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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parfois, un livre atterrit entre mes mains tout à fait fortuitement. Et parfois, cela se révèle une bien agréable surprise. Dans ce cas-ci, merci au hasard !
Le vandalisme a frappé Notre-Dame de Paris en pleine façade. Neuf statues ont perdu la tête. Mais qui a intérêt à écimer ainsi la statuaire sacrée ? Un fanatique de Viollet-le-Duc ? Un partisan de la peine de mort ? Un alpiniste antiroyaliste ? Un historien d'art belge ? Chrétien Bompard en est là dans ses prospections quand est découvert le premier cadavre : une jeune femme, entièrement nue, tatouée et ... sans tête. Mais le serial killer n'en reste pas là ; il se révèle tellement retors que très vite Bompard a le sentiment d'être au centre de l'enquête. Parano ? Bipolaire ? Dépressif ? En tout cas, ce commissaire sera vite fixé sur sa première impression.
Bompard est un enquêteur assez commun dans la sphère policière. Il est divorcé et en nourrit une dépression assez profonde, avec des creux de la vague dignes des abysses. Il est seul, très seul, devenu solitaire par la force des circonstances de son métier. Il présente une étrange intelligence, surtout nourrie d'intuitions (la lampe de Monsieur Ming). Avec ses collègues, il a des relations assez hiérarchisées, si ce ne sont des rapports autoritaires. Pourtant, à plusieurs reprises, les inspecteurs Machenel et Grenelle se révèlent des assistants très utiles...
L'intrigue est absolument invraisemblable, tant elle est rocambolesque et les ressorts narratifs sont bien gros. Mais étant un amateur des aventures de Fantomas et d'Arsène Lupin, j'ai retrouvé ce plaisir de l'aventure pour l'aventure, avec dans chaque chapitre un petit élément important ou non. A propos, ici aussi, il y a un « Monsieur Ming », mais il est très loin de l'Ombre Jaune, l'ennemi de Bob Morane. le tout enrobé d'un humour très littéraire, très surréaliste, en fait. Catherine Bessonart utilise dans les dialogues plusieurs jeux de langage : calembours, contrepèteries, allitérations. Ce qui fait que ce polar n'est pas si classique qu'il pourrait le sembler au départ. Si bien que l'amateur de ce genre de roman ne peut en décoller le nez.
Un plaisir à en perdre la tête.
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«Bompard rentra chez lui noyer son chagrin dans un whisky hors d'âge.»

Le commissaire Chrétien Bombard, la quarantaine bien tassée par le passé, est grognon.
Trois bonnes raisons : il pense à sa Mathilde, il vient d'arrêter de fumer, il lui tombe dessus une affaire sordide de femmes décapitées et...tatouées !

Grognon mais vraiment sympa, attachant ce Bompard. Surtout quand il nous la joue «nostalgie camarade» et nous balade dans ses souvenirs d'enfance (délicieux) et son Paris revisité (splendide).

Les seconds rôles de ce premier polar de Catherine Bessonart sont dessinés de première main. Mathilde («Mathilde est revenue. Mes amis, ne me laissez pas. Ce soir je repars au combat. Maudite Mathilde puisque te voilà...» chantait le magnifique Jacques Brel).
Grenelle et Machnel ses collègues. Jonas le clochard. Thomas le jeune peintre maudit. Les affolantes danseuses du Club La Dame de Pique.

Ce premier roman de Catherine Bessonart est une réussite réjouissante. On en redemande et on se voit déjà dévorer la prochaine enquête du commissaire Bombard.

