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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Enki Bilal présentait récemment, à La Grande Librairie et sur France Inter, son deuxième tome BUG. Attirée par ce récit d'anticipation, je suis allée aussitôt chercher le tome 1 à la médiathèque.
L'action se passe le 13 décembre 2041, à Paris. La première page fait part d'une difficulté de connexion : une jeune fille vient voir sa mère car elle a un problème de réseaux avec son smartphone, et dès la deuxième, nous apprenons que « Tous les liens, nous disons bien tous, ont disparu de manière – pour le moment – inexplicable. » Il s'agit, en fait, d'un gros méchant bug à l'échelle planétaire.
Dans les pages suivantes, nous voyons quelles sont les premières conséquences post BNG (Bug numérique généralisé) à Londres, New York, Paris. C'est une planète retournée au chaos en quelques heures.
Le bug serait lié au retour du vaisseau en provenance de Mars. Kameron Obb, seul survivant de cette mission spatiale, est victime d'un mystérieux virus électronique et toutes les données numériques de la planète se retrouvent étrangement logées dans sa tête. Inutile de vous dire que cet homme va être convoité par tous, que ce soient les États, les entreprises, les mafias, les religieux et même les particuliers. le récit tourne au polar quand un individu d'apparence calme jusque-là, va devenir un véritable psychopathe, n'ayant qu'un seul but : retrouver à tout prix Gemma, la propre fille de Kameron Obb.
Enki Bilal, dans cette BD, nous montre de façon pertinente les effets que peut avoir la disparition brutale de toute technologie numérique sur une société devenue totalement dépendante. Il démontre ici les limites d'un progrès technologique incontrôlé.
Ce livre nous interroge sur notre dépendance parfois addictive aux nouvelles technologies et à internet et montre que les gens, une fois privés de toutes leurs connexions, livrés à eux-mêmes, ne savent que faire… « ils n'arrivent pas à se regarder les yeux dans les yeux, la plupart, depuis l'âge de trois ans, ne côtoient que leurs écrans… »
L'auteur a su créer des ambiances froides pour décrire ce futur anxiogène. Pour cela, il a utilisé une palette de nuances allant principalement du bleu au gris, ce qui donne un ensemble magnifique et effrayant à la fois.
J'ai aimé aussi le découpage aéré avec de grandes cases. J'ai parfois eu un peu de peine à différencier les personnages d'autant plus que l'on passe souvent des uns aux autres, sans transition. Dans cet univers un peu flippant où la tension va crescendo, l'auteur a néanmoins glissé quelques notes d'humour lorsque, par exemple, une recherche désespérée de vieilles personnes ou de vieilles voitures non connectées est faite pour essayer de pallier à ce bug, ou encore ces pages de journaux truffées de fautes du fait de la disparition des correcteurs d'orthographe.

J'attends avec impatience de lire le Livre 2.
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Le monde de cette fin 2041 vient de connaitre un évènement radical : Il n'y a plus aucune connexion. Toutes les datas sont perdues , les moyens de locomotion cloués au sol, même les correcteurs orthographiques sont en carafe, prouvant à quel point les profs de français avaient raison de s'inquiéter quelques décennies auparavant.
Un homme pourtant semble posséder toutes les connaissances . de retour de Mars , il va susciter toutes les convoitises .

Mais, dites moi, ce n'était pas mal du tout !
Bon , cela ne donne pas trop envie de se projeter dans le futur où les très beaux dessins ne laissent que peu de place à la clarté , où les califats se sont multipliés , où les hommes semblent toujours aussi prêts à profiter des faiblesses des autres.

