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Dernière oeuvre écrite par Georges Bernanos. C'était au départ une commande, un scénario d'après une nouvelle en langue allemande de Gertrud von le Fort, "La dernière à l'échafaud".
L'histoire présente seize carmélites de Compiègnes qui subissent les bouleversements et la tyrannie de la Révolution française. Bernanos y développe le mystère de la peur, et plus particulièrement la peur de la mort, thème central dans l'oeuvre de cet auteur.
Pour les croyants et fervents catholiques, cette pièce pourra peut-être les attendrir devant la foi inébranlable et l'héroïsme de ces carmélites, mais pour les autres, simples impies et athés de tout bords dont je fais partie, on n'en retiendra que le ridicule et la bêtise de petites écervellées qui sont prêtes à aller vers la mort pour un principe, une idée qu'elles ne comprendront jamais.
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Dialogues des Carmélites / Georges Bernanos
Quelques temps avant la Révolution de 1789, une jeune aristocrate d'une nature déjà très religieuse et solitaire, Blanche de le Force, entre au Carmel de Compiègne, un ordre très strict, sous le nom de Soeur Blanche de l'Agonie du Christ, un lieu sanctifié où elle espère trouver refuge contre le monde qu'elle craint avant tout.
Un décret révolutionnaire ordonne l'abolition des voeux monastiques dans tous les monastères de l'un et l'autre sexe et l'expulsion des religieuses ici du Carmel sous peine de sanction, qui doivent retourner à la vie civile alors que la Terreur fait rage et que la guillotine guette tout un chacun. Les religieux sont particulièrement visés, car la Révolution est aussi une guerre anti-religieuse. Soeur Blanche est profondément touchée car elle était sur le point de prononcer ses voeux.
On retrouve dans cette oeuvre qui est une pièce de théâtre, les thèmes familiers de Bernanos, son âme mystique tourmentée ainsi que sa noblesse de pensée et son style puissant. Les thèmes de la foi et de la vie monastique, la peur ou non de la mort, en fait sujet principal, sont développés au travers de dialogues d'une sublime intensité. La dimension importante et quasi mystique de l'échange des morts, à rapprocher de la communion des saints, est illustrée par l'acceptation par la Mère supérieure d'une mort indigne d'elle, dans l'angoisse et le tremblement, pour transférer sa force à la timide Blanche qui montera volontairement et en martyre consciente à l'échafaud. Les non croyants n'y trouveront sans doute pas leur compte. Quant aux croyants, ils seront portés à méditer à coup sûr. le texte de cette pièce, pas très facile à lire, en somme ravira les spécialistes de ce genre de sujet. Un très beau texte certes, mais qui peut laisser perplexe et même imperméable à une certaine idée de la mort.
Pour la petite histoire, notons que cette pièce de théâtre est adaptée d'une nouvelle en langue allemande de Gertrud von le Fort.

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Tragique récit qui, empreint d'émotion et d'empathie, relate l'intolérable intrusion de la Terreur dans le monde doux et pieux de la religion.

La scène des "représentants du peuple" qui se prennent pour des libérateurs car ils ne comprennent pas que la vraie liberté ne se trouve pas dans l'assujettissement à un pouvoir séculier relativiste et anthropocentriste mais au contraire dans la discipline et le dévouement à Dieu est d'une totale actualité ! "Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté" dit le commissaire pendant les interrogatoires et la Mère Marie de lui répondre magnifiquement "la nôtre est hors de vos atteintes". Illustration parfaite de l'incompréhension totale du monde matérialiste face à l'élévation spirituelle.

Contre tant d'amour et de dévotion leurs tortionnaires ne peuvent rien. Leurs victimes prient d'autant plus pour eux qu'ils les supplicient. Et après les avoir tuées ils se rendent compte que leur rage n'en a pas été diminuée d'une once.

