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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier contact avec Enki Bilal, ce maître de la BD d'anticipation, que je découvre grâce au Challenge Solidaire 2023.

Me voilà donc plongée dans un univers sombre, très sombre. L'auteur nous transporte dans un futur relativement peu lointain, en décembre 2041. Dans un monde complètement dépendant des technologies numériques, il imagine un terrible bug informatique qui vide Internet de toutes ses données. Panique totale dans la population mondiale tant les répercussions sont dramatiques pour la vie quotidienne (plus de mots de passe, plus de connexions, de téléphones portables, arrêt des transports, le néant). Comment continuer à vivre dans de telles conditions ? Les suicides se multiplient irrémédiablement. de surcroît on apprend que dans une navette spatiale de retour de la planète Mars, l'équipage a été décimé par un mystérieux virus. Seul survivant le pilote Kameron Obb qui, curieusement, semble avoir récupéré en son cerveau toutes les données numériques disparues. Cet homme à la mémoire stupéfiante va donc être l'objet de toutes les convoitises internationales.

Un scénario terrifiant imaginé par Bilal voire juste extrapolé ... Gibraltar et Istanbul sont devenus des califats, une mosquée côtoie Notre-Dame de Paris sur l'île de la Cité, la violence est omniprésente, les rivalités politiques et les règlements de compte font rage... Difficile de se transposer dans un futur aussi dérangeant !

Cette BD est le premier tome d'une trilogie, peut-être même plus. le récit commence très fort et laisse présager une suite puissante. Même si j'ai admiré les talents incontestés de conteur et de dessinateur d'Enki Bilal, j'avoue avoir un peu peiné dans ma lecture. Les superbes graphismes si caractéristiques de Bilal m'ont parfois perdue. J'ai trouvé que les visages des personnages, sombres aux traits anguleux, se ressemblaient les uns les autres générant une certaine confusion. de plus je n'ai pas toujours bien saisi les situations et explications techniques. A signaler aussi, les textes écrits avec des caractères très étroits, certains de petite taille et donc entraînant des difficultés de déchiffrage

En bref une première approche intéressante d'Enki Bilal mais je ne suis pas certaine que son univers soit pour moi ni que je m'aventurerai dans les épisodes suivants du Bug.

#Challenge Solidaire 2023
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Dans un futur proche le monde a vit une petite révolution avec ses implants tout numérique qui régule toute chose et même la vie. Mais le désastre arrive quand un immense bug mondial coupe toute innovation numérique. C'est la panique, plus rien ne fonctionne.
Dans l'espace un homme de retour de mission sur Mars est retrouvé en état de choc. Il s'appelle Kameron Obb, son visage s'orne désormais d'une étrange tache bleue et son cerveau semble avoir assimilé toutes les données perdues par la Terre lors du Bug.

Une série de science fiction basée sur le progrès numérique et de la dépendance qui s'est formé. L'humain ne semble plus capable de se gérer sans les précieuses données informatiques. Un bug informatique impossible à résoudre et c'est la paralysie du monde. Effrayant mais pas si irréaliste que ça...
Evidement Obb va devenir rapidement l'homme que tout le monde veut puisque le seul à pouvoir "guérir" les systèmes informatiques défaillants.
Le scénario peut sembler très classique : un monde futuriste hyper informatisé qui va chuter brutalement, un homme providentiel que tout le monde va traquer. Néanmoins je l'ai trouvé assez brouillon, pas toujours clair. Il y a beaucoup d'intervenant que l'on situe mal vis à vis du personnage principal. A voir comment cela évolue dans le tome suivant...

Le dessin de Enki Bilal est bien connu, son style est parfaitement reconnaissable. Il a une élégance graphique indéniable mais je trouve qu'il a quand même pas mal de défaut. Les personnages se ressemblent, les cadrages sont très statiques et les mouvements pas toujours bien rendus, les arrières plans ne sont pas très détaillés se résumant souvent à un vague crayonné. La colorisation est très froide, un monde du futur particulièrement gris!
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Quel plaisir de retrouver le trait de crayon d'Enki Bilal, un auteur que je n'avais pas lu depuis des années ! On retrouve les mêmes faciès au nez aquilin, les mêmes décors futuristes décadents, les mêmes ambiances politiques post-apo…
En plus actuel, et c'est une préoccupation toute contemporaine qui fait la trame de ce premier tome : Que se passerait-il si survenait un bug mondial généralisé ?
Plus d'internet, plus de systèmes numériques, plus de machines contrôlées à distance, plus de transport ni d'ordinateurs, plus de portables.
Une petite mort pour cette population zombifiée par le manque de réseau, mais surtout une porte ouverte pour tous les ripoux que compte notre terre. D'autant qu'il reste un homme dont la mémoire semble s'être étoffée de toutes les données perdues, l'astronaute Kameron Obb.
C'est désormais l'homme le plus recherché de la planète…

