurs auteurs ont préféré traiter – au moins en creux – le thème « ici ».

Ainsi de Lydie Salvayre et Tonino Benacquista qui en prennent le contre-pied de façon amusante en nous livrant chacun un récit justifiant le refus de l'ailleurs à cause de sa vanité, son inanité ou son inconfort, et en montrant qu'on peut voyager par les livres.

Après le contre-sujet, Metin Arditi et Karine Tuil semblent faire des hors-sujets en évoquant des histoires familiales ancrées dans leur ici.

Chez Valentine Goby, l'ailleurs devient souffrance quand elle décrit les invraisemblables et nombreux déplacements auxquels les membres de sa famille ont été contraints.

Véronique Ovaldé traite le sujet de façon analytique et personnelle en listant les avantages et les inconvénients d'être ailleurs.

JMG le Clézio est lui aussi dans le sujet mais de façon misérabiliste en narrant la misère de gamins mexicains cherchant à rejoindre l'Arizona.

Plutôt qu'une nouvelle, Erik Orsenna nous donne des nouvelles de la géographie canadienne dans un petit cours fort instructif dont le fil rouge est le fil de l'eau.

Enfin, trois auteurs moins intéressants car moins compréhensibles : Catherine Poulain, Kenneth White et Nathacha Appanah.

Un recueil distrayant et inégal qui m'a surtout donné une image bien sympathique de Tonino Benacquista dont on m'avait déjà vanté le ‘Trois Carrés rouges sur fond noir'.
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