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4,02

sur 1189 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong". Ainsi commence le récit de Karen BLIXEN qui a passé une partie de sa vie au Kenya, à la tête d'une plantation de café. Ses chroniques autobiographiques décrivent un continent, un pays, content par le menu les petites anecdotes ou les grands évènements qui rythmaient sa vie et celle de ses "gens" dans des paysages de rêve, sur une terre dont elle aimait le peuple, les légendes, les traditions.


Ne cherchez pas l'histoire d'amour du film Out of Africa. le mari de Karen est très peu présent et si Denys Finch Hatton, Robert Redford au cinéma, est plus souvent évoqué, ce n'est que comme un ami très cher. Ceci dit, je me trompe, il s'agit tout de même d'une histoire d'amour...mais pour l'Afrique. Dans chaque phrase de Karen BLIXEN, on découvre sa passion immense, son respect pour sa terre d'accueil. le ton est juste, l'écriture poétique, nostalgique parfois, empreinte d'une grande sensibilité. Imprégnée de culture africaine, la maîtresse des lieux s'intéresse à tout ce qui touche les tribus indigènes, sans émettre de jugement, sans condescendance. Un récit magnifique qui a gardé sa modernité et dont on ressort les yeux pleins de paysages merveilleux. A lire absolument.
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La ferme africaine - Karen Blixen

Dans ce livre dont je ne sais pas s'il faut le qualifier de roman, Karen Blixen raconte la période de sa vie qu'elle a passée en Afrique, dans sa ferme du Kenya près de Nairobi.
Au fil des pages, elle dit ses joies et ses peines et surtout son amour pour l'Afrique, le Kenya et sa ferme.
Elle narre ses rapports avec les Kikuyus, les indigènes qui travaillent pour elle, elle nous fait ressentir son attachement pour ses gens qu'elle sait différents et dont elle accepte les différences .
Je n'ai pas retrouvé grand-chose dans ce récit du film « Out of Africa », mais qu'est ce que j'ai rêvé en le lisant. Karen Blixen nous emmène dans ses rêves, dans son monde et nous la suivons avec joie et délectation. Je ne connaîtrai peut être jamais l'Afrique mais il me suffira de me replonger dans ce livre pour y être
A lire et a relire absolument
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Une oeuvre qui invite au voyage ce n'est pas si courant , et ce très beau livre se propose dans cette optique .
Le fait que ce texte soit une autobiographie rajoute encore dell'intérêt pour le lecteur , l'auteur fait partager son vécu de manière intelligente , pédagogique , avec un profond amour de l'Afrique que l'on comprend aisément .
L'on est loin ici des clichés , cette retranscription transpire la réalité et force est de reconnaître que le lecteur aime ça.
Le style de Blixen n'est certes pas révolutionnaire , il n'en est pas moins très plaisant et participe de maniére évidente au charme qui se dégage de cette histoire .
L'évocation de cette histoire d'amour au coeur de la savane , c'est un bonheur pour le lecteur .
On à tous et toutes un coté fleur bleue que l'auteur parvient à contenter là encore en évitant les clichés inhérents du genre .
Au final , que l'on découvre ce livre avant ou après le film est secondaire , les deux expériences sont complémentaires et le plaisir par là même décuplé .
Une grande et belle oeuvre que ma mére m' a fait découvrir , et là encore elle à eu raison .
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Karen Blixen raconte sa ferme au Kenya et l'amour intense qu'elle porte à l'Afrique.

Au début du 20ème siècle, l'aventure africaine de cette intellectuelle danoise concilia vie «à la dure» et soif d'expériences culturelles.

Ce roman autobiographique est chargé de romantisme, de poésie et d'émotions fortes. L'absence de chronologie donne l'impression que le temps est suspendu ; les souvenirs se succèdent sans ordre, par petites touches ; la nostalgie embellit jusqu'aux événements tragiques.