L'écriture, sensible, émouvante reste tout du long convaincante.
Chaudement recommandé !
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Et si on se promenait dans Paris, dans l'île de la cité s'il vous plait, pas n'importe où, dans ces quartiers touristiques et très chics, où l'on n'ose guère aller plus loin que Notre Dame.
Et découvrir ces statues décapitées et sentir, ressentir ce passé oublié, caché, partir à sa recherche en même temps que celle d'un assassin....
Difficultés supplémentaires, sevrage tabagique, et accepter l'idée de toujours et encore être follement amoureux de son ex.... Un véritable calvaire pour ce nouveau commissaire Chrétien.
L'écriture est rythmée, plaisante, directe, recherchée.
L'intrigue fort bien ciselée, ne se laissant découvrir que petit à petit, ménageant fort bien le suspens sans pour autant traîner en longueur et langueur.
Le monde de Catherine Bessonart est savoureux, les différents acteurs, premiers et seconds rôles nous séduisent tour à tour. Ce sera un vrai plaisir de les retrouver dans un prochain titre.
Merci aux éditions de l'aube de m'avoir fait découvrir cette auteur.
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J'ai acheté ce premier tome des enquêtes de Chrétien Bompard, suite au salon Polar du Sud à Toulouse, et quelques échanges avec son auteure, Catherine Bessonart.

Disons le tout de suite, c'est un roman policier très réussi, avec à la fois un scénario très solide, des personnages fouillés, bien travaillés et un livre avec quelques clins d'oeil par ci par là, qui donnent une tonalité humoristique ma foi fort agréable. le Cesare italien, concierge de son état, auteur de romans policiers, est un exemple réussi.

L'histoire ? En fait, deux histoires, un serial killer aux abords de Notre Dame et une serial team qui s'attaque aux statues. Chrétien Bombard et ses assistants devra démêler les tréfonds de son âme pour sauver l'ex (?) amour de sa vie.

J'ai hâte de lire la suite des histoires de Chrétien, et comme promis, je passerai un courriel à l'auteure.
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Très bon roman qui se lit avec plaisir. le style et nerveux, les personnages attachants, le découpage en très courts chapitres plaisants.
Dommage que l'intrigue monte comme un bon soufflet mais hélas retombe aussi brutalement avec une fin décevante
il flotte comme une odeur de Fred Vargas dans ce roman a niveau de l'ambiance et de l'intrigue
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Polar parisien reprenant les thèmes et méthodes du genre, jusqu'au commissaire Chrétien Bompard qui une fois n'est pas coutume , a des comptes à régler avec son enfance.
L'histoire est assez convenue mais se laisse lire sans difficulté. Et que ne ferait-on pas pour Notre-Dame.
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Un policier qui vient de divorcer arrête de fumer. Il s'appelle Chrétien mais il est athée. Des statues de Notre-Dame sont décapitées et bientôt, une jeune femme l'est aussi, la première d'une longue série. Bompard espère trouver un lien entre ces crimes.
Première enquête bien ficelée d'un inspecteur de la PJ à Paris, qui peut faire penser au commissaire Adamsberg. Sensible plutôt que bourrin donc, Chrétien Bompard est un commissaire décalé et intuitif. Un héros auquel on t'attache. S'il est sensible, il n'est pas pour autant émotif sauf peut-être quand on s'attaque à Mathilde. Et oui notre commissaire est encore amoureux de son ex-femme. Et quand Mathilde est en danger, il se fait redoutable.
 Il s'agit du premier roman de Catherine Bessonart, scénariste qui vit à Paris et qui émaille ce roman de portraits dessinés de quelques-uns des personnages. Et des personnages, il y en a de croquinolets, dans ce polar. Des petites gens, tous merveilleusement campés, du peintre pour touriste, au clochard en passant par le concierge. Sous la plume de l'auteur, ils prennent vie. Et l'écriture fine de l'auteur nous entraînent dans une enquête psychologique de facture classique qui pourtant ne manque pas d'humour. Mais un humour là aussi raffiné. Car Catherine Bessonart nous offre là un suspens délicieux.
 On espère très vite retrouver de nouvelles enquêtes du commissaire Bompard.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Premier roman policier de Catherine Bessonart, vous serez séduit par ce commissaire un peu étrange mais qui attire vite la sympathie.
Alors que des statues de Notre Dame se font décapiter des corps de femmes subissent le même sort. Il y a -t-il un lien entre les deux affaires mais surtout comment le meurtrier fait il pour devancer si bien le commissaire et le prendre en défaut?
On se laisse petit à petit emporter par la trame du mystère sous la plume efficace de l'auteur.
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Après avoir lu il y a quelques années La palette de l'ange, c'est avec envie que j'ai entamé ce roman de Catherine Bessonart. Je n'ai pas été surprise, j'ai pris autant de plaisir à lire Et si Notre-Dame la nuit... que La palette de l'ange. J'aime l'écriture de cette auteure, vivante, rythmée et qui vous plonge littéralement au coeur de l'intrigue.
Et quelle intrigue! On y retrouve un Chrétien Bompart tourmenté et en même temps habité par une petite mais puissante étincelle de vie, qui "voit" les hommes, leurs émotions et leurs peurs. Lui même d'ailleurs non exempt de peurs et d'émotions, c'est toujours avec une perspicacité aiguisée qu'il avance dans son enquête. Dans ce roman, on a quand même parfois la désagréable impression que certaines intrigues sont tout de même résolues un peu par hasard ou par magie, ça manque de profondeur c'est dommage mais ça ne ternit quand même pas l'aura du commissaire. Ses lieutenants Grenelle et Machnel sont assez insipides à côté de lui et n'apportent pas grand chose à l'histoire, contrairement à Mathilde qui apporte une touche de fraîcheur au personnage assez noir du commissaire Bompart.
L'histoire se lit facilement et avec plaisir et c'est avec une certaine excitation qu'on atteint l'apogée de l'intrigue. Quelle déception une fois n'est pas coutume avec Catherine Bessonart qui a tendance à bâcler ses épilogues alors que la richesse humaine et le profil psychologique des protagonistes permettraient tellement plus!
Que neni, j'y retournerait avec plaisir, à bientôt Mme Bessonart.
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Dans un Paris qui s'embourbe dans un hiver rigoureux, en cette fin du mois d'octobre, une affaire bien étrange va surprendre les habitants et la police : On vient de décapiter neuf statues de Notre Dame. Cela ne pourrait être qu'une affaire de collectionneur d'art, mais un clochard peintre retrouve bientôt le corps d'une femme non identifiée, décapité lui aussi. Seul un tatouage peut éventuellement servir de piste.

