La reine des lectrices

Bien que je n'ai pas de sympathie pour la royauté britannique, qui sert comme le dit l'auteur de « déodorant » au gouvernement, l'idée est excellente. La reine sert de fil conducteur pour imager la passion de la littérature que nous sommes nombreux à connaître. Cela ouvre de nombreuses portes vers des ouvrages déjà lus ou à découvrir et m'a conforté dans ma passion grandissante et dévorante !

Ce court roman est comme un petit bonbon. La reine Elizabeth II se découvre, par hasard, une passion pour la lecture. Une reine n'a pas le temps d'avoir un hobby et pourtant… Son amour des livres ne va cesser de prendre de la place.
En grande amoureuse de la lecture, j'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé drôle et touchant. Il contient également pas mal de réflexions intéressantes sur le pouvoir de la lecture.
Mais maintenant une question me taraude : la reine a-t-elle lu ce livre ? Et qu'aimait-elle lire ?

Sympathique
Léger
On a une vraie sympathie pour cette dévoreuse de bouquins
À découvrir si on est aussi assidu à la lecture et qu'on aime sourire face à ces pages qui nous racontent comment il est difficile de lâcher un bouquin…
Je le conseille aux plus jeunes qui veulent s'attendrir face à un personnage

La reine Elizabeth ll se découvre une passion pour la lecture !!!
Trainée par ses horribles chiens la reine se retrouve devant un bibliobus qui n'a qu'un seul client, un certain Norman, valet de cuisine qui guide la reine vers un premier livre, puis un deuxième....
Elizabeth devient une lectrice compulsive qui dévore tout ce qui lui passe sous la main, négligeant ses fonctions, laissant pantois ses conseillers, déboussolant ses interlocuteurs à commencer par le premier ministre, car elle n'est plus la potiche qui écoute en souriant.
" de départs en arrivées tout obéissait à un rituel dans lequel elle n'était au fond qu'un bagage parmi beaucoup d'autres, même si elle en était la pièce maîtresse "
Par la lecture la reine devient humaine.
C'est un livre très court qui se lit vite. C'est drôle, bourré d'humour (anglais bien sûr), avec derrière un hommage à la lecture.
Elizabeth ll avait 84 ans quand le livre est sorti: On ne sait pas si elle l'a lu? si elle a aimé? ce qu'elle en a pensé? Comme le reine s'oriente vers une nouvelle passion, l'écriture, elle a peut-être déposé une critique sur Babelio (sous un pseudo, of course).

Un mercredi la reine Elisabeth II découvre par hasard qu'un bibliobus vient toutes les semaines à Bukingham. Pour ne pas être impolie elle repart avec un livre. Elle vient de mettre le doigt dans un engrenage qui ne tarde pas à la happer intégralement. Petit à petit le protocole la passionne moins, son caractère change. Faut-il y voir l'influence de ses lectures ?

La lecture aurait donc un rôle subversif. le parcours décrit par l'auteur de cette addiction tardive de la reine est prétexte à une gentille critique de l'entourage de la figure de la reine (ou du roi). Ne voilà-t-il pas qu'elle se met à penser, à exprimer des sentiments, à regarder différemment le monde, bref à développer une ouverture d'esprit et à exercer un regard critique, bref, à agir comme n'importe lequel de ses sujets !Pour un peu ne serait-elle pas sėnile ?

Il y a dans le style de l'auteur tout l'humour de la défunte Élisabeth. So british. J'ai aussi repensé à un épisode de la série "The crown" dans lequel les scénaristes prêtent à Elisabeth II un sentiment de jalousie et de gêne vis-à-vis de sa soeur Margaret, quant elle réalise que l'apprentissage qu'elle a subi est bien différent de celui de sa soeur et qu'elle ressent le regret d'avoir une culture générale qui ne tourne qu'autour de son rôle de reine, si loin de la liberté de Margaret.

