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Le World building :
Nous sommes en présence d'un background fonctionnel à la Drenaï, ou les feux de la guerre ont ravagé tout un continent… Mais fonctionnel ne veut pas forcément dire creux, et quelque éléments intéressants sont à noter : la haine ancestrales entre Sudiens aux cheveux bruns et à la peau hâlée et Skaviens aux cheveux blonds et à la peau pâle, le roi d'Ostérie qui a tellement peur de son condottiere sorcier qu'il l'a lâché sur son voisin, le chaos suivant le mort du roi de Skavie et de ses preux chevaliers, les dernières poches de résistances d'un pays à l'agonie… Et puis il faut aussi compter avec les héritages elfiques du temps jadis, ce qui nous amène au point suivant.

Le Magicbuilding :
Dieu envoya ses archanges elfiques pour lutter contre les démons et sauver l'humanité... Mais que restent-ils des elfes du temps des légendes ? Les héros des guerres antiques, depuis longtemps disparus, sont devenus les saints vénérés de la religion unifiée : il subsiste moult sanctuaires protégés par des enchantements (remember Gondolin dans le "Silmarilion" et Fondcombe dans "Le Seigneur des Anneaux"), des artefacts magiques servant de reliques, et les archanges elfiques qui ont frayé avec les simples mortels ont donné naissance aux nephilims et aux sélénims… C'est ainsi que les Alfings sont des quarterons possédant des dons mineurs, et les guerriers-mages au super-charisme peuvent avec les mots de pouvoirs idoine s'approprier les forces et les savoirs des compagnons de leur cercle… Ce dernier concept est assez génial, entre les super-héros de "Runelords" et les super-psioniques de la série télé "Sense8" ! Que du gros kif en perspective !!!

Les personnages :
Le récit est raconté à la première personne par Jal qui se montre égoïste, vaniteux et immature… Mais son instabilité n'est pas vraiment de sa faute : une amnésie lui a volé 12 ans de sa vie, il souffre de paranoïa aiguë, il est atteint d'épisodes psychotiques, voire de crise berserk, il est victime de cauchemars traumatiques, voire de terreurs nocturnes… et puis il est hanté par la voix de Maître Hokoun et ses maximes nietzschéennes à la Thulsa Doom, quand il ne raconte pas sa vie à son amie écureuil-garoue… du coup, quand je lis certaines critiques déplorer un personnage sans originalité (sic), j'ai juste envie de me taper la tête contre les murs… Ce n'est pas possible ! Il faut arrêter avec ce fétichisme de l'originalité : non seulement originalité n'est pas synonyme de qualité, mais en plus il serait plus productif de distinguer les oeuvres vraiment originales, qui finalement sont assez rares, que de pérorer sur le supposé manque d'originalité de toutes les autres oeuvres, qui finalement sont très nombreuses…
Pas facile de développer dramatis personnae et relationship drama avec une narration à la première personne, mais les easy readers retrouveront avec plaisir les archétypes qui ont fait leur preuve dans les récits d'heroic fantasy : les filles légères aux coeurs lourds, les vieux briscards sentimentaux, les strong independant women revanchardes, les petites gens destinés à devenir de grands héros, les petits tyranneaux et les gros crevards…
Certains hardcore readers vont hurler aux affreux clichés insultant la grande littérature, mais au lieu de pousser des cris d'orfraies ils n'ont qu'à aller trouver leur came dans les derniers chefs-d'oeuvre absolus à la mode où ils retrouveront avec bonheur un cadre supérieur en pleine crise de milieu de vie…

