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Citations sur Le Club des parenticides (8)

Ce soir-là, après avoir signé mon contrat d'assurance, je mis le feu à la maison et me rendis à travers bois à la ville, distante de trois kilomètres ; je me débrouillais pour qu'on m'y retrouve au moment où l'effervescence était à son comble. Tout en m'inquiétant à grands cris du sort qu'avaient pu subir mes parents, je me joignis à la foule empressée et arrivai sur les lieux de l'incendie deux heures après l'avoir allumé. Toute la ville était là au moment où je me précipitai... la maison était entièrement consumée, mais à l'autre bout d'un lit de braises rougeoyantes, droite comme la justice et en parfait état, se dressait la bibliothèque ! Les rideaux avaient brûlés, révélant les portes vitrées à travers lesquelles la lumière rouge et implacable éclairait l'intérieur. Là se tenaient mon père bien-aimé, «plus vrai que nature» et, à ses côtés, la compagne de ses joies et de ses peines. Pas un seul de leurs cheveux n'avait roussi, leurs vêtements étaient intacts. Les blessures que j'avais été forcé de leur infliger à la tête et à la gorge lors de l'accomplissement de mon forfait étaient bien visibles. Comme s'ils se trouvaient en présence d'un miracle, les gens se taisaient ; stupéfaits, terrorisés, ils avaient tous perdus l'usage de la parole. J'étais moi-même grandement affecté.

[Extrait de "À l'épreuve du feu"]
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La fabrication d'huile de chien à laquelle se consacrait mon père était bien sûr mieux acceptée, quoi que les propriétaires des chiens disparus le considérassent parfois avec une méfiance qui, dans une certaine mesure, rejaillissait sur moi. Mon père pouvait compter sur le soutien muet de tous les médecins de la ville, qui rédigeaient rarement une ordonnance sans prescrire ce qu'ils prenaient plaisir à appeler Ol.can. Réellement il s'agit du meilleur médicament qui ait jamais été découvert. Mais la plupart des gens sont réticents à consentir des sacrifices personnels pour soulager la douleur d'autrui et, bien sûr, les chiens les plus gras de la ville n'avaient pas le droit de jouer avec moi - ce qui choquait ma jeune sensibilité et faillit à un certain moment me décider à embarquer comme pirate.

[Extrait de "Huile de chien"]
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J'étais par nature un bon fils plein d'affection, mais lorsque je dus me frayer un chemin dans le vaste monde, à l'écart duquel j'avais si longtemps été maintenu, je ne pus m'empêcher de me souvenir que tous mes malheurs découlaient, directement, de la pingrerie de mes parents regardant mes déjeuners à l'école, et je n'avais aucune raison de penser qu'ils se fussent amendés.

[Extrait de "L'hypnotiseur"]
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Je m'appelle Boffer Bings. Je suis né de parents honnêtes, dans un milieu des plus modestes : mon père était fabricant d'huile de chien et ma mère avait un petit atelier à l'ombre de l'église du village, où elle liquidait les nourrissons indésirables.
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Comme je l'ai déjà dit, je fis quitter au vieillard cette vallée de larmes. Après quoi, je me sentis un tantinet mal à l'aise. Non seulement il s'agissait de mon père, mais encore le cadavre n'allait pas manquer d'être découvert. Il faisait maintenant plein jour; ma mère pouvait entrer dans la pièce d'un moment à l'autre. En cette occurrence, je jugeai opportun de la dépêcher, elle aussi, et m'acquittai aussitôt de cette tâche
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Lorsque j'étais enfant, on m'a appris ce qu'était le travail ; non seulement j'aidais mon père à se procurer des chiens à mettre dans ses chaudrons, mais j'étais aussi souvent sollicité par ma mère pour transporter les détritus de résultant de son labeur.
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S'il plait à votre Honneur, les crimes ne sont épouvantables ou agréables que comparativement. Si vous étiez familier des détails du meurtre précédemment commis par mon client sur la personne de son oncle, vous discerneriez dans son délit antérieur quelque chose d'assez proche d'une tendre patience et d'un respect filial envers les sentiments de la victime.
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A tout prendre, je ne puis m'empêcher de croire que, vu sous l'angle de l'atrocité artistique, le meurtre de mon oncle William a rarement été surpassé
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