Chrétien Bompard, commissaire au 36 quai des Orfèvres, va être chargé de l'affaire. Lui qui a un prénom à tendance religieuse, se dit mécréant, tendance bouddhiste, et vient de décider d'arrêter de fumer. Séparé de sa femme, il va mener son équipe, formée par Machnel et Grenelle, lors de cette enquête fort mystérieuse. Alors que les corps vont s'accumuler, le commissaire Bompard va se rendre compte qu'il est plus impliqué qu'il ne le voudrait, et l'enquête va se transformer en course contre la montre.

A raconter les premières pages de ce roman comme ça, on pourrait penser que c'est un roman policier de plus, un bon roman d'enquête dans le Paris insolite des amateurs d'art. ERREUR ! Ce roman est formidable, car il repose sur un personnage de commissaire hors norme et dont les pensées nous décrivent sa psychologie. Car s'il est compétent et intelligent, il a un coté gaffeur qui le rend sympathique. A travers de nombreuses réflexions humoristiques, Chrétien Bompard nous montre un monde décalé avec une vision loufoque qui nous tire d'incessants sourires.

Avec son équipe de bras cassés qui a du mal à avancer tant que le chef ne leur a pas dit où ils devaient chercher, on avance dans une intrigue qui, petit à petit, s'avère complexe et profondément ancrée dans le passé. Et autant la première partie du livre est humoristique, autant la deuxième devient stressante quand Bompard est personnellement touché par l'assassin. Jusqu'à un dénouement que l'on aura du mal à deviner.

Ce premier roman est remarquablement maitrisé et m'a fait penser aux premiers romans de Carlo Lucarelli. Avec cet opus, Catherine Bessonart a écrit un formidable premier roman, avec un vrai ton original plein d'humour, costaud dans son intrigue avec un personnage rigolo et attachant. Et quand on lit sur la couverture que c'est la première enquête de Chrétien Bompard, je piaffe d'impatience et de plaisir à l'idée de suivre ce personnage fort sympathique.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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