Une intrigue de science fiction plutôt classique, mais qui fait le job, (dans le genre anticipation anxiogène !) bien portée par les superbes dessins que j'ai eu un vrai plaisir à retrouver.
Juste un bémol sur le petit côté «c'était mieux avant », (ah la la les jeunes d'aujourd'hui avec leur selfies et leur smartphone…) mais j'attends la suite pour me prononcer car évidemment ce premier tome n'en dévoile que très peu.
Ça tombe bien, les suivants sont déjà dans ma pal.
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Je ne connaissais pas cet auteur de bd, je l'ai choisie un peu au hasard et ça m'a plu.
Nous sommes en 2041, un gros bug a effacé toutes les données numériques de la planète terre. Les êtres humains sont perdus devant cette situation inédite, des jeunes se suicident car incapables de vivre sans téléphone portable ou internet, les hommes puissants sont en panique car ils n'ont plus accès aux codes nucléaires, c'est la panique générale.
Un scientifique parti en mission sur mars semble doté de "super pouvoirs" : il connaît tous les codes et se souvient de tout. Les grands puissances mondiales se battent pour l'avoir à leur côté, pour cela, certains n'hésitent pas à kidnapper sa fille Gemma.
Le graphisme est très beau, le sujet intéressant, il y a un bon suspense, je pense que je lirai le second tome.
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Un nouvel Enki Bilal est toujours un événement. A l'instar d'un nouvel Amélie Nothomb ou un nouveau Bernard Werber. Bilal possède un aura particulier, ses entrées dans les médias et bénéficie d'un réflexe d'achat Presque automatique pour pas mal de gens parce que, diantre, c'est Bilal.
Sauf que Bilal vit sur sa réputation et cette anomalie qui en fait une star des ventes aux enchères plus que pour l'intérêt de ses dernières productions. le Sommeil du Monstre était inégal. Quant au Coup de Sang, il était raté. Cette nouvelle série, Bug, redressera-t-elle la barre ?
Non.
Rien ne va dans cette nouvelle série.
Passé une couverture classique mais efficace, on retrouve tous les marqueurs de Bilal dès les premières planches. C'est rassurant, jusqu'à ce qu'un sentiment de déjà vu s'installe. Les personnages de Bilal sont souvent bâtis sur le même moule. Nikopol, Nike, Obb… toujours le même physique. Pareil pour les femmes. Cela ne serait pas un problème si, en plus, nous ne détections pas en plus un recours aux mêmes postures et aux mêmes cadrages. de nombreuses cases semblent n'être que des version retravaillées de cases extraites d'anciens albums. On reprochait à Morris D abuser de la photocopieuse à force de reprendre les mêmes postures. Bilal utilise la même méthode. Ce qui ne serait pas grave s'il ne sautait pas aux yeux que les cases “inédites” sont franchement moins bonnes. Une case de la page 35 comporte des lacunes ahurissantes en terme d'anatomie, par exemple.
Bilal use et abuse également de tics, privilégiant l'image, au mépris de la crédibilité. L'exemple le plus frappant est cette épave d'avion plantée en plein Paris. L'image est très "bilalienne", mais comment expliquer qu'un avion se soit écrasé ainsi, sans faire le moindre dégât autour ? La tentation du visuel au détriment du narrative…
Mais que vaut l'histoire ? Passons sur la crédibilité scientifique de l'argument: toutes les données stockées sur le cloud on n'importe quel support physique est subitement volatilisée. On pourra pinailler sur le fait que les effets à géométrie variable ou simplement se dire que ce récit tient plus de la fable que de la hard SF et accepter les postulats de l'auteur.
Mais il faudrait alors une intrigue qui nous entraîne et nous fasse oublier les approximations du concept.
Premier ingrédient: des personnages intéressants. Malheureusement, aucun personnage n'a un minimum de substance.
Deuxième ingrédient: une intrigue bien menée. Une fois de plus, Bilal nous propose un road movie classique et sans originalité. En fait, tout ce qui pourrait paraître original n'est que du recyclage de ses albums précédents. Un personnage humain habité par une intelligence qui le dépasse ? Horus et Nikopol. Les encarts de journal “pirate” ? La femme piège. le questionnement sur la super-mémoire ? Nike dans la tétralogie du monstre. Les considérations géopolitiques sur le totalitarisme et l'obscurantisme ? La tétralogie du monstre.
Au moins Bilal expérimentait encore dans le coup de sang. Julia et Roem portait de belles intentions, même si l'ensemble n'était pas abouti. Bilal ne fait ici que décliner tous les marqueurs de son oeuvre. Pourquoi se gênerait-il, me direz-vous ? En soi, c'est son droit le plus strict. Mais qu'il ne se contente pas du service minimum.
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Dans le cadre du Challenge Solidaire 2023, je découvre enfin ce célèbre auteur. En effet, je connais son style graphique, sa renommée mais je n'avais jamais voulu tenter car trop SF pour moi. Je le conçois, j'avais des a priori qui se sont confirmés. Graphiquement, c'est sa signature, c'est beau. Il n'y a personne d'autre que lui qui peut dessiner comme ça. Par contre, les personnages se ressemblent. Je me suis perdue dans les gens, les voyages, les tenants et les aboutissants dans cet univers où l'humanité entière, dépendante du numérique (mais ne serait-ce pas nous?) s'est fait happer par ce progrès si fulgurant et envahissant. Bref, comme prévu, ça n'est pas mon genre de lecture mais je comprends l'intérêt qu'on peut porter à Bug !
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L'album est de belle facture, au format comics, que je trouve particulièrement pertinent du fait du découpage assez aéré des productions de Bilal (grandes cases). La couverture est très jolie, comme d'habitude chez l'auteur. Petite réticence (là encore désormais habituelle chez cet auteur) sur la typo très informatique des cases de narration… c'est moche et un côté carré qui rompt avec le dessin artisanal de l'illustrateur.

