Civil War II, tome 2

Civil War (premier du nom), paru en 2006 aux USA (2007 en France) est sans doute le meilleur crossover Marvel des dix dernières années. Mark Millar en était le scénariste et Steve McNiven le dessinateur...Le meilleur, oui, et pourquoi ? Je dirais essentiellement pour sa dimension politique, en parfaite resonance avec les critiques du Patriot Act de l'époque (ce paquet de lois liberticides adopté à la suite du 11/09/01). Et puis graphiquement c'était du haut niveau, l'emploi de certains personnages (notamment Captain America) était intelligent...Bref, une oeuvre phare dans la galaxie des comics (qui a même fait l'objet d'une novellisation en roman et, bien sur, du film que l'on sait)

Dans Civil War 2, un nouvel Inhumain apparaît (Ulysse) , suite à la brume tératogène qui a enveloppé la Terre, à cause des événements survenus dans "Infinity". Ce qui va diviser les super-héros c'est le fait qu'Ulysse peut prévoir l'avenir...du moins, il voit des avenirs probables. Ainsi, une ligne de fracture va s'opérer entre ceux qui sont pour le fait de profiter de ce don pour empêcher les crimes avant qu'ils ne soient commis (menés par Captain Marvel) et ceux qui sont contre (menés par Iron Man)

J'ai dit ce que je pensais des débuts, le mois dernier. Des débuts que je qualifierais de mitigés, mais certains aspects évoqués précédemment semblent, dans ce numéro 2, évoluer dans le bon sens :

-ça me paraissait un peu facile de nous faire le coup d'utiliser Iron Man à contre emploi (alors que c'était Captain America dans le premier Civil War) mais finalement je le trouve assez touchant. C'est plutôt bien vu de le voir quitter sa zone de confort de self-made man sur de lui...

-je trouvais l'absence d'une dimension politique regrettable (car finalement le dilemme, d'ordre philosophique, qui divise ici les héros en deux camps semblait devoir rester de la "tambouille interne") mais il s'avère que l'opinion publique pourrait bien s'emparer du sujet, par le biais du procès médiatisé, qui est mis en scène dans ce deuxième numéro...

Par contre, après la mort d'un héros assez connu le mois dernier (d'emblée, donc, mais une mort qui, finalement, peut se justifier par le fait que cet événement amène Iron Man à réagir comme il le fait) on a droit ce moi-ci à du très, très lourd en terme de disparition de héros...Pourquoi pas (est-ce pour, justement, justifier le fait que l'opinion publique s'empare du cas Ulysse ?) mais attention quand même à la surenchère qui ne serait que pur marketing...Sinon, au niveau des dessins, c'est toujours un régal pour les yeux.

PS : la back-up storie sur Nick Fury me parait tout à fait anecdotique...