L'Histoire :
D'un côté, pourquoi le général Hast tient-il absolument à attaquer une vallée perdue ?
On reprend l'universelle histoire du peu contre beaucoup, des faibles contre les forts, des opprimés contre les oppresseurs, un récit complètement universel car à son niveau tout le monde l'a vécu au moins une fois dans sa vie (à moins d'être un gros connard qui se croit au-dessus du commun des mortels, mais j'emmerde royalement tous les homines crevarices)… Et ici on reprend les excellentes vibes du Fort Alamo Fantasy qui comme le "Légende" de David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy se divise en phases de recrutement, d'entraînement et de dénouement !
D'un autre côté, pourquoi le déserteur Jal tient-il absolument à défendre une vallée perdue ?
Paul Beorn s'amuse à transformer la quête du Héros aux mille et un visages en puzzle tortueux et douloureux à reconstituer pour Jal : si j'ai pensé au héros schizophrène de "Dark Moon" de David Gemmell, on n'est peut-être encore plus près du héros schizophrène du roman pionnier d'Abraham Merritt intitulé "Les Habitants du mirage", qui pouvait autant être le sauveur que le fossoyeur d'une vallée perdue… Jal doit effectuer l'ordalie du passage à l'âge adulte en temps très limité, et il part avec un gros handicap avec cette amnésie qui lui a volé son adolescence voire son enfance… C'est donc à travers son carnet de rêves que nous découvrons en même temps que lui Kal Ktoom, l'apprenti assassin aux allures de Crying Freeman chéri de Maître Hokoun, et l'enfant qui l'a été, toujours persuadé d'avoir été abandonné par ses parents et trahi par son frère aîné…
Au bout du voyage, les deux récits se croisent, et bout de sa quête Jal apprend les terribles vérités qui vont le changer à jamais avant de changer le monde à jamais… Au fil des péripéties c'est bon gré mal gré que Jal apprend à connaître les habitants isolationnistes pour ne pas dire xénophobes de la vallée, et ces derniers apprennent dans le même temps à connaître derrière son égotisme affiché le bon fond de leur défenseur improvisé… La réconciliation avec soi-même est le préalable indispensable à l'ouverture aux autres : lui qui s'est tant demandé si son vrai soi moi était Jal, Dal Ktoom ou un enfant au cœur brisé, trouve la paix intérieure et les maximes suprématistes de Maître Hokoun cèdent la place aux maximes humanistes des mahatma Gandhi et Martin Luther King (« l'union fait la force », « un pour tous et tous pour un », « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots »... Pour un populares comme moi, cela a été une grosse éclate ! ^^)

Les défauts, car je ne suis pas un kikoo fanboy aveugle :



Avec le prix Imaginales des lycéens 2016, le livre récemment réédité chez France Loisir semble avoir trouvé un public très satisfait. Pour moi c'est 3,5 étoiles arrondies à 4 étoiles. C'est donc maintenant que je suis obligé de sortir le lance-flammes et ça m'énerve : les différents parcours de lecteurs certes, les goûts et les couleurs certes, les attentes et les exigences certes, mais qu'est-ce que c'est que cette critique à charge du site censément de référence ???



Challenge Pavés 2016-2017
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Je ne connaissais pas l'auteur mais comme j'aime la maison d'édition (et la couverture ) , me voilà lancée dans les aventures de Jal ! Et j'ai adoré ! Autant l'univers avec cette rivalité entre Sudiens et skaviens , la magie , le mystère du passé de Jal qui est dévoilé au fur, le suspens lié à maitre Hokun que les personnages . Parce que JAL je suis fan , de son humour surtout , de son empathie .J'ai trouvé ça drôle qu'il soit toujours en train de mâter dans les pires situations , il est très humain en fait ^^ Rikken ou Gloutonne sont aussi parmi mes favoris . J'ai dévoré ce livre , je l'ai trouvé trouvé riche et profond et qu'est-ce que j'aimerai une suite !!
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En Résumé : J'ai passé un sympathique moment de lecture avec ce roman qui nous propose une histoire, certes classique, mais qui se révèle solide et entrainante bien porté par de nombreux rebondissements et retournements de situation qui font qu'on tournes les pages pour en apprendre plus sur les aventures de Jal. L'univers développé se révèle lui aussi solide, avec un aspect vraiment original concernant la magie qui repose ainsi sur un groupe plus que sur un magicien seul qui se révèle vraiment accrocheur et intéressant malgré quelques facilités. Concernant les personnages, Jal, à défaut d'avoir complètement réussi à m'attacher à lui la faute à quelques défauts, se révèle vraiment entrainant dans ses aventures, bien porté par des personnages secondaires intéressant. J'ai par contre été légèrement frustré par le fait que notre héros, présenté dans le résumé comme quelqu'un d'un minimum ambigu se révèle finalement un peu trop « gentil ». J'ai aussi trouvé l'intrigue un peu trop linéaire et prévisible, ce qui est légèrement dommage même si cela n'enlève en rien son côté entrainant, et j'aurai souhaité des scènes de combats plus épiques. Rien de non plus complètement bloquant, l'ensemble se révélant divertissant et bien porté par une plume vive, simple et percutante. Au final un roman avec ses qualités et ses défauts, mais je lirai avec plaisir d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Livre lu en vacances à Florence et en Toscane.
Et les livres lus en vacances, j'ai toujours beaucoup de mal à les "chroniquer" à froid.