En 2041 un événement mondial fait disparaître toute donnée numérique, provoquant un cataclysme dont personne n'est en mesure de comprendre la portée… Dans la sidération totale, dans un monde déjà soumis aux soubresauts des évolutions géopolitiques voyant des califats et conglomérats économiques s'émanciper des États, dans un monde totalement dépendant de ses technologies, un père et sa fille vont se retrouver au coeur de toutes les convoitises, détenant peut-être la clé de cette crise historique.

Bilal et moi c'est une succession de déceptions et d'envies d'avoir envie… Je me suis éveillé à la BD avec notamment La Foire aux immortels, puis les Partie de chasse, Phalanges de l'ordre noir, etc. Son univers géopolitique et/ou SF m'a toujours parlé et, bien sur, les dessins, si particuliers! Si ses meilleurs scénarios sont ceux de Pierre Christin du temps de leur collaboration, Bilal reste un très bon scénariste, avec son style pas forcément grand public, mais une franchise et un politiquement incorrecte que j'aime. Pourtant son cycle du Monstre m'a énormément déçu. En partie du fait de l'attitude hautaine voir méprisante de l'illustrateur pour ses lecteurs, mais surtout par-ce que tout simplement ce n'était plus de la BD! Il y a eu tromperie sur la marchandise comme on dit. Voir même arnaque: le premier volume le sommeil du monstre est l'un de ses meilleurs albums… puis progressivement une série prévue en 3 tomes devient 4 et se mue en un obscure objet pédant à cheval entre l'illustration libre et la philosophie de bazar. L'artiste dira qu'il est libre de sa création. Mais la BD reste un format balisé qui doit être intelligible. On n'achète pas une BD que pour son auteur… Bref, je m'étais promis que Bilal c'était fini.Image associée

Puis vint cet album au sujet compréhensible, d'actualité et un premier écho plutôt favorable dans la blogosphère (par-ce que dans la presse… Bilal c'est comme Woody Allen, c'est forcément bien…). La bibliothèque m'a permis de tenter l'objet sans risque… et je dois dire que j'ai été plutôt (re)conquis!