Loin d'opposer la grandeur de la vertu contre la puissance de la violence, Bernanos exalte la faiblesse face à la force, le silence face au bruit, le consentement et le don de sa vie face au désordre et au meurtre.
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Lu pour la première fois en 2018 soit 70 ans après sa première parution.
Que penser ?
Ce livre m'a beaucoup touché et ému. Il m'a emporté.
J'y ai vu la rencontre violente, la percussion en plein vol, le collision sombre de deux mondes. L'un que l'on pourrait qualifier d'immobile, séculaire, hors le temps, - un couvent de carmélites - emprunt de tout ce que l'âme humaine appelle la religiosité et que l'on peut aussi nommer spiritualité. L'autre monde est celui du bouillonnement du temps propre aux périodes révolutionnaires où la fulgurance s'accompagne le plus souvent d'arbitraire, de veulerie et de violence. Il s'agit bien sûr de la Révolution française.
Celle collision amène Bernanos à nous faire entrer dans la tête de plusieurs religieuses de ce temps (1789-1792) et nous fait toucher du doigt l'incroyable densité du sentiment de foi et de sacrifice de ces moniales et la non moins incroyable brutalité de cette période funestement nommée Terreur.
A la fin du livre, on se retrouve comme embarqué par une histoire au dénouement tragique. Partagé entre admiration et incompréhension.
La langue de Bernanos est magnifique. D'une invraisemblable tenue. Qui écrit encore comme cela aujourd'hui ?
A lire absolument pour les amoureux de notre langue et pour la découverte d'une expérience humaine exceptionnelle.
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Magnifique ouvrage de Bernanos. Au coeur de la Révolution française, une communauté de Carmélites s'interroge sur la mort et le martyr. Sublimes conversations entre les religieuses qui ont charge d'âme de leurs soeurs (la prieure, Mère Marie...), et les novices qui ne souhaitent que suivre la meilleure conduite (Soeur Blanche, Soeur Constance...). La peur est constante dans leurs paroles, mais la réflexion (aussi bien personnelle que communautaire) autour du sens à donner à leur mort est d'une intense émotion.
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Un grand ennui, j'ai dû passé à côté du sens de ce livre, des mots et de toute l'histoire !
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La dernière et non pas la moindre des oeuvres de Bernanos. Devant sa propre mort, il nous livre une méditation profonde du martyre, et peint des carmélites aux âmes différentes mais unies face à une France funeste. Des dialogues profonds et puissants.
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L'intrigue se passe au début de la Révolution Française. Blanche jeune fille issue de la petite noblesse décide d'entrer au couvent, chez les carmélites. Nous allons suivre toute l'épopée de cette communauté de soeurs qui seront, à la fin condamnées à mort pour avoir trop cru en Dieu et avoir avoué publiquement leur foi chrétienne.
La Révolution Française à créé des martyrs comme au temps des romains, il n'est pas toujours bon d'entrer dans la spirale du fanatisme, certains ont bien dû s'en mordre les doigts.
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Blanche de la Force est jeune, belle et bien née, elle jouit des privilèges de la haute noblesse. Malgré cette belle vie, elle décide au grand désespoir de son père et de son frère, de rentrer dans les ordres. Cette jeune femme qui a peur de tout ressent enfin la paix en vivant au Carmel. Mais sa sérénité va être de courte durée car la Révolution fait rage. Son quotidien devient de plus en plus sombre. D'abord c'est l'aumônier qui est considéré comme "hors la loi", puis c'est le couvent qui est destitué de ses fonctions et pillé. Apeurée Blanche fuie, quelques jours plus tard elle apprend que ses soeurs sont arrêtées puis condamnées à mort !

Grande surprise, cet ouvrage est en fait... une pièce de théâtre ! Ca rend la lecture plus fluide et plus rapide. L'écriture est déjà assez ardue, c'est donc très bien qu'il n'y ait que des dialogues ! L'auteur donne de l'importance à des sentiments simples mais très forts tels que la peur incarnée par cette frêle Blanche, je me suis souvent dit pendant la lecture que son coeur n'allait jamais tenir ! Finalement l'auteur nous demande de façon détournée s'il n'est pas humain d'avoir peur de la mort. Ou encore la joie, soeur Constance n'est pas si naïve que ça finalement mais resplendissante par son amour de la vie. Georges Bernanos évoque aussi l'incompréhension de la famille face à cette décision de se faire ordonner, l'abandon des soeurs, leur confiance en Dieu, en elles et en leur mère supérieure. La fin est superbe !! Je ne m'attendais vraiment pas à ça, c'est vraiment bien joué de la part de l'auteur ;)
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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