L'anticipation est pourtant assez réaliste , avec un monde tributaire de la technologie et prompt à profiter de toutes les failles du système
le héro malgré lui est plutôt sympa , même s'il est surtout paumé avec son 'bug' inside. le tome ne se suffit pas à lui seul puisqu'il s'arrête de façon impromptu et clairement nous pousse à s'engouffrer dans le tome 2. la lecture prenant une petite heure, pourquoi s'en priver ?
Comme quoi ,, poser ses yeux sur des lectures hors des sentiers battus est assez souvent une belle expérience , je suis à deux doigts d'ouvrir un Flaubert :).
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2041, ce qui pouvait arriver de pire à l'humanité actuelle est arrivée : perdre toutes traces de données numériques sauvegardées. Compliqué pour la population de recommencer ou commencer à se passer des technologies et de penser par elle-même.
Retour à l'âge de pierre, c'est un très bon thriller futuriste et fantastique que nous propose Enki Bilal. de quoi nous faire réfléchir sur la place de plus en plus prépondérante que prend la technologie sur les rapports humains et notre dépendance vis à vis de celle-ci. J'ai hâte de lire la suite.
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Un pitch fantastique ! 2041: la totalité des données numériques mondiales disparaissent alors qu'une énergie inconnue se déchaine sur la face sombre de la lune et que Obb est sur le point de rentrer sur Terre après un voyage sur Mars d'où il revient lesté d'un "bug" qui a investi son organisme, mais semble-t-il aussi de toutes les données disparues...
Dans un scenario rythmé comme un thriller laissant beaucoup moins de place que d'habitude aux digressions oniriques (ce qui m'a un peu manqué), Bilal propose avec ce premier tome une réflexion inspirée sur notre dépendance aux technologies, le devenir de l'intelligence humaine en cours de mutation vers le numérique et les transformations ravageuses des rapports humains engendrées par le virtuel.
Et bien sûr, toujours ce dessin somptueux et ces personnages d'une beauté à pleurer.
Vivement la suite!

Challenge Multi-défis 20148
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Une amie, fan de Bilal, m'a prêté cette édition de luxe, en format plus grand, superbe! J'ai beaucoup de lacunes en BD, mais je savais qu'Enki Bilal était très connu et apprécié.

Et je comprends pourquoi: les dessins sont impressionnants , mélange de réalisme et d'imaginaire, j'ai particulièrement aimé l'expression des visages, et les tons de gris et brun qui dominent dans les vignettes, en accord avec l'aspect sombre du propos.

Nous voici en 2041, et le 13 décembre. Alors que Gemma attend avec impatience le retour de son père, Kameron Obb, en mission sur Mars, un bug paralyse la terre entière, tous les systèmes informatiques ne fonctionnent plus, c'est la panique et même le suicide de certains jeunes qui ne supportent pas de ne plus être connectés.

Dans ce monde assez apocalyptique, on apprend que Kameron Obb ,atteint d'une tache bleue ,a développé des capacités hors normes. Un magma numérique s'est emparé de son cerveau. Lui n'a qu'une obsession: retrouver sa fille, qui a été enlevée, pour obtenir son père en échange, très convoité par différents états: les chinois, les islamistes et même la Corée du Nord veulent se l'approprier...

Ce livre 1 plonge le lecteur dans l'angoisse, les visages en gros plan et souvent tourmentés des personnages s'accordent bien à cette vision pessimiste d'un futur proche. Je ne suis pas très friande de science-fiction mais j'avoue avoir suivi avec un certain intérêt cette histoire, même si ce genre littéraire n'est décidément pas fait pour moi.

Un magnifique travail graphique et une présentation malheureusement assez crédible de l'avenir. Un album attirant pour la novice que je suis!
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Je suis très loin d'être une spécialiste de la BD. Je le dis et le redis. Toutefois, depuis un certain temps, je commence à m'y intéresser.
Lors du dernier Comité de lecture de la bibliothèque de la ville, un participant, qui, entre parenthèse, ne lit QUE des BD, a parlé d'Enki Bilal et plus particulièrement de "BUG". J'ai donc emprunté les trois tomes.
J'aime beaucoup les dessins d'Enki Bilal. Et l'histoire m'a également beaucoup plu.
Je mettrais volontiers en sous-titre : La revanche des vieux.
Ceux qui l'ont lu comprendrons pourquoi.
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Je lis rarement des BD, et c'est avec curiosité que j'ai ouvert la saga Bug qu'on m'a prêtée.

En 2041 tout le système numérique de la Terre est désactivé : les systèmes informatiques ne fonctionnent plus, les sauvegardes disparaissent, et seules les communications sont encore possibles. le chaos est immédiat, les accidents nombreux car les véhicules sont tous dépendants de la technologie, les différents États sont sur les dents… Et des hommes meurent dans les stations orbitales. L'un des survivants, Kameron Ogg, a reçu un parasite extraterrestre et son cerveau a récupéré toute la mémoire informatique de la planète. Évacué sur Terre, il s'échoue loin du point de chute prévu. Sa fille, quant à elle, est enlevée par des mafieux et poursuivie par un étrange personnage.