Bug (premier album d'une série) est même étonnamment didactique, prenant le temps de poser, d'expliquer, d'avancer. On est loin de l'obscure objet graphique qu'ont été beaucoup d'albums de l'auteur. La principale difficulté vient du dessin de Bilal, ses personnages (on en a l'habitude) ont tous la même tête et malgré des coiffures originales, on peine parfois à savoir qui est qui. Nouveauté en revanche, dans l'utilisation pour les décors de photographies retouchées. Ça peut être vu comme une facilité mais c'est très efficace et aide au côté « propre » et un peu moins fou-fou de l'album.

Le scénario classique de Science-fiction aurait presque pu être écrit par un Christophe Bec (Prométhée) ou un Fred Duval (Travis, Carmen Mac Callum, etc) et pour une fois c'est vraiment sage, presque trop. Car en 82 pages (cases larges aidant), on a plus une atmosphère qu'une véritable intrigue. Personnellement j'aime ses dialogues à l'emporte-pièce, ses jeux de mots vaseux et ses trouvailles toujours un peu punk et hyper-actuelles (comme ces journaux en mauvais français du fait de la disparition des correcteurs orthographiques…). le plus intéressant dans Bug c'est bien les effets (montrés par l'absurde) de la disparition brutale de toute technologie numérique sur une société devenue dépendante. Les thèmes chers à Bilal sont eux aussi présents mais plus en sous-texte (la mémoire, l'obscurantisme, les conventions,…). Hormis quelques excentricités, on est assez loin du Bilal fou de ces dernières années. Pas de poissons volants ou d'animaux miniatures, seul le graphisme sort un peu de l'univers d'anticipation standard qu'il décrit. Un Bilal sage pour une BD de SF grand public aux thèmes hyper-actuels. Au risque de tendre vers la platitude si le dessinateur n'arrive pas à décoller dans les prochains albums. Un a priori plutôt positif qui me donne envie de lire la suite.

Lire sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Comme beaucoup de monde sûrement, j'ai été profondément marquée par les BD de Bilal, découvertes à l'adolescence. J'achète donc systématiquement ses parutions, même si je ne retrouve pas la magie des premiers albums, sûrement motivée par mon attachement à ce style qui lui est propre. Avec Bug, que je viens de relire, pas de grosse surprise, ni au niveau graphique, ni au niveau narratif. Même si l'idée qui sous-tend le scénario est intéressante, je l'ai trouvée assez maladroitement traitée, le texte étant souvent redondant avec l'image, les personnages assez prévisibles. Ceci dit, cela reste une bande dessinée de qualité, que j'ai déjà relue une fois et dont j'ai acheté la suite...
Sûrement intéressante à proposer à des lecteurs ados car elle est accessible.
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D'accord avec svecs, un sentiment de déjà lu.... L'intrigue ne suffit pas à masquer le côté répétitif des dessins, album après album , surtout en ce qui concerne les personnages.
Et de plus un format riquiqui qui rend très mal le côté spectaculaire de certaines planches, ainsi qu'une grosse difficulté à lire les textes. Quelle mouche a piqué Casterman?
Je crois bien que c'est la première fois que j'envisage sérieusement de ne pas lire la suite d'une histoire de Bilal.
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La Terre est victime d'un brutal défaut informatique, une sorte de virus qui plonge le monde dans le chaos et la désolation ne laissant que peu d'alternative à ses habitants mais surtout il semble qu'un homme semble détenir de précieuses informations. Sa traque par les puissances mondiales ne fait que commencer.

J'ai beaucoup aimé le coup de crayon d'Enki Bilal, une sorte de brume entoure chaque planche. J'ai aimé cette mise en place assez flou autour des personnages, ce constat que l'être humain n'est même plus capable de se souvenir d'un numéro de téléphone car il se repose sans cesse et pour tout sur le système informatique et cette évolution constante des applications et de l'assistanat. le personnage principal qui lui semble conserver une mémoire général est assez bien fait et intéressant. Beaucoup de questions m'ont fait tiquer, beaucoup de choses restent en suspens à la fin de ce premier tome, et même si j'avoue avoir eu du mal à comprendre où voulait nous embarquer l'auteur, j'ai trouvé que cette première immersion était plutôt satisfaisante pour moi. Je suis donc curieuse de lire le deuxième tome afin d'en apprendre davantage.
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