J'ai beaucoup aimé même si j'ai souvenir de défaut dans la narration. J'ai trouvé le fond de l'histoire bien amené, Jal est un personnage très original et profond, après c'était pas aussi "dark" que j'ai cru que ça serait au début du livre, si je me souviens bien.

Je vais aller relire l'avis d'Alfaric, mes remarques me reviendront sans doute à sa lecture, mdr ! Faites-en autant si vous voulez plus de précisions ! Merci de votre indulgence, je rentre tout pile et j'ai plus de 1200 kms de voiture à mon actif, là ! :)
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En lisant le titre et la quatrième de couverture, je me suis dit "mouais" (oui, je n'ai pas beaucoup de vocabulaire quand je ne suis pas inspirée.
Et puis, j'ai commencé à parcourir le premier chapitre... et ai dévoré ce superbe roman !
Cette histoire fait partie de celles qu'on lit d'une traite, malgré leur longueur, incapable de poser le bouquin. L'enjeu de départ est très classique, mais la richesse des personnages, l'humanité de l'écriture et l'intelligence du propos donnent tout leur sens à la phrase "c'est le traitement qui compte".
Mais la satisfaction ne s'arrête pas là : petit à petit, alors qu'on se contentait de toutes les belles qualités précitées, l'univers déploie toute son originalité, les enjeux de départ sont bouleversés et on assiste à un final inattendu.
Tout en finesse, tout en doigté, Paul Beorn nous raconte le destin d'un héros qui semble faire partie du monde réel tant il est bien campé, et de ses compagnons tout aussi passionnants, avec un style certes parfois un peu explicatif mais d'une adresse et d'une sensibilité rares. Jamais il ne se laisse aller à la moindre facilité, au moindre stéréotype (quels formidables personnages féminins !) et, derrière la quête de son héros, se déploie une vision du monde qui bouleversera bien des certitudes.
La fin laisse entrevoir de possibles développement. Y aura-t-il un second tome ? On l'espère, même si ce tome unique se savoure bien tout seul.
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Salut les Babelionautes
Voila une relecture d'un roman que j'avais bien aimé, je l'avais emprunté a ma médiathèque mais depuis je me le suis offert.
Bon, ce qui m'avait attiré c'est d'abord l'illustration de couverture signé Marc Simonetti car je n'avais encore jamais lu de roman de Paul Beorn.
Pourtant je l'avais rencontré aux imaginales mais j'avais d'autres priorités d'achats, ce qui explique pourquoi j'ai dus pour ma première lecture emprunter ce roman qui me faisait de l'oeil depuis un moment.
Jal est un Guerrier enrôlé de force dans l'armée ostéroise qui, lassé de piller et brûler, déserte avec deux compagnons pour essayer de survivre au combats.
le Récit s'articule entre ce que Jal croit être la vérité sur son passé et les cauchemars liés aux années qui ont disparues de sa mémoire.
Mais dans leur fuite ils sont rattrapés par des éclaireurs de cavalerie et c'est la que le mystère commence.
Car Jal reprend connaissance alors qu'il est grièvement blessé, mais autour de lui gisent les cadavres de ses deux compagnons et des quinze éclaireurs.
C'est vraiment une bonne histoire de bastons a la Gemmell ou d'autres auteurs comme Abercrombie.
j'ai apprécié le fait d'apprendre petit a petit le secret de sa maîtrise des armes quelle qu'elle soit.
Mais la ou l'auteur innove dans ce type de récit, c'est dans le traitement des personnages liés par magie a notre héros.
Bref!! la prochaine fois que je croise Paul Beorn dans un Salon je me ferais une joie de me les faire dédicacer.
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Jal déserte de l'armée Ostéroise, qui est entrain de raser chaque villes et villages ennemis, menée par le Vieux Dragon en personne, un guerrier-mage qui brûle tout sur son passage. Avec deux autres soldats, Jal est poursuivi par quinze cavaliers dans une petite vallée. Laissé pour mort, il est sauvé in extremis par une femme habillée en peau de loup, qui lui fait promettre de sauver sa vallée de la plus grande armée du monde, celle du Vieux Dragon. Jal, celui-qui-ose, sera-t-il à la hauteur ?

