La force de Bendis est vraiment dans ces petits moments où deux personnages s'ouvrent l'un à l'autre. Même quand c'est pour se faire du mal. Tant dans ces cases silencieuses que dans ces dialogues.
Dans le lot, il y a un One-shot. Tante May chez le psy. Elle y parle de ses deuils, de ses doutes, de sa culpabilité. Ce sont 22 pages de pure talent. 22 pages de monologue tellement, mais tellement plus intéressants que ces scènes d'actions (pas trop nombreuses), ou que cet humour qui ne fonctionne pas (avec moi en tout cas). Si vous avez un comic à lire du Ultimate Universe, lisez celui-là.
Si vous avez un ami, convaincu que les comics (et à plus forte raison les comics de superhéros) sont du divertissement, pas de l'art, faites leur lire ça
Bref, le Volume 2 se concentre beaucoup plus sur les points forts de Bendis en tant qu'artiste que sur ces points faibles. Il y a bien quelques fillers, mais pas trop. (Et bon, quand on se rend au comic #71, il faut bien s'y attendre.)
Dernier mot : je vais me répéter. Je l'avais dit pour le volume 1, et pour Ultimate Team Up. Mais Bendis fait vraiment une fixation étrange sur l'homosexualité. On arrive ici à 4 ans de comics de
Ultimate Spider-Man, et on n'a encore aucun personnage homosexuel. Mais on ne passe 4 comics sans avoir quelqu'un qui fait un faux coming out et quelqu'un qui menace un autre de répandre la rumeur qu'il est gay. Toujours en comic relief.