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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Julien est un jeune papa de presque 40 ans.
Alors qu'il assiste émerveillé à l'éclosion de la vitalité de son enfant, les journalistes de Charlie Hebdo sont massacrés. Quelques mois plus tard ce sera plus d'une centaine de quidams, au Bataclan et sur les terrasses de certains cafés parisiens.
Comment élever un enfant, lui transmettre des valeurs comme la bienveillance dans un monde de chaos ?
L'auteur met en parallèle le concept de guerre qui émerge sur beaucoup de bouches à celle vécue par son grand-père en 1940 dans un journal intime qu'il lui a confié.
Tout ça est plutôt d'ordre dramatique et pourtant j'ai ri aux larmes. L'auteur a un talent de haut niveau dans le maniement de l'humour, de l'ironie et du cynisme (pas très grinçant malgré tout). Son style est très fluide, celui des pensées qui vagabondent en apparence mais qui montre du doigt les turpitudes de l'homme occidental contemporain en usant les ficelles de l'argumentation.
C'est donc un portrait tout en nuances que l'auteur brosse avec un rire, une pensée profonde, une mise en perspective.
Dans le même temps qu'il relate les événements de sa vie de père, de la couche qui fuit au premier sourire en passant par les rejets de laits et la magie du langage, il évoque sa perplexité sur le monde qui l'entoure et la mesquinerie de ses congénères.
Sans prétendre apporter des réponses à des questions à peine formulées, il démontre que si la peur existe, si elle est légitime, elle n'est pas suffisante pour se priver d'être heureux. Une philosophie de vie simple, efficace, applicable immédiatement.
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Nous suivons Julien, 40 ans, papa d'un petit loulou,et à travers ce roman l'auteur mets en à front deux guerres, celle qu'a vécue son grand-père et celle que nous avons tous vécue, l'attentat de Charlie hebdo qui est encore bien présent dans nos mémoires.
Ce roman peut être triste, mais il n'en est rien, Julien manie avec subtilité et humanité les mots.

Julien nous parle aussi de sa vie de papa,qui n'est pas toute rose, il nous parle de ses peurs ,de ses doutes et correspond avec son fils à travers des lettres qui sont très touchantes.
Julien nous fait comprendre que nous avons tous et toutes des peurs et qu'elles sont légitimes, vu le monde actuel dans lequel nous vivons.
Encore une belle leçon de vie, il faut être heureux en toutes circonstances .
Un très bon moment de lecture
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Julien Blanc-Gras nous a habitué à nous trimballer à travers le monde. Cette fois, il pose ses valises sur Paris et remonte le temps en pleine seconde guerre mondiale. Comment être positif dans un monde en guerre avec un regard paternel.
Cette fois encore, l'auteur frappe fort. Avec son recul habituel sur sa vie et sa manière d'agir, Julien Blanc-Gras dévoile un peu de sa famille alors qu'il est en train de construire la sienne. L'occasion pour lui d'évoquer ces deux grand-pères, qui ont vécu la guerre, aux fronts, les mines, les baïonnettes : en clair, la guerre que l'on pensait derrière nous. Et puis les attentats de 2015 sur Paris sont survenus. Merde alors, la guerre peut aussi nous arriver et pas seulement à nos grand-parents?
On ne va pas se mentir, le texte est fort, aussi drôle qu'inquiétant. Aussi pertinent que défaitiste. Mais l'auteur excelle dans ses punchlines, pour son amour inconditionnel envers son fils avec un recul amusé sur chaque situation. le charme opère moins lors des extraits des journaux sur la guerre. Pourquoi? Parce que ces extraits sont vus & revus.
On comprend cette démarche d'honorer ce grand-père écrivain débutant & héros de guerre, mais ils sont si nombreux à s'être exprimer là-dessus que ces passages n'apportent pas grand chose en supplément.
Une manière pour Julien Blanc-Gras de comparer les deux situations à 70 ans d'écart, alors que des bombes explosent en France. Un bémol mineur quand on lit ce roman d'une traite, les larmes aux yeux, le sourire constant aux lèvres. Comme à la guerre est une ode à l'amour, au dépassement paternel et aux différences culturels.
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"Le jour de la naissance de mon fils, j'ai décidé d'aller bien, pour lui, pour nous, pour ne pas encombrer le monde avec un pessimisme de plus. Quelques mois plus tard, des attentats ont endeuillé notre pays. En meurtrissant la chair des uns, les terroristes visaient le coeur de tous. Mes quarante ans approchaient. J'en étais à la moitié de ma vie, je venais d'en créer une et la mort rôdait. L'Enfant articulait ses premières syllabes avec le mot guerre en fond sonore."

Julien Blanc-Gras, notre écrivain globe-trotter préféré, nous amène cette fois loin de ses carnets de voyages littéraires habituels. Dans « Comme à la guerre », il raconte ses premières années de jeune papa, et les interrogations qui vont avec.

Il s'interroge notamment :
- Sur l'état du monde actuel : Va-t-il mieux ou moins bien ? (étonnamment la réponse n'est pas si simple) Peut-on dire que nous vivons dans un pays en guerre ? (là aussi la réponse est plus complexe qu'il n'y parait)
- Mais aussi sur son identité : son héritage familial, sa filiation, ce qu'il transmettra…

Pour tenter de répondre à chacunes de ces questions, Julien Blanc-Gras alterne anecdotes de sa vie familiale, et extraits tirés des carnets de guerre de ses deux grands-pères.

"La bouche pleine de loukoums, mon fils a demandé : Papa, tous les gens, ils sont gentils ?
Dans ma tête : non, pas tous, loin de là. Il y en a qui torturent, tuent et mangent d'autres gens, et il y en a même qui ne trient pas leurs déchets. »"

Un roman touchant, plus personnel que les précédents, mais avec toujours la même plume alerte, et la même dose d'humour (sans-doute plus doux-amer).

Bref, encore un roman que je ne peux que vous conseiller !
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