Le scénario est dense et multiplie les points de vue, le dessin — aussi bien les traits que les coloris — sombre accentue l'atmosphère inquiétante, et c'est avec curiosité que je vais lire la suite !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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C'est un monde très sombre dans lequel Enki Bilal nous emmène. En 2041, La technologie est omniprésente, les hommes en sont complètement dépendants ce qui a aussi entraîné un changement de leurs comportements et de leurs capacités cognitives. L'exposition aux écrans a ainsi mis en évidence une fracture entre les fonctionnements cognitifs des plus anciens (Nés avant 1980) et les autres.
Un bug informatique sur l'ensemble de la Terre, dont les puissants avaient pourtant annoncé qu'il ne pourrait jamais avoir lieu, apparaît soudainement. Plus de connexion, le monde est paralysé.
Étrangement, un homme qui revient sur Terre, touché d'un mal inconnu, semble au contraire avoir récupéré à son insu toutes les données que le web a pu collecter. Il constitue à la fois un trésor et une menace
D'où vient ce bug? Qui en est à l'origine ? Qui pour réparer ce bug?
Avec des dessins magnifiquement travaillés, mais une ambiance des plus sombres et angoissantes, Enki Bilal interroge le lecteur sur notre dépendance aux technologies informatiques, poussant jusqu'à son extrême les conséquences de notre foi en la technologie. Une vision du futur pas vraiment rassurante mais sommes-nous si loin de la vérité ?
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Alléluia, nous avons un Sauveur!
En l'An 2041, la peur s'est installée sur terre. Les humains ont misé sur l'hyperpuissance de l'informatique et tout s'écroule avec un bug qui touche toute la planète. Un seul homme peut reprendre le contrôle: il s'agit de kameron Obb rescapé d'une mission sur Mars. Contaminé par un bug qui lui rend la peau bleue "Klein" (magnifique couleur d'ailleurs), et dont les capacités intellectuelles sont devenues exponentielles. D'où l'intérêt des gouvernements, des mafias et de groupuscules politiques pour s'approprier l'astronaute. Bien entendu la société Lifedust qui l'a embauchée désire récupérer Obb sachant que son cerveau est numérisé à environ 100%.
Mais Obb n'a qu'une obsession: retrouver sa fille , séquestrée par la mafia. Avec l'aide du docteur Perth, médecin du calife de Gibraltar, le superman s'échappe sur un vieux coucou constatant que Perth est aussi contaminée: tâche bleue et" sensation de logorrhée numérique" qui amplifie la mémoire.
Dans ce livre 1 de Bug, Enki Bilal dépeint un monde apocalyptique où la science détient le pouvoir. Comme dans "Les furtifs" de Damasio, l'intrusion informatique amène l'humain vers la servitude et la paresse intellectuelle: quand le correcteur automatique ne fonctionne pas , personne n'écrit correctement.
En imaginant un futur destructeur, Bilal a transposé sa vision dans des dessins d'une beauté froide: les bleus et les gris dominent; le scénario est enfermé dans des cartouches rectangulaires et les planches sont composées de cases rectilignes. Rigueur scientifique oblige.
J'ai frissonné d'horreur devant cet univers oppressant , dans ce monde d'hyperpuissance où la part de l'humain est réduite ressemblant à des automates. le robot humain n'est pas loin.
Une très bonne bd d'anticipation aux accents "western" futuriste.
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Sombre projection ou il semble que l'Homme est soumis à l aliénation de l'intelligence artificielle. il se voit déposséder de ses facultés mémorielles lors d'un bug planétaire, car entièrement possédé par la machine. Un homme de retour d'une mission sur Mars, infecté, est en capacité de se rappeler , sorte de disque dur de l'humanité. Celle-ci fait face à un chao mondial ou tous les vils intérêts se révèlent et se confrontent dans une course pour recouvrer le pouvoir de se reconnecter. Lui veut retrouver sa fille.
Les dessins sont beaux, servant à rajouter à cette atmosphère déjà pesante , un chao réussi où l'avenir de l'humain n'est guère réjouissant.
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