AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 125 notes
J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman. Une histoire surprenante, captivante et quelque peu, loufoque !
Pétage de plomb pour Alma qui, le jour de ses 30 ans, bascule dans un état second et multiplie les excès jusqu'à se mettre en danger.
J'ai suivi ces quarante-huit heures avec curiosité et exaltation, happée par ce récit où la tension monte crescendo.
Un livre intense et saisissant, une belle découverte avec cet ouvrage qui m'aura séduit.
Bientôt une rencontre avec l'auteure qui présentera son nouveau roman, Rien n'est noir, il me tarde de la rencontrer et de la lire à nouveau.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          10
Alma,, écrivain, se réveille un matin dans un service psychiatrique pourtant elle semblait tout avoir pour être heureuse mais le jour de ses trente ans tout se bouscule et elle bascule...
Elle vit avec Paul, une vie confortable et agréable, a un véritable ami, Auguste, toujours présent quand elle a besoin d'aide... Pourtant ce rendez-vous avec Thomas B., éditeur et séducteur, va la chambouler...
Ainsi jeune femme posée, sans problème apparent, Alma, ce jour là, s'éloigne de son quotidien rassurant pour s'éclater, dépensant follement, oubliant son compagnon, buvant à l'excès...
D'une crise de panique à une bouffée délirante le lecteur suit son parcours avec crainte et fascination...

Un roman très bien construit, alternant passé et présent, faisant ainsi durer le suspens jusqu'à la dernière page... Un texte émaillé de références littéraires... Un récit très réaliste, dramatique et quelque peu effrayant... Un style fluide, des mots justes, parfois crus, des situations improbables et déroutantes... et le lecteur est entrainé dans la détresse de cette femme avec force et vivacité...
Très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          10
Histoire d'une femme qui pète les plombs le jour de ses trente ans.

Ce livre me laisse des impressions contradictoires. L'ambiance est parfois bonne mais l'histoire part souvent dans le décor et devient inintéressante et même mal écrite.
Commenter  J’apprécie          10
S'il n'avait été écrit par une femme, on ne se priverait pas de qualifier ce roman de "couillu". Mais gardons-lui ses attributs féminins et parlons d'un roman osé, percutant, dérangeant. C'est ça la littérature aussi, ça bouscule, ça secoue, ça oblige à entrer dans un univers qui pouvait nous sembler très éloigné. La folie. Ce truc qui n'arrive qu'aux autres... Et surtout pas à une jeune femme de 30 ans qui donne toutes les apparences d'une vie équilibrée et satisfaisante. Et pourtant.

"Il n'y a plus de suite dans mes idées, il y a une succession d'idées comme des perles sans fil." Quelques jours après son anniversaire, Alma se réveille dans la chambre d'un établissement psychiatrique et tente de se remémorer les circonstances qui l'y ont conduite. Et d'abord le fameux jour de ses 30 ans et les détails infimes qui ont enclenché l'engrenage qui ne demandait qu'à s'emballer. Trois fois rien. Un compagnon qui n'a pas descendu la poubelle. Une crise de panique subite. L'envie de prendre l'air. Commencent alors pour Alma quelques jours d'errance dont elle semble ne rien maîtriser, le corps tributaire d'un esprit en roue libre, bien décidé à évacuer le trop plein d'émotions qui le contraint.

Si l'esprit d'Alma s'égare, ce n'est pas le cas de la plume de Claire Berest. Peu à peu, elle dessine le portrait d'une jeune femme de 30 ans à laquelle il est à la fois facile et effrayant de s'identifier tant elle parvient à montrer que ce basculement soudain pourrait tous nous concerner. Un léger manque de confiance en soi, une relation un peu compliquée au père, une sensation d'enfermement, ou encore celle de ne pas être en phase avec les autres... qui n'a jamais ressenti cela ? "Il me reste la force d'être absente".

