AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Parler du pays (11)

On ne peut pas rater le café du village : il est sur la place, juste en face de l’église. Entre les deux, quatre platanes au garde-à-vous séparent l’espace des hommes de celui des femmes. Là-bas des senteurs d’encens et d’ombre, des chants étouffés et monotones, ici une terrasse, du soleil, des mots qui claquent et des odeurs de bière ou de pastis. La géographie sociale est implacable.
Commenter  J’apprécie          370
- Qu’est-ce que tu veux, mon vieux. Eux, ils ont été élevés dans les écoles privées. Privées de quoi, on se le demande. Pas privées de pognon, en tout cas.
Commenter  J’apprécie          331
Point de violence, pourtant, dans ce relief. Les monts font le gros dos, comme des chats, et se frottent contre les nuages pour chercher la caresse.
Commenter  J’apprécie          322
La paix revenue, il est resté dans sa ferme, seul. Comme si rien ne s’était passé. La municipalité lui a installé l’eau courante, l’électricité, et même, bien plus tard, le téléphone. Ce téléphone, il s’en est servi une seule fois : pour appeler le médecin au moment où il a senti venir son attaque. Quand le docteur est arrivé, c’était trop tard.
Commenter  J’apprécie          310
La lumière est frileuse en hiver. Elle ne s’attarde pas, elle rentre tôt : les après-midi glissent dans l’ombre. De loin en loin, des clartés jaunes s’obstinent. Fenêtres, maisons, lampes, familles. Un peu de vie peut-être. Pas beaucoup. Plus pour longtemps. Déjà le jour abandonne le terrain. Le ciel n’a plus de profondeur, les reliefs s’affaiblissent, les contrastes se noient, tout coule dans une boue lente.
Commenter  J’apprécie          300
Longue vie maintenant monsieur le président, tu n’écoutais pas, tu pensais comme je vais m’ennuyer à la Maladrerie, et ce con de toubib qui, Seigneur pardon pour le mot mais ce con de toubib avec son air par en dessous répétant mon vieux mets la pédale douce, j’étais sûr que j’allais m’emmerder. Le soir, parfois, un coup d’œil à la télévision, pas beaucoup, cette vulgarité. Mieux vaut lire. Surtout l’Histoire. L’expérience, les racines. Au moins que le repos serve à.
Commenter  J’apprécie          280
Comme tout centre qui se respecte, il a fignolé le décor. Murets de pierres sèches, cultures en terrasses, vignes agrippées au flanc d’une colline, vergers perchés, labours accrochés à des versants qui effraieraient une chèvre. Mais ce n’est pas par souci d’élégance. C’est par besoin, et par besogne ; Depuis longtemps, tout ici a été bâti de main d’homme et de peine d’homme.
Commenter  J’apprécie          270
Si c’est un slow, des garçons sifflent. D’autres ont un petit sourire de côté. On s’enlace. On piétine lentement. On sent sous ses doigts des parties inédites d’un corps. Les parfums entêtent.
Commenter  J’apprécie          260
Et vers la fin du bal un couple qui s’éloigne. Celui-ci ou un autre. On se tient par la main. On n’ose pas parler. On pense à ce qui. Ou à ce que. On sent une chaleur dans le ventre. Et une faiblesse étrange qui empêche de marcher vite. Le silence.
Commenter  J’apprécie          250
Chez elle, elle a de longues conversations avec son chat. Ce sont des conversations muettes. Ils échangent leurs silences. Pas besoin de plus pour se comprendre. Ils se ressemblent.
Commenter  J’apprécie          242






    Lecteurs (5) Voir plus



    Quiz Voir plus

    nouvelles re-vertes

    Quelle est l'odeur de la peinture qu'utilise Ella quand elle a repeint la cage d'escalier ?

    la violette
    l'orange
    le citron
    la rose

    14 questions
    14 lecteurs ont répondu
    Thème : Nouvelles re-vertes de Jean-Noël BlancCréer un quiz sur ce livre

    {* *}