L'Afrique de Karen Blixen appartient à une époque révolue, où la passion est pénétrée de langueur. Et c'est cette Afrique, dont l'auteure nous dévoile l'âme, qui est la véritable héroïne du livre. Une âme fière qui s'exprime dans des paysages fabuleux et immuables, une faune aussi dense que sauvage, une multitude d'ethnies, de langues et de cultures.

Karen Blixen, ensorcelée par cet univers magique, loin des colons condescendants, cultiva les rencontres et les relations avec les indigènes, avec la considération et le respect qui mènent à la compréhension réciproque.
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Je viens de refermer ce livre et j' ai encore des images d' Afrique plein les yeux et pourtant je n' ai pas vu le film "Out of Africa".
Quel voyage (à peu de frais) et quel plaisir cette lecture !
Des descriptions à couper le souffle, des anecdotes pour certaines pleines d'humour, une écriture d'une très grande classe (un peu surprenant au début mais on s'habitue et oui, l' auteure est une baronne !), une véritable découverte de l'âme africaine et des différentes ethnies. de la poésie, de l' émotion, un moment de pur bonheur !
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Quelques décennies plus tard, je me suis immergée à nouveau dans La ferme africaine". Une lecture plus distanciée sans doute car si j'y ai retrouvé la passion de Karen Blixen pour cette région équatoriale du Kenya où elle s'est établie durant une quinzaine d'années, il me semble que j'avais été plus enthousiaste lors de ma première lecture.

Karen Blixen dévide le fil de ses souvenirs avec nostalgie et poésie, évoquant la beauté des montagnes du Ngong et des grandes plaines couvertes d'épineux où l'on rencontre girafes, gazelles et rhinocéros, ses difficultés à cultiver et récolter suffisamment de café pour que sa ferme soit rentable, ses rencontres aussi, humaines ou animales. Quelques personnages se détachent comme Kamante, l'enfant kikuyu, maigre berger aux jambes couvertes d'ulcères qui devint son cuisinier... Lullu, la petite antilope apprivoisée qui finit par repartir dans la savane... Kinanjui, le chef kikuyu, vieillard aux innombrables femmes et enfants...
Chaque chapitre se lit comme un conte, une ode à cette brûlante terre d'Afrique et à ceux qui y vivent.

Mais le recueil est de qualité inégale : j'ai beaucoup aimé la première et la troisième et dernière partie mais les notes d'une émigrante qui constituent la deuxième m'ont semblé moins abouties et hormis quelques textes, elles fourmillent de considérations philosophico-religieuses qui m'ont laissée de marbre.

Cette relecture m'a aussi frappée par la grande pudeur de Karen Blixen qui ne laisse entrevoir ni sa maladie, ni le désastre de son mariage, ni son grand amour pour Denys Finch Hatton, seulement évoqué comme un ami fidèle.

Je relirai sans doute bientôt Ombres sur la prairie pour retrouver les compagnons de Karen Blixen puis ses Lettres d'Afrique.

Challenge Multi-défis 2023
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Karen Blixen, une femme blanche européenne dont le coeur est devenu africain au contact de cette nature sauvage qu'elle a tant aimée et respirée. En arrivant sur "ses terres", son regard ne se portait qu'aux paysages, puis les indigènes qu'elle pouvait rudoyer, elle s'est mise à leur parler, à les écouter puis à les comprendre ; tout comme les animaux qu'elle chassait et tuait, elle s'est mise à les observer et à les préserver.
Cette femme nous raconte cette partie de sa vie comme une histoire, comme ces histoires qu'elle inventait pour survivre au déracinement : cette dernière histoire qu'elle emportera malgré elle d'où elle était venue.
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Un témoignage étonnant d'un autre monde, d'un autre continent, d'une autre époque. Comment Karen Blixen a-t-elle pu vivre si longtemps avec des Noirs de culture si différente ? Certes, elle a des contacts avec des Européens, Britanniques ou autres, mais c'est bien de ces tribus du coeur de l'Afrique qu'elle veut nous parler, et aussi d'hommes et de femmes qui se sont mis à son service avec une fidélité à toute épreuve, d'une faune sauvage, d'une nature qui se fait rarement mais brutalement féconde et de paysages grandioses.

