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3,49

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Il l'a tuée. C'est aussi simple que ça. »
Début fracassant et un tantinet surjoué pour lancer la fabuleuse histoire de ces reines de beauté de Manhattan, riches jusqu'à l'ennui, qui, pour se distraire, se commirent avec l'écrivain à la mode des fifties : Truman Capote. le vilain petit canard charma un temps les ravissants cygnes avant de s'envoler vers le succès, en emportant tout ce qu'il avait appris et qu'il aurait dû garder pour lui. Mélanie Benjamin nous conte les aventures fastueuses de ces icônes de la haute société new-yorkaise, leurs (petits) secrets et le plaisir qu'elles prirent à écouter le ludion sulfureux distiller des confidences dont les deux exemples ci-dessous, parmi bien d'autres, définissent assez bien la nature :
"Gloria Guiness, avant de faire un beau mariage, marchait dans les rues pieds nus; elle n'avait pas de préférence sexuelle avérée mais, ayant remarqué que les hommes payaient mieux, elle choisit de faire son chemin par leur intermédiaire." "Marilyn Monroe négligeait sa toilette de sorte que son empreinte olfactive n'égalait pas sa plastique."
On apprend aussi (je ne sais pas si c'est vraiment important) que Bill Paley, le puissant boss de la CBS était pourvu d'un énorme appétit, à table comme au lit, mais qu'heureusement il ne prenait pas de poids. Sa sublime épouse, Barbara dite « Babe », qu'il délaissait, voyait un psy qui lui conseilla de coucher avec Truman. Elle aurait volontiers suivi la prescription mais « True Heart », comme elle l'appelait, ne frayait qu'avec des camionneurs. Si belle, si riche et si malheureuse !
Les lecteurs sauront tout de la soirée mémorable donnée par l'auteur après le succès obtenu avec « de sang froid ». Ils découvriront le choc provoqué par la parution de la nouvelle « La Côte Basque 1965 », qualifiée de scandale littéraire et se feront une idée romancée de la relation privilégiée entre Babe Paley et Truman Capote.
C'est bien écrit et ça se lit agréablement. En résumé, c'est mince comme la taille de Mrs Paley, charmant comme son visage mais un peu écoeurant comme un Truman dégradé par le succès et l'alcool.
On papote, on ragote et… à la fin, c'est Truman qui capote !
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Merci à BABELIO et aux Editions ALBIN MICHEL de m'avoir permis d'accéder en avant-première à ce livre.

Voici mon avis après cette lecture:

Cette oeuvre de fiction s'appuie sur la vie de l'écrivain américain Truman CAPOTE, vie tourmentée s'il en fut. J'ai eu la curiosité d'aller lire sur le web la biographie de cet auteur hors-normes.
Le roman est troublant car il mêle savamment la réalité et l'imaginaire.

Ces "cygnes de la 5ème avenue" sont des femmes riches, belles, sophistiquées à l'extrême. Elles ont réellement existé et Capote les a réellement fréquentées. Porté par son succès, son physique charmeur et androgyne, il parvient à se faufiler dans ce cercle très fermé, ce club de privilégiés. Il est "adopté" et tient le rôle de caniche savant pendant longtemps. Les maris de ces dames, hommes très fortunés et puissants, s'amusent de cette amitié qui, pensent-ils, est sans risque, le jeune Truman étant notoirement homosexuel.

Capote est, en dépit des apparences, un travailleur acharné. Il polit et repolit sans cesse ses textes, les épluchant, les décortiquant, cherchant les mots les plus précis.
En 1959, un sordide et sanglant fait-divers secoue les Etats-Unis: deux jeunes gens tuent une famille de 4 personnes. Capote est fasciné par ce quadruple meurtre et se livre à une étude complète de la personnalité des assassins. Il essaie de démonter tous les rouages de ce meurtre et va jusqu'à rencontrer les assassins en prison. Cette fascination obsessionnelle débouchera sur la parution de son chef-d'oeuvre: "De sang-froid: récit véridique d'un meurtre multiple et de ses conséquences" publié en 1966. Un triomphe et l'accession, pour Capote, au rang envié de grand écrivain américain.

