AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 1191 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avis mitigé pour ce roman « qu'il faut avoir lu avant de mourir ».

Karen Blixen a vécu au Kenya entre 1913 et 1931 (plus ou moins). Dans ce roman autobiographique, elle y raconte la vie qu'elle y a menée.

D'un côté, j'ai beaucoup aimé la description des paysages kenyans. Il y a aussi le mode de vie africain, qui est à des kilomètres de l'agitation occidentale. Cela semble être une vie suspendue dans le temps, où on prend le temps de vivre.

On y apprend des choses intéressantes sur les Massaï et sur un sujet à approfondir (du moins en ce qui me concerne) : l'enrôlement des natifs dans des « corps expéditionnaires » au service des empires coloniaux pour aller se battre (1ère Guerre Mondiale).

D'un autre côté, je ne m'attendais pas à découvrir une femme qui aime autant la chasse. Et puis, j'ai quand même été choquée par ses idées. Oui, elle traite bien les natifs à son service mais à plusieurs reprises j'ai constaté qu'elle les considérait comme des personnes inférieures. Elle juge beaucoup la culture africaine en la comparant à celle de l'occident (1ère moitié du XXème siècle).

Il y a le passage « Les nègres et l'histoire » qui m'a aussi interpellée.

Sur ce, je m'envole vers l'Angola pour découvrir son histoire avec l'essai de David Birmingham que j'ai reçu lors de la dernière MC.



Challenge multi-défis 2019
Challenge pavés 2019
Challenge plumes féminines 2019
Commenter  J’apprécie          5312
Récit autobiographique de cette danoise sur l'exploitation d'une plantation de café en Afrique. Des chroniques sur ses amis, ses employés, les animaux comme Lullu, une antilope, qui vivra dans la maison.

Devenue baronne de par son mariage, il m'a manqué les motivations de son installation en Afrique et elle ne parle pas du tout de son époux. Était-il là ? Des paragraphes magnifiques mais quand même gênée par sa chasse aux lions.

Amusant de constater d'y voir le mot « nègre » alors qu'il a été banni du titre d'Agatha Christie.
Commenter  J’apprécie          402
J'attendais beaucoup trop sans doute de ce livre, et j'ai été déçue, ne retrouvant pas la magie du film "Out of Africa" qui a fait connaître cette histoire à l'écran. J'ai trouvé l'écriture assez froide et manquant de poésie. Il faut dire que le film de Sydney Pollack était porté par des images superbes, le somptueux Concerto pour clarinette de Mozart et deux monstres sacrés du cinéma Meryl Streep et Robert Redford. Devant une telle concurrence, presque déloyale, la plume de Karen Blixen n'a pu rivaliser. Je suis restée sur ma faim...
Commenter  J’apprécie          336
Ce classique me tentait depuis un moment déjà. Quand je suis tombée sur sa version polonaise chez mes parents, le livre a vite atterri dans ma valise pour rejoindre ma bibliothèque.

Le début était plutôt prometteur; les descriptions de la vie à la ferme et des relations avec les autochtones enrichissants mais il manquait un fil conducteur, une chronologie pour que cette lecture soit moins ennuyeuse. J'ai tenu bon et j'ai bien fait car les derniers chapitres qui évoquent les problèmes financiers, la vente de la propriété, les derniers mois à la ferme et l'accident de Denys sont beaucoup plus intéressants. Ces souvenirs autour des personnes, des événements et des animaux sont pleins de nostalgie et de respect envers les habitants de l'Afrique, leur traditions, leur mode de vie mais l'écriture de Karen Blixen dégage aussi une certaine distance avec des non dits concernant ses relations avec Denys ou son mari.