Ce témoignage est très descriptif, mais on s'émerveille facilement de ce lieu unique avec l'auteure. Pudique, elle nous révèle peu de choses sur sa vie intime, même s'il apparaît sur le tard qu'elle est très proche d'un ami amateur de Safari et d'histoires, en particulier quand elle les raconte.
Un bon moment passé dans ce décor d'exception avec des êtres singuliers. Même si je m'attendais plus à trouver un romantisme poignant dans ce livre célèbre, j'ai découvert à travers les yeux de Karen Blixen un univers qui m'a transportée... ailleurs.
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"J'ai possédé une ferme en Afrique au pied du Ngong. La ligne de l'Equateur passait dans les montagnes à vingt-cinq milles au Nord; mais nous étions à deux mille mètres. Au milieu de la journée nous avions l'impression d'être tout près du soleil, alors que les après-midi et les soirées étaient fraîches et les nuits froides.".
Ainsi commence le récit de Karen Blixen sur la période de sa vie qu'elle a passé en Afrique.

Dans les années 1910, Karen Blixen va venir avec son mari pour diriger une plantation de café au Kenya, dans une ferme proche de Nairobi.
De sa vie personnelle, il n'en sera jamais question dans ce récit, pour connaître les affres de sa vie conjugale (un mari volage lui refilant la syphilis et gérant la ferme de façon désastreuse) et son grand amour (j'hésite toujours entre une amitié très forte ou de l'amour) avec Denys Finch Hatton, il faut aller lire une autobiographie, ou voir le film "Out of Africa" inspiré de ce livre; et c'est d'ailleurs ce qui m'a surpris lors de ma lecture, cette absence d'égoïsme, d'égocentrisme, d'attachement à sa petite personne au profit d'un témoignage d'un niveau rarement atteint sur l'Afrique, les différentes tribus, les coutumes, le rythme de la vie quotidienne et les évènements impromptus qui viennent la ponctuer.
Dans son récit, Karen Blixen propose une étude approfondie des tribus qu'elle côtoie, à commencer par celle des Kikuyus qui vivent sur ses terres, mais également celle de ses voisins : les Masais.
Elle porte un regard juste sur les personnes qui l'entourent : "La véritable aristocratie a tout autant que le véritable prolétariat le sens de la tragédie et de ce que celle-ci représente. La tragédie répond pour l'une comme pour l'autre au plan de Dieu dans le monde, elle est le ressort essentiel de la vie. La bourgeoisie, par contre, ne comprend rien à la tragédie, elle ne la tolère même pas et l'associe instinctivement à tout ce qu'il y a de pénible dans le monde." et sur les évènements qu'elle va connaître, notamment lorsqu'un stupide jeu avec une arme dégénérera pour s'achever avec un mort et un blessé grave : "Un coup de feu, qui ne se répète pas, a dans la nuit quelque chose de fatal et de définitivement achevé. C'est le message qu'on lance, le mot unique que l'on ne redit pas.".
Son récit est une suite d'anecdotes qui s'enchaînent les unes après les autres et qui réunies forment un témoignage rare et sensible sur l'Afrique.
Sa narration est à l'image de l'Afrique : lente, l'histoire n'a pas de découpage bien précis ni de repère temporel, mais je me suis laissée bercer par les mots de Karen Blixen et j'ai voyagé avec elle durant le temps de ma lecture.
Elle ne juge pas, elle décrit tout simplement les êtres et les prend comme ils sont, avec leurs qualités mais aussi leurs défauts.
Il se dégage de ce livre une forte émotion, Karen Blixen y parle de son amour pour les Kikuyus et de son admiration envers les si beaux et si fiers Masais, de son amour pour la nature sauvage à travers le récit d'une antilope, Lullu, qu'elle avait domestiqué, des safaris qu'elle affectionnait tant, et des personnages qui ont croisé sa vie en Afrique.
Et lorsque Karen Blixen se prépare à quitter sa ferme après la faillite de celle-ci et l'Afrique pour rentrer en Europe, j'ai ressenti énormément de tristesse et les sentiments que l'auteur a dû connaître à ce moment ont trouvé un écho en moi.
Elle a su mettre des mots sur ses émotions et sur les paysages, rendant ainsi son récit très vivant et très visuel.
Impossible durant cette lecture de ne pas voir les images du film de Sydney Pollack, elles s'imposent d'elle-mêmes et viennent enrichir encore plus celle-ci.

