Horizons obliques

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Elena et Jacob sont portés disparus. Ces deux cartographes, parents de la petite Adley, ont traversé la passerelle, un portail donnant sur une étrange dimension parallèle, pour mener des relevés topographiques. Seize ans plus tard, une mission menée par Adley, assistée d'une intelligence artificielle robotique nommée Staden, part à la recherche des deux humains.

Richard Blake, peintre et graphiste américain, réalise sa première incursion dans la bande dessinée avec ce roman graphique de science-fiction très inspiré par Les Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters. Il révèle des univers parallèles, des mondes décomposés et une quête où l'humain s'associe à la technologie.

Paru en cinq épisodes aux Etats-Unis (Hexagon bridge, image comics, 2023), ce récit complet se démarque par son graphisme. Très inspiré de la bd franco-belge, Richard Blake utilise à la fois le numérique et des méthodes traditionnelles pour proposer des mondes réalistes et destructurés à la fois. Il impose un rythme contemplatif avec de nombreuses et très belles pages silencieuses.

Si le récit reste mystérieux et nébuleux jusqu'au bout, il faut bien reconnaître que ce bel album grand format révèle un artiste que l'on a envie de revoir en BD. Son inspiration et son style graphique laissent entrevoir de belles possibilités !

C'est beau .. véritablement beau.
Les planches sont d'une grande poésie et on comprend largement la filiation avec Schuitten et ses cités obscurs.

Reste que graphiquement, je m'y suis ennuyé.
Le scénario est , au fond, alambiqué pour pas grand chose tant l'intrigue reste assez convenue ne réussissant jamais à transcender son sujet.

Reste qu'on retiendra le nom de Richard Blake , dont c'est ici un premier projet honorable mais pas vraiment à l'a hauteur de sa hype.