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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je termine « Post-scriptum » le deuxième volet du journal de Jane Birkin couvrant la période de 1982 à 2013 et je dois dire que je suis contente que Jane Birkin continue actuellement ses concerts.
Car la scène, elle l'a connue assez tard finalement. Très timide et surtout manquant de confiance en elle, elle a beaucoup travaillé pour surmonter ses angoisses et a eu la chance de rencontrer des gens formidables.
Ceci dit, j'ai moins aimé que le premier livre « Munkey Diaries » justement parce qu'elle est parfois un peu pénible de ne jamais se faire confiance et de se plaindre d'être nulle. D'autant plus que c'est loin d'être le cas car elle fait énormément de choses. Elle chante, elle écrit, elle joue au théâtre, elle joue au cinéma, elle réalise elle-même un film (« Boxes » que je me suis empressée d'acheter), elle milite pour de bonnes causes et s'occupe de ses trois filles. Car chez les Birkin la famille à une importance considérable. C'est vraiment une tribu.
Il y a des moments épiques comme le concert de Bruce Springsteen ou l'emmène Patrice Chéreau qui l'a fait jouer au théâtre pour la première fois dans une pièce de Marivaux « La Fausse Suivante ». Elle dit beaucoup de bien de lui. Et puis il y a son amitié avec Agnès Varda qui a tourné « Jane B. par Agnès V. » et « kung-fu Master ».
Le plus impressionnant c'est quand elle part à Sarajevo en pleine guerre de Yougoslavie avec Olivier Rolin son nouveau compagnon. Mais surtout, on sent qu'elle a été très affectée par la mort de Serge Gainsbourg puis de son père et de sa mère, sans parler de sa fille Kate qui l'a fait cesser d'écrire et on comprend pourquoi, tellement ses filles sont fusionnelles.
Enfin, elle évoque son combat contre le cancer et je me demande comment elle fait pour trouver autant d'énergie pour continuer à travailler. Belle leçon de vie.

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Après avoir écouté et beaucoup aimé Munkey Diaries j'étais très heureuse de retrouver Jane Birkin pour la suite de son journal. Il faut dire que toute ma vie a été bercée par les chansons de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, les films de Charlotte, les films et les chansons de Lou, les photographies de Kate, les films de Jacques Doillon. Je fais partie de cette génération adolescente et étudiante dans les années 80/90, le punk, Londres, le cinéma de Carax, de Beineix, de Chéreau, de Miller, de Tavernier, de Leconte, de Blier, le Palace… "Les nuits fauves", les films de James Ivory, de Stephen Frears… J'ai l'impression que tout cela fait partie de mon ADN culturel. En écoutant l'audio book Munkey Diaries et en lisant Post-scriptum, je me suis aperçue que Jane Birkin avait toujours été là, que ce soit en chanson, à travers ses combats, à travers ses films, à travers ses filles et ses compagnons, elle fait partie des constantes de ma vie. Ce livre m'a permis d'en prendre conscience et de réaliser que certaines personnes ont cette capacité à vous toucher de façon indicible, avec cette pudeur qui est le propre des personnes délicates, ce mélange de réserve et de combativité, de timidité et d'assurance et cette grâce exquise.

J'ai beaucoup aimé Post-scriptum, même si je l'ai trouvé beaucoup plus sombre, plus triste, plus nostalgique aussi. On quitte les souvenirs de jeunesse et l'insouciance des années 60 et 70 de Munkey Diaries pour rentrer dans une période de doutes parsemée de deuils et de remises en question. Avec cette sensibilité à fleur de peau, Jane Birkin nous fait rentrer dans l'intimité de son quotidien, dans ses interrogations de mère, de compagne, d'actrice et ouvre ainsi la porte à nos propres interrogations. Ses regrets, ses peurs, ses joies et ses peines sont quelque part aussi un peu les nôtres et nous emmènent à nous interroger sur notre parcours. Avec cette deuxième partie de son journal, j'ai retrouvé plus de connexions avec ma propre vie, plus de résonnance avec mes souvenirs… les films que j'aimais, la musique que j'écoutais…

