La bande dessinée western n'est pas morte, tant mieux. Il existe encore de nouvelles parutions et de temps en temps, je découvre des anciennes dont je n'avais pas connaissance…
C'est plus fort que moi, faut que je la lise. de temps en temps, j'en découvre des très bonnes, parfois des mauvaises, mais aussi des classiques, ce qui fut le cas ici.
Oui, on peut dire que Catamount est une bédé western classique au possible, comme tirée d'un bon vieux film western avec des attaques de caravanes, des massacres de colons et un enfant survivant, recueilli par des autres pionniers.
Le gamin a grandi et il porte toujours le nom du cougar qui l'avait déniché (je parle du véritable animal, le puma, pas de la femme d'âge mûr qui cherche un jeune de 20 ans).
Ce premier album est une sorte de récit initiatique. Catamount va apprendre à tirer au révolver, avec l'aide d'un vieux trappeur afin de se venger de l'indien qui a massacré la caravane avec ses parents. Quand je vous disais que c'était du classique absolu.
Les dessins sont assez spéciaux, au départ, ils m'ont un peu déroutée avec leurs tons assez sombres. Par contre, les traits des visages auraient pu être affinés afin de permettre une plus grande palette d'émotions sur ces visages.
L'avantage du côté réaliste des dessins, c'est qu'ils donnent à ce récit un ancrage dans la réalité que n'auraient pas réussi à faire des dessins du genre gros nez.
Ici, pas d'humour, pas de blagues, on est dans du sérieux et un peu de violence. La scène avec le massacre des colons est assez peu ragoutante et à ne pas voir si vous manger (ou allez passer à table).
Je soulignerai que le manque de profondeur des personnages n'est pas vraiment un obstacle dans ce récit. On sait peu de choses d'eux, mais ce n'est pas important pour la compréhension de l'histoire, ultra classique.
Ce sera sur la fin que l'on comprendra pourquoi l'indien Black Possum voulait tant anéantir tous les membres de la caravane. Toujours la même histoire biblique : oeil pour oeil, dent pour dent. Bien que dans ce cas-ci, Black Possum prenne aussi tout le reste des membres et les intérêts avec. Vous jugerez vous-même de la pertinence de sa vengeance.
Cette bédé western ne va pas révolutionner le genre, ni le réécrire. Dommage, de temps en temps, j'apprécierais que l'on cuisine les mêmes ingrédients tout en changeant le goût de la soupe et en la présentant autrement.
Une chouette découverte aussi, mais qui ne laissera sans doute pas un souvenir impérissable comme le firent Durango, Blueberry, Lucky Luke, Comanche ou Buddy Longway.
Au moins, on vole déjà plus haut que dans la bédé Wanted dont j'avais chroniqué tous les albums l'année dernière.
En tout cas, je vais tâcher de lire la suite.
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