Rattrapé après cette période euphorique par ses multiples démons (drogue et alcool entre autres), Capote dégringolera inéluctablement la pente.
Tout cela est parfaitement et impitoyablement décrit dans "Les cygnes..." L'action est partagée entre deux époques: le groupe d'amies se souvient de tous les événements qui ont abouti à la situation dans laquelle elles se retrouvent au début du livre.
Capote, ne retrouvant plus la veine qui lui avait permis d'écrire "De sang-froid", affamé de reconnaissance et de gloire permanentes, plonge sans scrupules dans les notes qu'il a prises, pendant des années, sur le milieu dans lequel il évoluait en tant "qu'invité". Il trahit sans vergogne ses plus chères amies qui lui faisaient confiance. L'une d'entre elles, surtout, la plus belle, la plus intelligente, la plus raffinée. Entre eux, c'était une vraie histoire d'amour, purement platonique.
Et c'est le drame: l'un des "cygnes", se suicide, incapable de surmonter la trahison et le scandale que provoque la parution de ces "confidences". Ce sera la rupture et le rejet de Truman de ce groupe et de toute l' "aristocratie" new-yorkaise. Il ne s'en remettra jamais.

Ce roman ne m'a pas enthousiasmée. Je n'aime pas le sujet, qui ne décrit qu'un petit groupe humain très particulier avec des codes n'appartenant qu'à lui. L'auteur évite la caricature par une description sobre et ciselée des personnages qui m'ont été antipathiques, tant Truman Capote que ses amis. Tout n'est que nombrilisme d'un bout à l'autre. Tout tourne autour de l'argent à profusion et des rivalités pour celle qui portera les plus belles toilettes, les plus gros bijoux, les parfums les plus rares. Sur fond de décors extravagants et de voyages fantastiques, la vie de femmes qui dépendaient entièrement de leurs époux, esclaves du luxe, dont l'idée même de travailler ne les avait jamais effleurées! Il ne faut pas oublier que l'action se déroule dans les années 50 et 60, l'apogée de la "civilisation US". A cette époque, ce style de vie n'était l'apanage que de certains nantis, rien à voir avec les "people" d'aujourd'hui, dont ils furent les précurseurs. Cette histoire plaira aux amateurs nostalgiques des grosses Cadillacs aux couleurs pastels, symboles d'une Amérique insouciante et disparue.

Un style correct, sans plus. Descriptif mais dépourvu de la moindre empathie. Pas de trouvailles, pas de réelle profondeur. Une écriture assez sèche, plus semblable à celle d'une chronique, ce qui est voulu sans doute. Mais cela m'a empêchée de m'attacher à l'un ou l'autre des protagonistes. Si ce roman a un mérite, c'est de faire découvrir l'oeuvre de Truman Capote à ceux qui ne la connaissent pas. Malgré la répulsion qu'il peut inspirer, il est le plus humain de tous les personnages de cette galerie sans concession.


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Ma critique pourrait se résumer à "pauvres petites filles riches".
Si les problèmes des nantis (très nantis ) ne vous scandalisent pas au premier degré et ne vous font pas dresser les cheveux sur la tête, vous apprendrez comment les très riches épouses new yorkaises des années 50-60 occupaient leur temps en futilités, papotages, jalousies.
Vanité et vénalité au sommet de leur art.
L'étude de moeurs, assaisonnée de scandales et de trahisons ne manque pas de piquant ; véritable bal des courtisans et des hypocrites.
C'est le portrait de Truman Capote qui m'a le plus intéressée et cette étrange relation amoureuse et platonique entre l'écrivain homosexuel et son amie Babe Paley, la reine des Cygnes et la moins antipathique de cette bande de mondaines.
"Il était exactement comme elle. Rare et exotique, mais aussi complètement paumé et ordinaire".
A l'évidence, ce roman n'est pas une lecture indispensable.
De Melanie Benjamin, j'avais beaucoup plus apprécié tant par le sujet que par le style "la femme de l'aviateur", magnifique portrait de madame Lindbergh.
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Les cygnes de la cinquième avenue - Mélanie Benjamin

Ce livre évoque la vie ou tout au moins une partie de la vie de Truman Capote, sa rencontre avec Babe Paley et ses amies, grâce à elle Truman Capote entre dans la haute société américaine. Sa fascination pour ce « monde » dont il va partager l'intimité, va l'inspirer mais aussi le conduire à dépasser des limites qu'il n'aurait pas du franchir et mettre en péril son amitié avec Babe.