L'auteure y va franchement, sans se cacher derrière son petit doigt. C'est parfois cru, souvent violent mais toujours convaincant. Car on ne perd jamais le fil qui nous relie à Alma, ses doutes sur sa vie de couple, sur sa vie professionnelle, sur le temps qui passe irrévocablement, et cette tentation de se laisser happer par une force qui la dépasse. C'est ce qui est aussi remarquable que terrifiant.

Un lecteur averti en vaut deux. Si vous n'aimez pas les coups de poings dans l'estomac ou les uppercuts qui vous laissent KO, passez votre chemin. Mais vous vous priverez d'une sacrée expérience littéraire, et ce serait dommage.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          140
Dans ce roman, on suit la descente dans l'enfer de la folie d'Alma, la narratrice qui, le jour de ses trente ans, se trouve confrontée à toutes ses peurs, ce qui fait monter la panique en elle et la pousse à des comportements désordonnés et extrèmes. L'action est resserrée sur peu de temps, quelques jours avant son anniversaire et les quelques jours d'hospitalisation en psychiatrie.

Je n'ai pas éprouvé de sympathie particulière pour ce personnage d'Alma, malgré sa solitude désespérée et le fait qu'elle soit écrivain. Sans doute pour coller au plus près des pensées de la jeune trentenaire, l'auteur utilise un langage très cru dans certains passages, pas vraiment ma tasse de thé ! Il y a une réflexion intéressante sur cet âge (charnière ?), où déjà des choses ne seront plus mais où subsistent encore beaucoup de possibles.

Alors comme j'avais envie de savoir la fin, je suis allée au bout de ce court roman, mais il ne m'a pas vraiment emballée ni convaincue.
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
Commenter  J’apprécie          10
Alma est internée dans un établissement psychiatrique, au sein duquel on lui administre des médicaments à haute dose. Elle vient de fêter ses trente ans, de tromper Paul, son compagnon, avec un auteur qui a remporté le prix de Flore, et semble décidée à tout envoyer valser. Dépressive – ou tout du moins victime de terribles crises d'angoisse –, elle paraît éprouver le besoin de se faire du mal physiquement, comme si elle souhaitait que le monde entier soit témoin de sa souffrance intérieure. Par le biais d'une narration alternant entre les moments à l'hôpital et ceux ayant précédé cet internement, nous allons découvrir les différents concours de circonstances qui ont conduit Alma dans ce centre psychiatrique.

Tout d'abord, il faut insister sur l'écriture de Claire Berest. Plus encore que le récit qu'elle nous propose, j'ai beaucoup aimé son style, ses phrases longues, mais hachées par la ponctuation, qui traduisent un sentiment d'essoufflement. À travers la narration, on sent qu'Alma perd pied, que nous sommes dans une écriture de l'urgence, qu'elle doit en dire le plus possible et le plus vite possible. C'est le premier roman que je lis de cet auteur, et dès les premières pages, j'ai su que j'allais apprécier la façon dont elle emploie la langue de Molière.

Dans Bellevue, l'écrivain s'intéresse à un grand nombre de thématiques : l'angoisse, la perte de repères, la remise en question quant à savoir qui on est et ce que l'on veut, la folie, la carrière, mais il est aussi question d'amitié, d'amour, de sexe (c'est pourquoi ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains), ou encore de littérature. Ainsi, Claire Berest imagine un prix littéraire lors duquel le jury voterait pour des ouvrages en ignorant tout de l'identité des auteurs. Alma, qui a publié un premier roman, fera d'ailleurs la rencontre d'un éditeur vouant un véritable culte à Julien Gracq, qui avait décliné le prix Goncourt qui lui avait été décerné.

