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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une ferme perdue en Islande,coincée entre un champ de lave, la montagne et l'océan. Mais l'écho de la Deuxième Guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ses habitants. Il y a le vieux qui se pisse dessus, la grand-mère qui se fait institutrice pour ses petites-filles abandonnées par leurs mères, le fils passionné par la chasse au renard, et le gamin le fils d'une voisine qui a été placé là, car sa mère est malade. Seuls les rares visiteurs viennent rompre la monotonie des jours qui se ressemblent et amènent quelques nouvelles, la crise qui sévit à l'étranger, les gens qui réclament du pain, ici au moins ils ont de quoi se vêtir et de quoi manger.

À travers la vie de cette ferme isolée, l'auteur nous raconte l'évolution l'Islande et la transformation du pays. La guerre qui éclate en Europe, l'importance stratégique de l'Islande, la base d'où transite tout le matériel venu d'Amérique et destiné à l'Europe. , la guerre est une aubaine, les Anglais remplacés par les troupes américaines elle leur permet au pays d'entrer de plain-pied dans monde moderne. Une radio, l'installation d'une éolienne, une route construite par les Américains, le premier tracteur, les filles qui rêvent de quitter cette terre, d'être libres et indépendantes. Puis après la guerre l'arrivée des touristes avides d'endroits isolés dans une nature préservée.

Est-ce dû à la traduction, mais l'histoire semble bien décousue, les personnages sont froids, distants, sans émotion. Un sentiment donc bien mitigé à la lecture de ce livre
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Ce sont des vies dans un paysage désolé sur fond historique que nous propose Gudbergur Bergsson. La seconde guerre mondiale fait rage dans le monde entier et finira par arriver dans ce monde perdu d'une ferme islandaise.
Les habitants de cette ferme ne sont pas très sympathiques, l'isolement et le climat ont forgé leur caractère et érodé les sentiments humains. le temps est long entre le grand-père incontinent et le fils qui ne pense qu'à la chasse. Heureusement, il y a les petites filles, abandonnées par leur mère et que la grand-mère tente d'éduquer.
Roman dur, impitoyable.
Ce que j'ai aimé, c'est de voir l'évolution de l'Islande qui, peu à peu, s'ouvre au monde extérieur. le tourisme va apporter un regard nouveau aux habitants isolés. Mais veulent-ils seulement changer de vie ? le modernisme est-il une bonne chose ? Voilà les questions auxquelles le lecteur est confronté.
Lecture mitigée pour ce roman glacé
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Difficile de trouver plus isolée que cette ferme perdue dans la nature islandaise que décrit Gudbergur Bergsson dans Il n'en revint que trois. Les personnages du livre ne semblent qu'habiter les paysages, trop grands pour eux et ils n'ont d'ailleurs pas droit à une autre identité que "le gamin", "le fils", etc. La vie est morne avec quelques rares visiteurs pour égayer le quotidien en attendant la deuxième guerre mondiale et l'occupation britannique puis américaine et l'ouverture forcée de l'Islande au monde. Une histoire que connaissent bien les lecteurs des derniers livres d'Indridason autrement plus vivants que celui de Bergsson. Il n'en revint que trois pâtit d'un style monotone et d'un manque d'empathie de l'auteur pour ses personnages sans véritable épaisseur psychologique. le ton glacé du roman laisse de marbre avec des thématiques déjà lues ailleurs et des enjeux qui laissent presque indifférents. Décevant.



