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Citations sur Essai sur les données immédiates de la conscience (48)

… tout sentiment éprouvé par nous revêtira un caractère esthétique, pourvu qu’il ait été suggéré, et non pas causé.
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Mais la plupart des émotions sont grosses de mille sensations, sentiments ou idées qui les pénètrent : chacune d’elles est donc un état unique en son genre indéfinissable, et il semble qu’il faudrait revivre la vie de celui qui l’éprouve pour l’embrasser dans sa complexe originalité.
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… on apercevra, croyons-nous, que l’objet de l’art est d’endormir les puissances actives ou plutôt résistantes de notre personnalité, et de nous amener ainsi à un état de docilité parfaite où nous réalisons l’idée qu’on nous suggère, où nous sympathisons avec le sentiment exprimé.
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l résulte de cette double analyse que le principe de causalité renferme
deux conceptions contradictoires de la durée,
deux images non moins incom-
patibles de la préformation de l'avenir an sein du présent. Tantôt on se
représente tous les phénomènes, physiques ou psychologiques, comme durant
de la même manière, comme durant à notre manière par conséquent ; l'avenir
n'existera alors dans le présent que sous forme d'idée, et le passage du présent
à l'avenir prendra l'aspect d'un effort, qui n'aboutit pas toujours à la réalisation
de l'idée conçue. Tantôt au contraire on fait de la durée la forme propre des
états de conscience ; les choses ne durent plus alors comme nous, et l'on
admet pour les choses une préexistence mathématique de l'avenir dans le
présent. D'ailleurs chacune de ces hypothèses, prise à part, sauvegarde la
liberté humaine ; car la première aboutirait à mettre la contingence jusque
dans les phénomènes de la nature ; et la seconde, en attribuant la
détermi-
nation nécessaire des phénomènes physiques à ce que les choses ne durent pas
comme nous, nous invite précisément à faire du moi qui dure une force libre.
C'est pourquoi toute conception claire de la causalité, et où l'on s'entend avec
soi-même, conduit à l'idée de la liberté humaine comme à une conséquence
naturelle.
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« Le moi touche au monde extérieur par sa surface et comme cette surface conserve l’empreinte des choses, il associera par contiguïté des termes qu’il aura perçus juxtaposés : c’est à des liaisons de ce genre, liaisons de sensations tout à fait simples et pour ainsi dire impersonnelles, que la théorie associationniste convient. Mais à mesure que l’on creuse au-dessous de cette surface, à mesure que le moi redevient lui-même, à mesure aussi ses états de conscience cessent de se juxtaposer pour se pénétrer, se fondre ensemble, et se teindre chacun de la coloration de tous les autres. Ainsi chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité tout entière.
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La conscience, tourmentée d'un insatiable désir de distinguer, substitue le symbole à la réalité, ou n'aperçoit la réalité qu'à travers le symbole. Comme le moi ainsi réfracté, et par là même subdivisé, se prête infiniment mieux aux exigences de la vie sociale en général et du langage en particulier, elle le préfère, et perd peu à peu de vue le moi fondamental.
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Peut-être la crainte entre-t-elle en effet pour quelque chose encore dans la compassion que les maux d'autrui nous inspirent; mais ce ne sont toujours là que des formes inférieures de la pitié. La pitié vraie consiste moins à craindre la souffrance qu'à la désirer. Désir léger, qu'on souhaiterait à peine de voir réalisé, et qu'on forme pourtant malgré soi, comme si la nature commettait quelque grande injustice, et qu'il fallût écarter tout soupçon de complicité avec elle. L'essence de la pitié est donc un besoin de s'humilier, une aspiration à descendre. Cette aspiration douloureuse a d'ailleurs son charme, parce qu'elle nous grandit dans notre propre estime, et fait que nous nous sentons supérieurs à ces biens sensibles dont notre pensée se détache momentanément.
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On ne fait pas du mouvement avec des immobilités, ni du temps avec de l'espace.
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