Formidable chronique sur les habitants et la nature en Afrique, "La ferme africaine" est bien plus qu'un témoignage, c'est un grand cri d'amour lancé par Karen Blixen à l'Afrique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Quand on entame aujourd'hui la lecture de ce best-seller, on a tous en tête le film de Sydney Pollack "Out of Africa" avec Meryl Streep et Robert Redford dans les rôles de Karen Blixen et de Denys Finch Hatton, respectivement. On s'aperçoit rapidement que la construction du film s'éloigne sensiblement de celle du livre. Ainsi, la relation entre Karen et Denys qui est au centre du film, n'occupe qu'une toute petite partie du livre. La construction du livre peut surprendre car, si l'on met à part la dernière partie, intitulée "Adieux", qui elle, suit à peu près l'ordre chronologique jusqu'au jour où Karen quitte définitivement sa ferme et l'Afrique, tout le reste (c'est-à-dire plus des cinq sixièmes du livre) se dispense d'ordre chronologique : Karen Blixen laisse libre court, en ordre dispersé, à ses souvenirs et aux impressions qu'elle a gardés de son séjour de 17 ans au Kenya (arrivée en janvier 1914, elle quittera définitivement sa ferme en juillet 1931), seule à la tête d'une ferme sur laquelle vivent des dizaines de noirs (majoritairement de l'ethnie Kikuyu) avec leurs famille, tout près des ombrageux Masaï, et encadrés par les fiers Somalis, de religion musulmane. A part certains épisodes qui se déroulent "pendant la guerre", il est difficile de trouver quelques éléments qui permettrait de dater ou seulement d'ordonner les événements qu'elle décrit. Son mari, le baron Bror von Blixen-Finecke, qu'elle a épousé le jour où elle a posé le pied en Afrique et dont elle divorcera onze ans plus tard en 1925, est complètement absent de ce livre – ce qui est en soi assez éloquent. On ne saura rien non plus de la façon dont s'est nouée sa relation avec Denys, ni de la nature exacte de cette relation. le livre les décrit comme amis très proches mais jamais explicitement comme amants. En revanche le livre est plus prolixe au sujet de ses relations et de ses sentiments avec l'Afrique, les africains, ainsi que les paysages, la faune et la flore africaine (la nature est un des principaux personnages de ce livre !). le livre fourmille de détails sur la cohabitation entre elle et ses fermiers ou serviteurs noirs, sur la découverte que l'une fait du mode de vie des autres et réciproquement.

Là est le véritable intérêt du livre à mes yeux : si Karen Blixen nous montre son étonnement devant certaines coutumes, certains partis-pris des africains, elle n'oublie jamais que les africains sont eux aussi interloqués par certains de ses comportements et jamais (ou du moins très rarement) elle ne place ses conceptions comme supérieures à celles de ses fermiers ou de ses serviteurs noirs. Elle pense qu'elle peut apprendre d'eux comme eux peuvent apprendre d'elle. Elle sera visiblement très respectée, voire adorée par eux et son départ sera un déchirement pour elle et pour eux. le récit de ce départ et du terrible accident qui l'a précédé sont des pages particulièrement émouvantes.

Ce fut pour moi une lecture très attachante, à la fois pour tout ce qu'elle nous raconte de l'Afrique et de la colonisation et pour tout ce que son auteur a tu, par pudeur et aussi pour garder la tête haute face à l'adversité. C'est une oeuvre magnifique d'une femme courageuse, résiliente et profondément humaine.
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