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Tout se joue dans un périmètre très restreint, une maison exiguë, quelques murets pour enclore son terrain, un bord de mer, une faille, un champ de lave… Des personnages nommés seulement le vieux, la grand-mère, le fils, les gamines ou le gamin y évoluent, des visiteurs se présentent, à cause de la guerre qui crée un peu de passage dans cette région côtière : deux Anglais, un Allemand… Il n'y a pas vraiment de personnage principal, d'ailleurs dans la deuxième moitié du livre, c'est plutôt le gamin qui est au centre, alors qu'au début il n'apparaît que par intermittence. Puis le gamin vieillit, et est toujours nommé ainsi à plus de cinquante ans : au moins, on ne s'égare pas parmi les personnages.
Avec une écriture volontairement économe en descriptions, c'est au lecteur de démêler parmi les gestes, parmi les quelques activités décrites, ce qui fait avancer les personnages : l'apathie du grand-père, la passion du fils pour la chasse au renard, l'ennui des deux gamines abandonnées par leurs mères aux grands-parents, montrent un monde figé dans le passé. Les leçons données par la grand-mère, l'écoute de la radio, la lecture d'un livre montrent que la survie n'est plus seule en jeu, et que la culture entre progressivement dans la maison. La modernité arrive aussi , avec l'électricité, la route goudronnée et pourtant la maison ne semble pas y gagner en propreté ou en clarté.
Si le style de ce roman est intéressant, je n'ai pas été convaincue par les personnages, qui me semblaient plats et dépourvus de sentiments. En lisant, je les regardais bouger, se déplacer, mais leurs motivations restaient floues. Quand aux sentiments, ce sont le plus souvent la ruse ou l'indifférence, l'envie ou la curiosité, ce qui serait encore ce qu'il y a de plus sain dans cette famille. Je me suis demandé si cette image de la famille était représentative, ou si l'auteur leur faisait volontairement cumuler un certain nombre de tares. J'imagine que ce portrait à charge de l'Islande et de ses habitants ne manque pas d'intérêt pour les Islandais eux-mêmes. J'avoue que cela m'a plutôt laissée de côté.
J'ai été toutefois intéressée par l'histoire contemporaine de cette île battue des vents, les remous de la Deuxième Guerre mondiale, l'histoire de l'Islande après-guerre, qui sert de base stratégique aux Américains à tel point que certains Islandais souhaitent la voir devenir une étoile de plus sur la bannière étoilée. L'auteur compare à un moment l'Islande au le radeau de la Méduse, où le problème n'est pas tant la place que la rareté de la nourriture, et cela devait avoir à un certain moment quelque fond de vérité.
Il me reste un sentiment mitigé à la fin de ce roman. Je me tourne assez souvent vers la littérature des pays du nord, car j'aime les atmosphères et les personnages que les auteurs savent y créer, mais pour les raisons que j'ai évoquées, je n'ai pas été totalement séduite cette fois.
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C'est l'histoire d'une ferme isolée dans un coin paumé d'Islande, à deux pas d'un champ de lave et de l'océan. Une ferme où vivent un vieux couple, leur fils, leurs deux petites filles et un gamin dont la mère malade ne peut s'occuper. C'est l'histoire de cette ferme avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. L'histoire de cette ferme à l'aune de l'évolution d'un pays foncièrement rural que le conflit va amener sur le chemin de la modernité.

D'abord grâce à l'occupation anglaise, ensuite et surtout grâce à l'arrivée des américains et de l'installation de leurs bases militaires un peu partout sur l'île.

Le roman raconte donc les décennies du 20ème siècle qui ont transformé la société islandaise à travers une galerie de personnages avec lesquels on partage quelques années. Et c'est tout le problème selon moi. On navigue de l'un à l'autre, on commence à s'attacher à certains qui disparaissent soudainement et dont on n'entend plus jamais parler. L'ensemble manque de liant, d'épaisseur, tout va trop vite et les différents événements sonnent comme des anecdotes, rien de plus.

J'ai bien compris la volonté de l'auteur de montrer la difficulté pour un pays enfermé dans ses traditions ancestrales de se confronter de façon brutale à la modernité, j'ai bien compris que le personnage central de son texte est la ferme isolée et non ceux qui gravitent autour d'elle mais il m'a manqué beaucoup trop de choses pour que ce roman passionne. Dommage parce qu'une fois encore la traduction d'Eric Boury est impeccable.