Au fur et à mesure que nous tournons les pages, nous plongeons toujours davantage dans l'enfer d'Alma, qui semble glisser vers la folie. Les passages à l'hôpital nous présentent une femme fragile, peu sûre d'elle, diamétralement opposée à celle qui est prête à sauter sur le premier venu, qu'il soit son futur éditeur ou un inconnu rencontré dans un bar. L'auteur n'hésite pas à employer des mots crus, insistant ainsi davantage sur le mal-être de son héroïne, en « choquant » le lecteur par le recours au vocabulaire utilisé. Bellevue est donc un récit que l'on pourrait qualifier de dur, mais surtout un ouvrage très intéressant de par la variété des thèmes abordés et la façon dont ils sont développés.

Lien : http://meslecturespageapresp..
Commenter  J’apprécie          10
On se sent plonger dans la folie comme l'eau s'enroulant dans le siphon du lavabo.

Mais finalement, je suis quand même resté un peu en surface.
Lien : http://noid.ch/bellevue/
Commenter  J’apprécie          40
Alma va avoir trente ans. Cette jeune femme normale, écrivain discret qui donne des cours particuliers et sers dans les bars pour vivre, se retrouve à l'hôpital psychiatrique de Bellevue. Elle se remémore, étape par étape, les 24 (ou 48 heures) qui l'ont menée là. Evidemment, avec un début comme ça, on ne peut se demander : mais que s'est-il passé ? En fait, il ne s'est pas passé grand chose. Ou pas grand chose de remarquable. Enfin, c'est extraordinaire (faute d'être souhaitable) pour le personnage, ce le serait sans doute dans notre vie aussi… mais en littérature, ça n'a pas tout à fait le même impact.

Je suis ressortie du livre sans me sentir changée ou secouée outre mesure, alors même qu'en tant que jeune femme de 27 ans surdiplômée pour son poste actuel, écrivant et faisant un petit boulot en espérant finir sa thèse, j'ai possiblement le profil rêvé pour m'identifier au personnage. Je suis restée de marbre face à une énième évocation d'un milieu littéraire parisiano-parisien, et ce même si elle est possiblement bien faite : on parle certes d'un personnage qui reste en périphérie dudit milieu et qui en souffre, mais cela revient toujours à parler du même milieu, des mêmes poses et des mêmes personnages. Thomas B. et son hypokhâgne, Thomas B. et son obsession pour Julien Gracq, Alma et ses parents qui conjuguent le subjonctif imparfait à l'oral m'ont semblé des pantins idéaux de ce que doit être la faune littéraire, et je n'ai par conséquent pas toujours cru aux personnages. Et le plus étrange, c'est que j'en ai croisé des brassées, de gens comme ça… peut-être parce qu'il y avait toujours un détail, dès lors qu'on les approchait un peu, qui venait contraster avec leur parfait profil de littéraires. Parce que personne n'est jamais l'archétype d'un milieu et de toutes ses réussites ou de tous ses échecs. Parce que… Vous visualisez l'idée.

Il y a quelque chose d'intéressant, pourtant, dans cette volonté de représenter les marges du milieu littéraire et de s'attarder sur un écrivain qui a réussi, un peu, mais pas assez pour y trouver réellement sa place. Peut-être même, en creux, Claire Berest ébauche-t-elle une critique dudit milieu, qui transparaît notamment dans le rêve délirant de la narratrice, qui imagine un fantaisiste prix littéraire, nommé d'après la première femme poétesse de France. A la difficulté de s'en sortir correctement dans le monde actuel où l'écrivain, à quelques exceptions près, ne peut vivre de sa plume, d'autres facteurs d'usure auront conditionné le craquage d'Alma. le sexisme ambiant y est en bonne place. Dommage, peut-être, que cette overdose donne lieu à des scènes de sexe au langage un peu trop cru à mes yeux – même si je dois dire que ça paraît cohérent avec le cheminement du personnage.

Ce que j'ai trouvé dommage, en somme, c'est qu'il y a de bonnes idées, et même de beaux passages – des phrases simples qui ont fait mouche, à quelques occasions. Mais malgré cela, j'ai eu la sensation d'un produit littéraire encore un peu trop lisse, un énième bouquin à la première personne qui raconte quelques heures d'un personnage pas tout à fait campé, comme fait pour devenir la femme générique, mais qui, par cela, échoue à représenter n'importe quelle femme.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
Commenter  J’apprécie          111
Merci aux éditions Stock et à NetGalley pour ce service presse numérique.

