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Citations sur Un feu au coeur du vent (23)

     
Regardez là, vers l'est
l'horizon est une lueur rose ;
les étoiles voisines
pâlissent devant la lumière croissante.
Écoutez le grincement et le fracas des roues
du char du soleil en route vers le sud ;
le bec de la lumière s'ouvre
et avale l'obscurité.
...
ouvrez chaque blessure
en une fleur épanouie ;
quand la cicatrice disparaît,
la blessure peut palpiter à l'intérieur
et dans l'eau qui court
faire fleurir le rouge lotus ;
comme le sang qui goutte
du pétale qui se fane,
la froide eau de la rivière
montre en son sein la traînée de sang.
     
Sacrifice - extraits.
     
Ayyappa Paniker (1930-2006)
Poète prolixe, en quête de célébrations toujours neuves, Paniker a vécu l'écriture poétique comme la possibilité réelle d'un surcroît d'espace. Livre après livre, qu'il écrive en malayalam ou en anglais, il décline une poésie-vertige, travaillée par les grands archétypes (chant, vision, sacrifice, exil...), une poésie capable de susciter un espoir vivant. | pp. 196, 198 & Notice : p. 311
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Dès que le bras levé tu heurtes les étoiles 
De l’eau s’élève un souffle parfumé
Ayant cueilli une ou deux étoiles de la main
Tu les remets en place à l’arrivée du matin
Joy Goswami
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Je me suis levé comme le silence,
Face à moi le soleil levant.
D'où vient-il ?
Il se lève tout comme moi.
À l'aide de mille mains, il nage
À travers le bleu sans fin.
La boue a souri avec la floraison du lotus,
La fleur a souri avec le vrombissement de l'abeille,
La terre a commencé a bouger sur ses pieds,
L'immobilité s'est mise à gambader comme une biche.
L'eau a laissé pousser ses ailes pour toucher le ciel.
Le ciel a laissé pousser ses jambes pour toucher la terre.
Moi aussi je marche,
Comme le soleil qui ne tourne jamais les talons,
Dispersant les chants des oiseaux,
Faisant voler des gouttes de rosée.
Dans mon sillage, la cime des arbres secouant la tête,
Les tendres plantes grimpantes s'emmêlant,
Les minces pousses d'herbes claquant des doigts,
Elles marchent.
Le vent, par vague, faisant parler le coeur des grottes,
Faisant marcher une multitude de fleurs,
Voyage avec moi. ...
     
La toile de l'univers - extrait
     
C. Narayana Reddy (1931-2017), s'est imposé comme un des poètes majeurs de langue télougoue. Député au Parlement indien, il a publié plus de soixante ouvrages, accordant toujours une place à la poésie comme tremplin de son oeuvre. « De quel temps suis-je l'enfant ? », s'interroge-t-il, exaltant le poème comme le lieu nécessaire d'une amplitude aimantée. | pp. 208-210 & Notice : p. 311
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il n’y a aucun mensonge dans le vent,
Alors très doucement, en un murmure
Comme si je me parlais à l’oreille je dis :
Une naissance humaine m’a échu, ça ne saurait se passer sans complication.

Sunil Gangopadhyay
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Il y a quelque chose qui crie
qui crie tant
dans nos vies

Quelque chose qui n'est pas là
et qui troue nos vies
d'une peine sans nom
d'un appel si vieux
qu'il est comme toutes les peines
du monde
d'un appel si chaud
qu'il est comme un amour
sans fond
pour toutes ces vies
ces vies perdues

Satprem
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Je médite sur le vent, fouillant
Les sources des nombreux chants en moi qui n'ont pas vu le jour,
Rėvélant en un éclair la flamme constante,
Un feu au coeur du vent.
Je n'arrive pas à trouver de mot pour le vent.

Nissim Ezekiel, poète indien.
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Trouve l’Amour de tous les commencements...



Trouve l’Amour de tous les commencements,
Connais-le,
Alors chaque jour est émotion durable
Jamais ne se rompra le commencement.
Si le doux sage joue, subtil, du Plein Amour,
Pierre précieuse,
Lotus flottant sur le lac,
Alors la lune s’élève dans le ciel bleu,
L’étoile accrochée,
Les deux prises l’une à l’autre ;
Deux lettres enlacées pour être,
Trois pour le rituel,
L’extase portée vers.

L’Amour agit
Si tu sais mourir vivant à l’Amour,
Immortel tu deviendras dans le monde mortel

Trouve l’Amour de tous les commencements,
Connais-le.


// Dîn Doyal
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Quand le bambou comprit



Quand le bambou comprit :
Je suis la flûte,
Six notes vinrent trouer son corps,
Des rêves se répondirent,
À l’instant il fut déraciné.


// Shanta J. Shelke (1922-2002)
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Nuit de grand vent
extrait 4
  
  
  
  
Mon cœur s’emplit d’une odeur d’herbe,
Du parfum du soleil inondant l’horizon.
D’un souffle agité, gigantesque, débordant,
Pareil au feulement de la tigresse en amour
Et de l’ivresse bleue de la vie.

Mon cœur s’est coupé de la terre, s’est envolé,
Il va dans la vague bleue du vent, comme une aile enivrée ;
D’astre en astre il promène, tel un vautour cruel,
L’emblème d’une étoile lointaine.


// Jibananda Das (1899 - 1954)

/Traduit du bengali par France Bhattacharya
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UNE VIE

Tel un escargot j'emporte ma maison sur le dos
Ce monde m'a offert un asile infini
Ce soleil et cette pluie, cette famille d'arbres feuillus
Un fourneau portatif, des brisures de riz

Puis le vent emporte les cendres
Je pars au loin, je vais partir, c'est sûr,
Ai-je connu d'autre limite que la naissance et la mort ?

Ce ciel m'appartient :
Il est bleu à ma volonté
Femmes en rivières viennent en mon logis
Assises, les jambes allongées, elles évoquent
leurs souvenirs
Mes jours coulent en un repos merveilleux et secret
Et toutes les nuits glissent comme des fleurs fanées.
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