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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Je t'écris parce que j'ai décidé de vivre, de partager avec toi chaque instant de ma vie"

C'est ainsi qu'Aïda communique avec son fils Nadir, promu à un brillant avenir, égorgé par un Islamiste. Sa douleur est telle que pour maintenir le lien qui les unissait, chaque jour elle lui écrit, exorcise sa souffrance en la couchant sur les pages d'un cahier d'école. le dialogue qu'elle instaure entre-eux passe par toutes sortes d'émotions et on peut ô combien la comprendre. La colère, la haine, le désir de vengeance et l'envie de mettre fin à ses jours, incapable de surmonter l'absence de ce fils radieux qui n'est plus.
Dans Ce récit de 50 petits chapitres, la douleur d'Aïda est terriblement palpable. Il s'agit là d'une mise à nue de sentiments humains et qui peu à peu, l'aideront à se reconstruire.

Un ouvrage fort, poignant que Maïssa Bey réussi à nous transmettre, un hommage aux mères confrontées au drame de la perte d'un enfant.
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Une véritable Mater Dolorosa que l' «héroïne» du livre. L'histoire d'une mère, veuve, enseignante d'université, qui perd son unique enfant, un grand garçon promis à un bel avenir, et assassiné par un terroriste islamiste (durant la décennie rouge). Elle raconte sa douleur. Elle décrit son calvaire quotidien dans un environnement désormais «autre». Elle écrit sa souffrance. Pour que son enfant «sache» qu'elle pense toujours à lui....et qu'elle va le venger… en préméditant la mort de l'assassin. Car, elle a réussi à obtenir une arme et à apprendre à s'en servir. Ainsi que l'identité et l'adresse de l'assassin, l' «égaré», devenu, par la grâce d'une réconciliation politicienne, un «repenti» vivant désormais «normalement» sa vie. Loin de la justice et de la vérité. Comme si rien ne s'était passé sans trace aucune de culpabilité. Au contraire !

Elle écrit et dialogue avec son fils pour ne pas crier sa peine, mais aussi pour transcrire (pacifiquement et secrètement, en attendant le jour J) sa haine de ceux qui assassinent sans comprendre tous ceux qui ne sont pas, croient-ils, comme eux : «Celui qui est désigné comme autre, celui qui ne s'habille pas comme nous, celui qui ne parle pas la même langue que nous , celui dont le mode de vie diffère tellement du nôtre que la distance paraît insurmontable, même s'il prie le même Dieu. Celui dont le regard qu'il pose sur nous, nous renvoie une image dans laquelle nous ne voulons pas nous reconnaître…»
Des mots forts. Des phrases courtes et directes. Des chapitres explicatifs de situations compliquées. Des pages sublimissimes !
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Je viens de lire Maïssa Bey pour la première fois. Première fois, cela appelle une suite. C'est toujours ainsi. Quand je découvre quelqu'un j'ai besoin de lire tout ce que cet auteur a écrit. Maïssa Bey est de ceux-là.

On est loin des soubresauts d'amoureux déçus, déconfits, malheureux pour quelque raison que ce soit : séparation, deuil… Ces choses-là font la trame de tant de romans !!, ont inspiré tant de poètes …

Le roman de Maïssa Bey est intense, terrible, courageux. La descente aux entrailles d'une mère dont le fils de 20 ans a été égorgé "par erreur". Une confrontation aux divers déchirements que cela provoque et la naissance d'une femme nouvelle, arrachée à la quiétude d'une vie dans son moule. Un maelström d'émotions qui me poursuivra longtemps.

Je ne sais comment vous parler de Maïssa Bey parce qu'elle m'a à la fois éblouie et bouleversée et j'ai peur de ne pas savoir dire ce qu'elle exhale.

Les silences de Maïssa sont des é-cri-ts qui ont la violence d'un enfantement. C'est cela, à travers le personnage d'Aïda, elle est une parturiente pendant 254 pages… qui accouche de son innommable douleur à la suite de la mort de son fils unique, égorgé par erreur…

Une situation que je suis absolument incapable de traiter ! Je ne connais rien de sa vie mais je me dis qu'il faut être mère pour écrire un tel livre mais que si on est mère, on ne peut le concevoir… par peur d'avoir à vivre cette horreur.

Plume trempée dans le feu...









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magnifique roman dans lequel le cri d'une mère orpheline de son fils assassiné, Maissa Bey nous raconte à travers ce récit la souffrance endurée par des milliers de mères algériennes pendant la décennie noire.
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Quoi de plus difficile à vivre en ce bas monde que la perte d'un être cher. Accepter l'absence de l'aimer , est dure à vivre surtout lorsqu'on vous l'enlève. Roman poignant , triste. Description parfaite des peines d'une mère pour son fils assassiné. Des mots, des larmes, des incompréhensions, l'absence et, profondément la douleur. Une mère, dévastée par perte de son fils, écrit à ce dernier ses douleurs, ses remords, ses regrets...
Ecrire à l'absent pour essayer de panser sa douleur
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