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Il n'en revint que trois est un roman qui nous fait revivre la transition de l'Islande à l'occasion de la seconde guerre mondiale et de la présence de l'armée américaine. Malgré sa lenteur, la première partie est à mon sens la plus intéressante. Elle décrit sur quelques années la vie monotone dans une ferme isolée du sud où les anciens s'accrochent à la tradition quand les jeunes rêvent de départ. Cette partie inclut l'arrivée des Britanniques puis des Américains et les premiers changements notables dans la vie de la ferme : l'électricité, la route, la radio ...
Puis, curieusement, aux deux tiers du roman, celui-ci s'accélère brusquement avec des répétitions et des incohérences, me semble-t-il. Il devient alors très difficile de suivre la chronologie de l'histoire car aucune indication n'est donnée (ou presque) sur l'âge des protagonistes, qui ne sont jamais nommés non plus. On se retrouve ainsi au seuil des années deux mille en quelques pages et sans s'en apercevoir. Cette partie va trop vite à mon goût.
Gudbergur Bergsson porte un regard très dur sur les Islandais du XXe siècle (et aussi leurs ancêtres) soumis à la présence américaine, qui ressemble fort à une occupation, et réduits à l'état de peuple serviteur profitant des restes du géant. Beaucoup de femmes sont des "putes à Amerloques" et beaucoup d'hommes sont heureux de nettoyer les latrines des militaires ou d'explorer leurs décharges. A l'issue de ce roman sombre, on hésite à avoir envie d'aller jouer les touristes en Islande. Une vision de ce pays qui m'a parue très différentes de celles de la plupart des autres auteurs et autrices islandaises.
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« Il n'en revint que trois » de Gudbergur Bergsson chez Métailié vous emmènera dans un coin reculé d'Islande, à la rencontre d'une petite communauté d'hommes et de femmes. Parmi eux, certains restent, accrochés à leur terre et à leurs habitudes, certains passent, accueillis avec bienveillance et simplicité, d'autres partent, dans l'espoir d'une vie meilleure – bien peu reviennent.
Au fin fond de l'Islande, une ferme coupée du monde. Un vieux couple, leur fils et leurs deux petites-filles vivent là, c'est une cellule familiale disloquée par les départs, il y a bien des années, de leurs deux filles. Et puis il y a le gamin, un gosse du village dont la mère est malade et qui vient passer parfois de longs mois avec eux. Les visites sont rares; surviennent deux Anglais, qui disparaissent, puis un Allemand, qu'on cache dans une grotte, et avec le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, des soldats. Cahin-caha, les choses changent.
Hormis les romans palpitants d'Arnaldur Indridason, l'essentiel de la littérature islandaise reste pour moi une terre vierge à explorer ! C'est donc avec curiosité que j'ai abordé ce texte de Bergsson, l'un des écrivains majeurs de ce pays si fascinant, et héritier de la longue tradition littéraire issue des fameuses sagas islandaises. D'ailleurs, ‘Il n'en revint que trois' emprunte beaucoup à l'univers des contes; ainsi les personnages principaux n'ont pas vraiment de nom mais sont juste désignés par leur rang dans la famille (‘le fils'). J'ai énormément aimé les séquences où le ‘fils' justement, qui est en apparence une sombre brute, fait au ‘gamin' la lecture de l'unique livre en sa possession, mais très lentement, pour faire durer le plaisir – à la façon de Shéhérazade ! Les descriptions de la nature font naître les images d'un paysage rude et sauvage, entre terre et mer, au sein duquel on voudrait pouvoir se fondre. L'auteur n'est pas tendre avec ses personnages, les femmes comme les hommes font surtout montre de leurs tares, de leurs faiblesses ; on est dans un univers rugueux, râpeux, inconfortable . Seule la grand-mère est lumineuse, elle incarne la sagesse, l'effort et la connaissance, et porte l'espoir d'une humanité meilleure. Afin de poursuivre, cliquez sur le lien !
Lien : http://bit.ly/2odMADz
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L'histoire nous fait plonger directement dans une ferme perdue située vers les champs de lave et les hautes montagnes si caractéristique des paysages islandais. On y découvre à travers l'histoire des deux jeunes filles (surnommée les "gamines" dans ce roman), le mode de vie monotone qui rythme en quelque sorte cette vieille famille paysanne traditionnelle dans le sens où elle accorde une immense importance à tout ce qui se rapporte aux traditions comme la chasse aux renards à travers le personnage de l'oncle des "gamines", le religion qu'on retrouve notamment à travers la dévotion catholique de la grand-mère et ce qu'on pourrait appeler "les tâches manuelles" autrement dit les corvées ménagères, le travail aux champs (faucher le foin, entretenir les parcelles cultivables etc…) qu'effectuent avec courage les femmes de cette maisonnée.
Le récit est à mon sens très intéressant d'un point de vue historique et/ou même géographique où l'on sent réellement le travail de documentation qu'il y a derrière l'écriture de ce roman et ce notamment lorsque l'auteur aborde l'occupation britannique mais aussi américaine de l'Ile durant la Seconde Guerre mondiale.
L'écriture (dans le sens vocabulaire/lexique de la chose) est assez accessible même si parfois certaines expressions ou citations sont assez crues notamment à travers le personnage de l'oncle férue de chasse. le vocabulaire employé est toutefois assez simple, cependant le rythme de croisière est assez lent voire monotone et j'ai eu l'impression de m'ennuyer car j'avais le sentiment que les actions qui se déroulées n'en étaient pas.
En somme un bon livre qui a certes des qualités mais sans plus.
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