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Citations sur Mes vieux papiers (25)

Il faut distinguer les romans noirs (J’irai cracher sur vos tombes, Et on tuera tous les affreux, Elles se rendent pas compte) des romans roses (L’Écume des jours, L’Arrache-Cœur, L’Automne à Pékin), bien que les romans roses soient plus noirs que les noirs, et les romans noirs plus roses que les roses. Quand Vian raconte des horreurs, ça le fait tellement rire qu’il les transforme en blagues, tandis que lorsqu’il raconte des blagues, ça le rend tellement triste qu’elles deviennent des horreurs. Après avoir été à l’avant-garde, il a été dans l’ombre, puis à la mode. Maintenant qu’il n’est plus rien qu’un classique, on peut enfin le lire au calme, découvrant que sa force tient à sa sincérité et son audace. Il n’est plus drôle, car son humour était fondé sur son époque. Ses larmes, en revanche, restent vraies. Et c’est pour ses larmes que les jeunes aiment un écrivain, parce qu’ils pleurent beaucoup eux aussi.
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Chaque phrase qui nous vient de Palestine – qu’elle soit d’un écrivain arabe ou d’un écrivain juif, de Mahmoud Darwich ou de David Shahar, d’Ibrahim Souss ou d’Amos Kenan – est précieuse, car ce qui fut longtemps une terre ouverte aux quatre vents des religions et des souvenirs, une Suisse de la foi, avec ses communautés religieuses, ses banques prospères, ses relais gastronomiques et ses collines verdoyantes, est devenue en quarante ans une zone interdite, un territoire de haine et de sang, de honte et d’humiliation où il est difficile d’aller prier – ou bronzer – sans être gêné par le bruit des chaînes et le son particulier que produisent les balles en plastique quand elles traversent l’air.
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Les personnages de Truffaut sont, comme Neuhoff, des timides qui se forcent. Ils tombent amoureux de filles inexplicables et ne peuvent changer de pièce ou de pays sans se munir auparavant d’une importante cargaison de romans parus au Mercure de France.
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Le goût de cette extase : être adoré pour chanter qu’on se hait, être plébiscité pour affirmer qu’on se méprise, être acheté pour dire qu’on n’a rien à vendre, ignorer le succès au point qu’il courra jusqu’à vous tel un esclave en position d’adoration, se foutre de l’argent assez fort pour qu’il vous inonde de la tête aux pieds. Toutes les choses que Cobain voulait faire – mais voulait-il vraiment les faire ? –, il les a faites et ne voit pas l’utilité de les refaire. Il est au sommet d’une absurdité et ne veut pas redescendre, car le sommet de l’absurdité c’est moche, mais la vallée c’est pire.
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La vie n’est qu’une antichambre, c’est sur scène qu’elle a sa chambre.
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Pour Patricia Kaas, l’amour passe par l’amitié. Elle ne croit pas au coup de foudre ni à l’amant Noël. L’« acte sexuel », comme elle se plaît à nommer la chose, doit, selon elle, être précédé par de longues, longues conversations. Sur tout et rien. Juste pour être en confiance.
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Un pentathlonien muet est moins handicapé qu’un pentathlonien unijambiste.
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Tolstoï dégage et le sens et l’absurdité de la guerre. Tuer un homme ne signifie rien et en être tué signifie moins encore. On subit dans la guerre le règne de l’horreur pure – car l’horreur est pure, c’est la raison qui est entamée, outeuse, perverse, paradoxale. Mais il y a aussi la terre russe, ingrate, poisseuse, sombre, dégoûtante – qu’il faut préserver. Et il y a l’âme russe, la plus sombre et la plus innocente, hagarde, flemmarde, malchanceuse, sainte – qu’il faut sauver. Alors, d’un coup, la guerre, c’est-à-dire l’abjection, trouve un sens. Et c’est dans ce sens intime, poignant, douloureux et majestueux, que se déploie le roman du comte Tolstoï.
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Nous ne sommes pas encore mariés et déjà elle a commencé à me tarabuster pour des histoires d’argent. J’ai une vieille mère à charge, elle ne me laisse pas m’en occuper. Je dois rendre compte de chaque kopeck que je gagne. Si c’est comme cela maintenant, imaginez ce que cela sera plus tard ! Pendant la bonne saison je gagne quarante roubles par semaine. Son père est un vieux grigou. Ils ont de l’argent de côté. Tout ce qu’ils veulent, c’est soutirer aux autres jusqu’à leur dernier sou.
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La prose de Pouchkine, proche du français et inspirée par la clarté et la simplicité d’un Voltaire ou d’un Parny, est plus facile à traduire. Il y a dans la poésie pouchkinienne un mélange de lyrisme et de familiarité, ainsi qu’une musicalité qui la rendent impossible à transcrire dans une autre langue que le russe. Raison pour laquelle le poète Pouchkine est surtout connu en Occident pour des opéras qu’il n’a pas écrits.
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