J'ai trouvé ce roman très intéressant. Il décrit la « bonne » société américaine des années 50, 60 et début 70, de la vie à New-York et des célébrités de cette époque. C'est à la fois fascinant et déroutant. Ces gens qui ont tant d'argent, de pouvoir et de « liberté » et qui se retrouvent enfermés dans des carcans. Ils dépensent leur argent dans des frivolités, ils ne sont même pas sûres de connaître l'amour ni de savoir ce que veut dire ce mot et quand au bonheur ils en ont une définition qui doit être à des années lumières de la notre ou tout au moins de la mienne. En lisant l'histoire de ces gens on se demande si nous vivons tous sur la même planète ?
Je ne suis pas particulièrement passionnée par ce genre de personnages, mais j'ai lu il n'y a pas si longtemps que cela « De sang froid » et le parcours de Truman Capote m'intéressait et j'ai appris pas mal de choses en lisant ce livre, sur sa vie, sur sa façon de travailler et surtout pourquoi il n'avait pas écrit plus de livres que cela.

Je n'aurai sûrement jamais acheté ce livre alors je remercie beaucoup Babelio Masse critique et les Éditions Albin Michel de me l'avoir proposé
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Merci aux éditions Albin Michel et à Babélio pour la découverte de ce titre.
J'ai redécouvert l'univers de Truman Capote ces derniers mois.
Ainsi, c'est tout à fait convaincue et impatiente que je suis entrée dans la lecture de ce titre. Cependant, je n'arrive pas à m'intéresser à ces femmes. L'intérêt reprend lorsque Truman intervient dans le récit.
Pour l'instant, je suis déçue et bien incapable d'en dire plus. Je reprendrai ma critique dans quelques jours...
A suivre...
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Truman Capote. Sa vie. Ses excès. Et ses excentricités. Certainement les aspects les moins intéressants du personnage. Ou en tout cas les plus agaçants. Car, aussi talentueux soit-il, ce qu'il peut être énervant. Voire carrément détestable avec sa morgue venimeuse. Malheureusement, ce que le livre ne dit pas, c'est s'il était naturellement hypocrite et mauvaise langue ou bien si c'est cette fameuse Haute Société new-yorkaise, si chère à son coeur, qui a dramatiquement déteint sur lui. Ce qui semble certain c'est qu'il s'y trouvait comme un poisson dans l'eau. Entre strass, paillettes et flash crépitants, l'auteur de « De Sang Froid » baignait dans un océan de félicité.