Le septième guerrier-mage a été un sacré coup de coeur, je n'avais pas lu un roman aussi immersif depuis un petit bout de temps. Ça a été tellement plaisant à lire qu'il ne m'a fallu que trois jours pour finir à bout des 524 pages. La fluidité de l'écriture, et les descriptions ni trop longues, ni trop courtes, m'ont permis d'imaginer les différentes scènes avec facilité et de m'imprégner de l'univers de Paul Beorn.

L'histoire est racontée du point de vue de Jal, et malgré ce choix, il n'y a pas de temps mort, il se passe toujours quelque chose. Car, en plus de la sécurité de la vallée à sa charge, notre soldat est amnésique. Il n'a aucun souvenir de son enfance, depuis le jour où il s'est réveillé sur une plage, loin de chez lui. On découvre avec lui des bribes de ce passé fuyant, et on aperçoit un petit garçon brisé qui va tout faire pour fuir un maître manipulateur. On est loin du personnage sarcastique et avec du répondant qu'il est en temps normal. Découvrir ces passages-là ne casse pas le rythme de l'histoire, puisqu'ils servent également à l'avancement du récit et permettent à notre personnage principal d'évoluer.

De manière générale, les personnages sont tous très bien travaillés, du petit paysan, au Ka, en passant par Gloutonne, pour tous, l'auteur a prit le temps de les doter d'une personnalité qui leur est propre. Quant à la fin, jamais je ne l'aurais devinée, ça a été une sacré surprise ! On a toutes les réponses, ainsi que des révélations inattendues, je ne les avaient pas du tout vu venir.

Cette lecture a été fantastique, il y a fort à parier que je lirais les prochains ouvrages de l'auteur !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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Découvert complètement par hasard dans le rayon fantasy de mon libraire habituel, ce livre est une belle découverte! Je l'ai commencé au mois de janvier et j'ai été obligée d'en stopper la lecture quelques temps parce que j'avais trop de livres en cours. Et pourtant, quand je m'y suis remise il y a quelques jours, je me souvenais parfaitement de ce que j'avais déjà lu et je n'ai eu absolument aucun mal à me replonger dans l'univers crée par l'auteur. A aucun moment la lecture n'est longue ou ennuyeuse et à aucun moment le rythme s'essouffle! C'est pour cela que j'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter pour reprendre le cours de ma vie!! L'avantage de ce livre est que c'est un roman indépendant donc c'est intéressant pour ceux qui apprécient la fantasy mais qui ne veulent pas se plonger dans une série en plusieurs tomes!
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Je me suis bien amusé. Sous le vernis ironique de la narration et un personnage central en quête de repères et d'identité, il y a une histoire très intéressante, posant la question de la liberté et de la soumission. Les personnages ne cessent de transgresser des tabous, vont au-delà de haines ancestrales, s'aiment et se repoussent... Et se battent, aussi, parce que ça castagne sévère, option magie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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J'ai attaqué cette lecture pleine d'entrain et le texte a répondu à mon enthousiasme. de l'action, du combat, des blessés!!! dès le départ. Voilà une belle entrée en matière (ne soyez pas inquiet, je ne suis pas une sadique pour le coups des blessés, mais ça a son importance dans le récit). On découvre peu à peu les différents protagonistes de l'histoire : Jal et son écureuil Gloutonne, Dame Rikken, Nola... Jal ne se rappelle plus de son passé, mais est animé de réflexes de militaire, a le souvenir de la voix d'un "Maître Hokun". Même si le coups du héros qui a perdu la mémoire n'est pas nouveau, il a parfaitement attisé ma curiosité. Forcément cette amnésie révèle une histoire sombre et des compétences spectaculaires. Cela tombe bien, puisqu'il se retrouve responsable dans la défense d'une vallée, contre une armée immense. Ce qui en très résumé, représente le thème principal du récit, avec bien sûr la découverte des secrets de Jal, ainsi que des liens qu'il crée avec de nouveaux compagnons.
(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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