Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques, Tome 2

Le volume deux démarre sur les chapeaux de roue ! New-York, l'ONU, toujours entre deux avions !
Mais cet engagement (rappel : Arthur Vlaminck est conseiller es langage de Alexandre Taillard de Vorms, ministre des affaires étrangères) a un coût : la vie privée passe au second plan.
Les caractères de chaque conseiller ont parfois du mal à cohabiter, le stress révèle les vrais visages. Tous les coups sont permis.
Les auteurs abordent davantage les relations internationales, on identifie sans mal les problèmes post 11/09 entre les Etats-Unis et l'Irak, les premiers étant à la recherche d'armes sur le territoire du second. La pression internationale est à son comble. La France (Jacques Chirac et son ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin, représenté ici sous les traits de Taillard de Vorms) doit se positionner sur le plan international.
Cette mise en image d'un moment de grande tension diplomatique illustre ce qui se passe dans les coulisses d'un ministère.

Personnellement, j'ai préféré le second tome de cette série qui se centre davantage sur la préparation d'une intervention du ministre à New York lors d'une réunion de l'ONU (en référence au discours prononcé par Dominique de Villepin à l'ONU en 2003). On y suit les discussions houleuses entre la France et les autres grandes puissances mondiales sur des sujets sensibles tels que la guerre éventuelle en Lousdem, soupçonné de détenir des armes de destructions massives. Les références à l'actualité de ces dernières années sont bien présentes et donnent à cette bande dessinée un caractère vivant intéressant. On y reconnait d'ailleurs plusieurs présidents et secrétaires d'état bien connus, qui s'affrontent à coups de discours tous plus grandiloquents les uns que les autres.

Quai d'Orsay montre la diplomatie au travail à travers les négociations complexes sur des questions liées à l'OTAN, à l'Europe ou au soutien de la France aux pays africains. J'ai été marquée par le personnage d'Alexandre Taillard de Vorms qui, certes est extrêmement dispersé, mais qui fait montre d'une très grande implication dans l'action politique, défendant sans relâche les intérêts du pays face aux autres puissances. Une bande dessinée qui aborde donc un thème sérieux mais qui fait aussi preuve d'humour notamment lorsqu'il s'agit de montrer les excès de ce ministre hors norme, adepte du Stabillo et d'Héraclite.
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Vraiment très drôle, peut-être encore plus que le 1er tome car je suis rentrée tout de suite dans l'humour et que je connaissais les personnages. Et puis, le dernier discours est tout de même un souvenir très fort dans la vie politique de la France.

J'ai trouvé qu'il n'y avait pas beaucoup à lire dans cette BD malgré sa taille.
Les évènements sont un peu répétitifs, les crises s'enchainent et les membres du cabinet voyagent, réfléchissent, résolvent les crises et on recommence.
C'est la vie d'un cabinet ministériel, j'imagine, et les tomes les plus intéressants sont sans doute les premiers et derniers.
J'ai néanmoins passé un bon moment, mais ce n'est pas un coup de coeur.

Au niveau du dessin, le trait incisif du dessinateur est sympa, ça change et ça correspond bien au personnage de ce ministre dont on devine bien qui est l'original.
Certains personnages sont traités différemment, avec un trait plus précis, ce qui donne parfois un effet un peu bizarre.
On a sous les yeux deux types de dessin qui cohabitent de façon un peu contradictoire.
C'est dommage.
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moins percutant que le t1