J'avais entendu parler de ce livre quelques fois depuis sa sortie, et j'étais très intriguée par la quatrième de couverture, c'est pourquoi je l'ai demandé en SP. J'ai bien aimé la lecture de ce livre, que j'ai lu d'une traite d'ailleurs (long trajet en train aidant). Après tout, dès les premières pages, on est entraîné par l'histoire et on envie de découvrir pourquoi et comment Alma se retrouve en hôpital psychiatrique. Même si on craint un peu la réponse en même temps qu'on la désire.

Le roman alterne entre des passages où Alma est à l'hôpital, et ceux du passé, qui commence deux jours auparavant et progresse au fur et à mesure pour expliquer l'internement d'Alma. Tout semble aller plus ou moins bien – ma lecture du roman me fait nuancer le « tout lui sourit » de la quatrième : Alma a tout de même des problèmes d'argent, elle n'est pas parfaitement heureuse dans sa vie de couple et elle est victime d'angoisses assez importantes. Et puis, le jour de son anniversaire, pour ses trente ans, tout bascule. Alma semble perdre toute notion de responsabilité (voire moralité) et plonge dans un « délire » empêtré d'angoisses oubliées, d'alcool et de violence envers elle-même.

Le livre est résonnant de réalité, avec une plume qui se lit vite, sans être dénuée de poésie parfois, même si je ne suis pas du tout fan des passages très crus, qui me semblent inutiles.

Pour les personnes qui préfèrent avoir des trigger warnings,
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
Commenter  J’apprécie          10
Le roman s'ouvre sur Alma, une jeune femme 30 ans, qui se réveille aux urgences psychiatriques de Bellevue sans savoir comment elle s'est retrouvée là. Elle va essayer de se souvenir des 48h qui ont précédé son internement.

En couple depuis 5 ans avec Paul, Alma est une jeune femme écrivain qui donne des cours et occupe un emploi de serveuse pour survivre.

Alma se souvient qu'elle s'est réveillée le 4 juin, matin de ses 30 ans en trouvant tout ce qui l'entoure complètement étranger, comme spectatrice de sa propre vie. La veille, une attaque de panique l'avait déjà submergée. Ce jour anniversaire de ses 30 ans va devenir le jour d'un véritable pétage de plombs.
Elle détruit l'ordinateur de son compagnon "je détruis pour détruire", se rend à un rendez-vous professionnel avec le célèbre écrivain Thomas B, jeune éditeur - auteur en vue puis entame une errance pendant laquelle elle succombe à toutes ses pulsions, dépense tout son argent en alcool et hôtel de luxe, passe de bar en bar... Elle se rend compte de l'absurdité de sa conduite mais continue à agir par impulsion."Heureuse d'être dominée par une autre, qui se retrouve aux commandes. Je ne suis plus Alma, ou alors je suis complètement Alma, enfin."

La peur du cap de la trentaine, âge où l'on est "jeune et vieille en même temps", l'insatisfaction de sa relation de couple, un certain milieu littéraire qu'elle veut fuir, une rencontre avec Thomas B. et Alma va se laisser envahir par de puissantes pulsions destructrices, tout va basculer très vite…

Ce roman est captivant, on ne peut pas le lâcher car on a très envie de savoir ce qui arrive à Alma, de tenter de la comprendre...

Le récit est fait d'alternance de chapitres à l'écriture et aux rythmes complètement différents. Une écriture vive, oppressante, crue parfois dérangeante dans les chapitres relatant sa dérive pendant deux jours et une écriture lente et calme dans ceux où elle décrit l'univers qui l'entoure aux urgences psychiatriques.

Un roman saisissant et dense qui se lit d'une traite.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (252) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}