J'ai aussi beaucoup aimé le style, on retrouve sa façon de parler à travers son écriture et parfois j'entendais sa voix dans mon oreille, peut-être parce que j'avais encore l'audio-book de Munkey Diaries en tête. Bien sûr, un journal c'est toujours un parti-pris, un point de vue, mais ici on le sent sincère, vrai, honnête et pourtant pudique. Jamais de pathos racoleur, de vulgarité, de facilité. Il ressemble à Jane Birkin telle que je l'imagine, droite dans ses bottes, sensible, intègre, sans fards, honnête, tout en pudeur et en délicatesse.

Ce journal intéressera sûrement les fans de la chanteuse et de l'actrice mais pas seulement, c'est avant tout le témoignage d'une femme, d'une mère, d'une artiste sur son époque.

Sur le blog :

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1982-2013, telles sont les dates butoirs de ce nouveau volume du journal de Jane Birkin (je n'ai pas lu le premier volume).
Évidemment, ils faut aimer cette artiste pour avoir envie se pencher ainsi sur des extraits choisis, commentés et annotés par l'autrice a posteriori, mais l'écriture, très fluide et le portrait qui se dessine en filigrane de celle qu'on a l'impression de connaître par coeur, tant elle s'est livrée dans des interviews sans fards, font que l'on est forcément séduits, tant par sa franchise que par son manque total d'arrogance.
Elle n'est évidemment pas parfaite, Jane, et elle ne se présente pas comme telle, loin s'en faut,  mais son joli brin de plume, son humour  font que l'on en découvre de nouvelles facettes de notre Anglaise préférée.
Éludant d'une pirouette la maladie, revenant avec élégance sur ses amours, ses filles, ses échecs, parfois, ses deuils, elle nous livre ici ce qu'elle veut bien nous donner et c'est tant mieux car on n'a pas l'impression de lire par dessus l'épaule de quelqu'un.
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Deuxième tome des extraits du journal de Jane Birkin, traduits de l'anglais et annotés par l'auteur de 2016 à 2019.

Ce deuxième volume commence à la naissance de Lou Doillon et se termine le jour du décès de Kate Barry. Dans la courte postface, Jane indique qu'elle n'a plus écrit dans son journal après ce drame.

Il y a encore, comme dans le premier tome, la joie de vivre, l'insouciance et toujours la culpabilité de Jane qui ne sent jamais à la hauteur, qui doute toujours d'elle, en particulier vis-à-vis de ses filles.
Au fur et à mesure des pages, on l'accompagne dans sa vie trépidante de chanteuse et de comédienne, les absences de la maison pour cause de tournée ou de film dont elle souffre beaucoup lorsqu'elle est éloignée de ses filles. On rit souvent au récit d'expériences fantasques ou de situations cocasses qui ont l'air d'être sa spécialité !

À côté de cette vie extraordinaire, ces extraits de journal et les commentaires plus récents de Jane montrent qu'en dépit de ses succès, elle est confrontée, comme tout un chacun, aux épreuves de l'existence. Et là, comme tout le monde, il faut encaisser, s'angoisser, souffrir, faire face, et les occasions ne manquent pas. Sa vie avec Jacques Doillon n'est pas un long fleuve tranquille et elle doit affronter l'adolescence difficile de Kate, les décès de Serge Gainsbourg et de son père à quelques jours d'écart, le chagrin de Charlotte. Puis vient le temps des engagements - guerre en Bosnie, soutien aux sans-papiers, qui lui apporte une certaine maturité et la sort de l'image qu'elle renvoyait auparavant. On perçoit aussi son évolution par rapport à la chanson, la reconnaissance qu'elle éprouve vis-à-vis de Gainsbourg et le rôle qu'elle veut tenir dans la continuité de son oeuvre. Avec le temps qui passe, elle a le courage de tenter de nouvelles expériences au théâtre, au cinéma. Elle chante d'autres chansons que celles de Gainsbourg. Et puis, vient la maladie contre laquelle elle se bat courageusement, à sa façon, toujours fantasque et comme sur un fil.