Une fable qui, l'air de rien, n'est pas aussi superficielle qu'on pourrait le croire. Et le lecteur lui-même en vient à s'interroger sur son propre rapport à la lecture et à l'écriture, à faire des comparaisons, à se retrouver (ou pas) dans les réflexions que l'auteur prête å la reine Elizabeth II .

Une lecture agréable et rapide par son humour et son ton léger, et une pause sympathique entre deux lectures plus sérieuses ou à la fin d'une journée compliquée, mais en même temps une belle réflexion et analyse sur le pouvoir des livres.

Et un final savoureux !

Réjouissant petit roman sur une découverte de la littérature et des plaisirs de la lecture par une femme d'âge (très) mûr . Il s'agit ici de la reine d'Angleterre, ce qui permet à l'auteur de nombreux traits d'humour sur le fonctionnement de la monarchie constitutionnelle britannique, mais aussi de créer des rencontres entre cette lectrice avide et des écrivains qui ne peuvent refuser une invitation de leur souveraine. Et eux aussi feront l'objet de piques qui sentent le vécu. Ce récit est charmant, se déguste comme un scone avec un bon thé, une petite douceur qui célèbre les joies de la lecture à tout âge et quelle que soit son éducation, la nature subversive de la littérature aussi. La fin est très savoureuse également.

Et si la reine d'Angleterre se prenait de passions pour les livres au détriment de sa vie si protocolaire ?
Une utopie assez amusante, très anglaise dans sa forme et dans son humour.
Une histoire qui se lit très rapidement, et dont la chute laisse quand même sans voix.

En promenant ses chiens, Sa Majesté la reine Elizabeth II découvre la petite bibliothèque mobile garée à Buckingham Palace. Elle y emprunte un premier livre, presque par obligation… Puis un second…
Que deviendrait le Royaume si la Reine délaissait le protocole pour demander au président de la République française son avis sur Jean Genet ? Ou si elle demandait à ses sujets quel livre ils sont en train de lire ?

Avis :
Un humour délicieusement british à savourer comme un scone à la confiture.


Lien : https://delicesdelivres.go.y..

"Je crois que je me suis mise à lire par devoir, dit-elle un jour à Norman. Il fallait que je découvre de quoi les gens ont l'air, pour de bon."

Voilà ce que déclare la reine d'Angleterre à son nouveau page, rencontré dans le bibliobus qui s'arrête dans la cour du château et exfiltré des cuisines. Désormais il la conseillera dans ses lectures.
Car désormais sa Majesté lit, tout le temps, partout. Au détriment de ses obligations, au grand désarroi de Sir Kevin son conseiller principal.

Elle qui considérait que "Lire n'était pas agir" en arrive à penser que "[les livres] viennent plutôt confirmer une opinion ou une décision que l'on a déjà prise, parfois sans s'en rendre compte. On cherche dans un livre la confirmation de ses propres convictions."

Attention petite pépite d'humour anglais ! Qui se lit en moins d'une journée. le style est décalé et je trouve le titre original (The Uncommon reader) plus juste que la traduction pourtant réussie. Une belle analyse sur le pouvoir de la lecture.

"Tout hobby implique une préférence ; et les préférences devaient être évitées, car elles excluent trop de gens."

L'auteur nous propose une belle satire de la monarchie anglaise et des protocoles.

Au travers un humour tout aussi désopilant que grinçant il y a quelques réflexions assez intéressantes sur le pouvoir de la lecture, la difficulté, voir l'impossibilité, de sortir des carcans dus au rang social et à la bienséance, et à une éducation stricte.

C'est un humour constant, tout en subtilité. Il faut aussi savoir lire derrière les phrases.
J'ai adoré les réparties de la reine autant assassines que cocasses, dignes d'une personnalité très clairvoyante.

D'excellents dialogues, parfois décalés, mais tellement truculents.

Quand au final, j'ai tout bonnement adoré la dernière réplique de la reine, magistral clôture de ce bon petit moment de lecture.