Mélanie Benjamin décrit à merveille cette superficialité. Cette façon dont ces riches femmes et Capote parviennent à élever l'oisiveté au rang de valeur. Où leurs plus grands soucis résident dans le choix de leur tenue pour le bal de la semaine prochaine. Un monde de luxure, de scandales et de mensonges qui sied parfaitement aux personnages importants de l'après-guerre. Cette plongée dans un monde peu connu est intéressante mais aussi extrêmement agaçante. Et le portrait de Capote le rend hautement antipathique. Même si certains éléments de sa vie permettent de comprendre les raisons qui le poussent à devenir ce monstre alcoolique ne sachant presque plus faire la différence entre le bien et le mal. Il apparaît comme profondément égoïste. Jaloux et possessif. Et d'une fidélité toute relative lorsqu'il s'agit de mettre ses amitiés à l'épreuve. Ses Cygnes, ces fameuses femmes riches et célèbres, enviées par le tout New-York, en feront les frais et fermeront les portes de leur monde à cet auteur qui, finalement, n'en a jamais réellement fait partie.
Lien : https://unecertaineculture.w..
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Un roman sur un auteur. Américain. Mais pas que.
En même temps que l'auteur Truman Capote, Mélanie Benjamin (américaine, tout pareil) traite des relations fardées, parfois superficielles et acides, qu'entretiennent Babe Paley, une femme de la haute société new-yorkaise des années 50, ses amies, son mari, avec l'auteur de « de Sang Froid ». Babe est une Emma Bovary – avec le sens de l'habillement en plus – créatrice de tendance que l'amitié avec un écrivain en devenir puis un auteur incontournable transformera, révélera, bouleversera, détruira…
Ah ! Si Emma avait rencontré Gustave Flaubert ? Qu'aurait dit ce personnage de roman à l'écrivain ? « Qui es-tu pour me trahir ? » « Qui es-tu pour exposer sur la place publique et pour des siècles ma vie privée ? Te moquer de mes rêves de châteaux en Espagne ? de rire de Charles, mon mari et de raconter sa première journée à l'école, et notre vide sentimentale ? »
Le réel intérêt du roman de Mélanie Benjamin réside dans ce sujet précisément : qu'est-ce qu'une femme – qui a bel et bien existé, pas un être de lettres et de papier - ressent lorsqu'elle devient matière à roman ? La littérature, c'est dire les secrets… mais lorsque vos plus intimes secrets vous sont ôtés pour devenir littérature, comment réagir ? Comment survivre à cela ?
Pour le reste, malgré un style drôle, captivant, une peinture d'une société chic, d'un autre temps, je n'ai pas été captivé par ces personnages qui n'auront, finalement, laissé aucune empreinte sur l'histoire (les fans de Capote vont sans doute me jeter leur exemplaire de « Tiffany » au visage). Personnages qui ont vécu bien loin de la crise du Vietnam, pleurniché à l'abri des bombes, pleuré Martin Luther King comme on pleure l'inexistence des licornes.
A la même époque, un autre personnage de fiction vivait – en réelle connexion avec son temps – une vie faite de mensonge et de faux-semblant : Don Drapper. L'excellente série « Mad Men » de Matthew Weiner m'avait fait découvrir les années 60, New York, les tendances et la mode plus.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Après avoir été emballée par le 2e roman de Melanie Benjamin, "Hollywood Boulevard" (centré sur la figure oubliée du cinéma muet Mary Pickford), j'ai profité d'un voyage à NYC pour découvrir son précédent roman, mêlant histoire et fiction. Nous sommes donc à New York dans les années 50-60, parmi les gens riches et célèbres de la haute société new-yorkaise. Truman Capote, grâce au succès de "De sang-froid", est introduit dans le milieu en faisant la connaissance de Babe Paley, l'icône de l'élégance absolue. Entre eux, c'est le coup de foudre, et que Truman soit homosexuel et que Babe en soit à son 2e mariage n'a aucune importance. Ces deux enfants blessés se reconnaissent et font tomber leurs masques. Capote passe donc son temps avec les amies de Babe, qu'il surnomme ses "Cygnes", et recueille leurs petits secrets. Lui seul sait les cicatrices derrière le maquillage parfait de son amie, son crâne chauve et sa bouche édentée quand vient la nuit. Car Babe a eu un grave accident de voiture étant jeune et elle passe sa vie à cacher ce qu'elle trouve horrible en elle. Seul Truman a su voir au-delà : son mari ne l'a jamais vue démaquillée et met un point d'honneur à coucher avec toutes les amies de sa femme, mais pas elle. Babe est une épouse parfaite, mais elle souffre. le célèbre écrivain, de son côté, a le succès qui lui monte à la tête, et l'enquête du quadruple meurtre l'a laissé exsangue. Il sombre dans la dépression et l'alcoolisme et est prêt à tout pour faire parler de lui et de ses livres. Alors il va commettre l'irréparable. Dans sa nouvelle "La Côte Basque 1965" , il livre en des mots à peine voilés les sordides secrets de ses Cygnes. le scandale fera se suicider l'une d'entre elles et signera la fin de son amitié avec Babe, qui se meurt d'un cancer...
J'ai trouvé la lecture laborieuse et le fil narratif bien trop ténu pour servir de prétexte à 400 pages de descriptions de cocktails, bals, tenues, maquillage et dîners mondains bien frivoles... Dommage !
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Melanie Benjamin nous plonge dans la haute société new-yorkaise des années 50. Un monde de beauté, de frivolité et de privilèges tant convoité par Truman Capote, en mal d'amour et de reconnaissance. L'écrivain américain devient l'amuseur et le confident de ces femmes richissimes mais seules et trompées par des maris volages qu'il surnomme « ses cygnes de la 5ème avenue ». Il se lie d'une profonde amitié avec la plus élégante et influente d'entre elles, Babe Peley, qu'il trahira en dévoilant ses secrets dans « La côte basque, 1965 », un de ses derniers textes avant de sombrer dans la déchéance, rejeté par la critique littéraire, la bourgeoisie américaine, ses proches...
Un roman distrayant et séduisant bien documenté sur les moeurs et coutumes du gotha new-yorkais.
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Truman Capote côtoie le milieu de la haute bourgeoisie et plus particulièrement les plus belles femmes de l'époque.
Il observe leurs failles, leur superficialités, leur amour propre. Il les jalouse et va les trahir.
Lui aussi a ses faiblesses, un besoin de plaire qui va le perdre.
Je suis assez mitigée à la fin de cette lecture ; les sentiments et les personnages sont intéressants, et la narration est agrèable. Néanmoins, il y a des nombreuses longueurs et quelques digressions peu utiles qui coupent le rythme.
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