En conclusion, un récit émouvant, un parcours atypique que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire car on revisite des évènements à travers la perception de Jane Birkin. C'est quelquefois très surprenant.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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C'est impressionnant de voir combien dénotent les tons de Munkey diaries et de Post-scriptum. le premier volume du journal intime de Jane Birkin était joyeux, envolé, presque lyrique. La chanteuse vivait pourtant des moments difficiles, sa solitude durant l'enfance l'emprise qu'elle subit de la part de John Barry, l'instabilité émotionnelle de Serge Gainsbourg. Mais les notes qu'elles prenait durant cette période étaient empreintes de douceur et de lumière. Si dans le second volume la douceur est toujours aussi présente, ses écrits sont plus sombres, plus mélancoliques. Elle voit le monde autour d'elle changer, elle est entourée par la mort, par la guerre, par la maladie. Elle se voit, et on la voit en parallèle vieillir, et c'est passionnant et assez peu banal d'avoir l'occasion de constater l'évolution quasiment au jour le jour d'une personnalité qui prend du recul, qui murit.

L'amour est toujours au coeur des préoccupations de Jane Birkin dans Post-scriptum. On y retrouve l'amour de ses proches, de ses trois filles avec qui elle vit des moments de tendresse émouvants, de celui de ses amants, qui au fur et à mesure des ruptures et de sa prise de conscience de ses propres désirs s'étiole un peu. Les textes magnifiques que Serge Gainsbourg lui écrivit lors de leur rupture décrivent ainsi parfaitement la fin d'un amour et la tristesse qui l'entoure. Mais le livre est aussi entouré par la mort, qui semble douloureusement affecter son autrice. L'un après l'autre, les personnes qu'elle a aimé disparaissent, et le fait qu'elle n'ait plus écrit un seul mot après la mort de Kate Barry est non seulement compréhensible mais aussi révélateur. Elle parle d'ailleurs de ces événements, ainsi que des affreux moments qu'elle a dû passer à l'hôpital avec une grande pudeur.

En filigrane, on retrouve dans Post-scriptum des très jolis mots que Jane Birkin adresse à ses amis, en tête desquels figure sa fidèle Gabrielle. L'actrice aime fondamentalement les êtres humains, et son engagement autour des Guerres de Yougoslavie, ou auprès d'Aung San Suu Kyi en témoigne. Elle ne fait pas de l'humanitaire pour se montrer, sa sincérité est d'ailleurs parfois maladroite, et elle l'admet à demi-mot au sujet de la birmane. Mais c'est ce qui rend aussi ce quasi autoportrait touchant, on peut voir les failles et les bons côtés d'une personnalité attachante. On y décèle surtout une belle âme, qui se soucie du bien-être de celles et ceux qui l'entoure. On ne peut qu'admirer l'honnêteté du geste, celui d'une artiste qui ne se cache pas, qui est parfois lucide, parfois dure envers elle-même, mais qui lutte, qui mord la vie à pleines dents, et qui aime.
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
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Toujours très émotionnel pour moi de lire Jane Birkin. J'aime la naïveté et la pureté de son écriture. Normal pour un journal intime vous allez me dire, mais le faite qu'elle l'ai publié tel quel compte.
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Dans ce second volume de 1980 à 2013, on retrouve avec bonheur l'artiste Jane B. qu'on connait grâce à ses interviews , ses films et ses engagements.
Elle nous parle de ses amours-passions excessifs , jaloux, violents , nostalgiques voire destructeurs parfois, avec les hommes de sa vie. de son amour maternelle dévorant, exigeant , à l'encontre de sa mère et ses 3 filles.
Elle témoigne de ses peurs ( la perte des autres) , de ses doutes, de ses larmes( le manque de l'autre , la solitude , la séparation ),de ses bonheurs ( tournages, concerts, rencontres), de sa maladie.
C'est émouvant , drôle, bordélique, attachant, poétique...comme du Jane B.
A lire pour tous celles et ceux qui aime l'artiste .( pour rappel , je n'avais pas du tout aimé le volume précédent)

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