Finalement, l'adaptation cinématographique de la "Ferme africaine" m'a impressionnée davantage et j'ai bien envie de revoir le film car plusieurs années plus tard, il ne m'en reste que quelques vagues images.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
Commenter  J’apprécie          220
J'ai ouvert ce livre avec en tête les images grandioses du film (Out of Africa de Sydney Pollack) impatiente d'en découvrir l'origine, un récit que j'imaginais forcément aussi beau que les paysages qu'il décrit.
C'était oublier un petit détail : il s'agit d'un écrit de 1937...
Une époque où les populations d'Europe du nord, surtout si elles étaient bien nées, se pensaient naturellement supérieures au reste du monde, et ne se gênaient pas pour le faire savoir.
Je l'ai lu dans sa nouvelle traduction, directement du danois par Alain Gnaedig chez Gallimard, apparemment plus fidèle au texte d'origine et donc au vocabulaire de l'époque (c'est à dire pas très politiquement correct selon nos critères actuels).
Toujours est-il que certains propos m'ont dérangé au point de ternir toute ma lecture, et bien que j'en connaisse le contexte, je n'ai pas pu faire abstraction des idées colonialistes de l'autrice.
C'est très dommage car les descriptions des paysages m'ont par ailleurs beaucoup plu. J'ai trouvé ce portrait des Ngong Hills très vivant, très imagé. L'amour que Karen Blixen porte à ces terres africaines est prégnant, omniprésent dans les descriptions des paysages de montagne et des villages de la plaine, des coutumes et traditions kenyanes, qu'elle ne comprend pas mais qui semble la fasciner.
La construction est plutôt agréable à suivre, succession de portraits de personnages qui ont entouré l'autrice durant ses années d'expatriation, entre 1915 et 1930, (domestiques, amis, animaux, voisins, etc.) et de moments marquants.
Sans se préoccuper de la chronologie, Karen Blixen raconte les événements et rencontres qui ont émaillés sa vie sous l'équateur comme on raconte aux amis ses albums photos.
Seulement elle le fait avec tout le paternalisme arrogant des colons, et j'ai finit par détester ce personnage, qui traite la population Kikuyu de fénéante, kidnappe des animaux sauvages et leur mets des clochettes pour son bon plaisir (viens dîner chez moi, j'ai une girafe apprivoisée), cours la savane avec sa carabine, en quête de trophées pour décorer sa maison, et compare les domestiques à ses lévriers écossais.
Certains y verront un témoignage historique, et j'avoue avoir été emporté, au début en tout cas, par la magie des étendues sauvages et des ciels chatoyants du Kenya, si bien décrits par celle qui les observa quotidiennement, à l'aube du xxème siècle. La fin, ou les portraits se succèdent plus rapidement, est meilleure, je trouve.
Il n'empêche, en dehors des passages poétiques sur les paysages et les animaux sauvages, le propos est un peu puant quand même... Alors amour ou condescendance ?
Et bien, les deux en fait. C'est peut-être là le grand paradoxe de l'époque coloniale...
Pour ma part, ma naïveté (quand à la teneur de ce livre) bien douchée et ma tasse de Ya bon Banania remisée au fond du placard,
je reste assez partagé :
Un livre sensible, à l'écriture souvent belle, mais malheureusement un peu daté.
Commenter  J’apprécie          217
Les paysage de savane africaine, le Kilimandjaro en arrière plan, Meryl Streep et Robert Redford au premier plan… Vous les voyez ces images de Out of Africa ? Je gardais un excellent souvenir de ce film, et depuis longtemps je souhaitais lire le roman dont est tiré film : La ferme africaine.

Et bien, je crois que je suis passée un peu à côté de cette lecture, car je dois l'avouer, je me suis un peu ennuyée.

L'histoire se passe au début du XIXème siècle et raconte la vie d'une aristocrate danoise installée au Kenya, où elle s'est mariée. Histoire d'amour entre deux personnes, de fascination pour le pays et l'Afrique, ses paysages, ses autochtones, sa faune et sa flore.

Il est indéniable que Karen Blixen a un vrai talent pour nous faire découvrir les paysages grandioses du Kenya à travers sa plume. La femme est passionnée par l'Afrique, éprouve comme une attirance naturelle envers ces lieux, et cela se ressent à ses mots. C'est est presque communicatif.
Le récit possède un parfum de nostalgie quant à ces événements qu'elle a vécus en Afrique, mais également sur le continent européen. Une nostalgie que l'on retrouve lorsqu'elle parle de son amour perdu : Denys Finch Halton, mort dans un accident d'avion. A cet égard, j'ai été amusée de remarquer que finalement, cette histoire n'apparaît qu'en arrière plan du roman, tandis que Sydney Pollack en a fait son trait principal dans Out of Africa.

Dans ce roman, il est aussi question de l'amour que Karen Blixen porte aux indigènes. Et là, je dois avouer que j'ai été quelque peu gênée. Parce que oui, il ne fait pas de doute qu'elle avait énormément de tendresse pour ce peuple qu'elle apprit à découvrir. Et justement, c'est là qu'est le problème. J'ai eu le sentiment d'un… trop plein de bons sentiments envers ces gens, mais surtout qu'elle en parlait parfois comme s'ils étaient tous des enfants et qu'elle se sentait l'obligation de les materner. J'ai regretté cela, car je trouve que ça enlève un peu de l'humanité que l'auteure voudrait communiquer dans son oeuvre.

Une autre chose que je n'ai pas vraiment apprécié dans ce roman, c'est l'absence de chronologie du récit. En effet, l'auteure passe d'un événement à l'autre, parfois sans lien entre eux. Généralement, cela ne me dérange pas, et j'arrive facilement à me détacher d'un processus chronologique. Mais là, j'ai trouvé que cela faisait parfois fouillis, comme si elle nous racontait la première chose qui lui passait par la tête. Et pour le coup, cela se reflète dans les descriptions de vie et de paysage, les rendant parfois ennuyeuses, aussi belles soient-elles. Et surtout, j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment de décrocher de l'histoire, et il m'a parfois fallu un petit temps afin de reprendre réellement le fil des événements.

En refermant le livre, j'étais contente d'avoir découvert cette Afrique, car Karen Blixen nous offre de belles descriptions, mais je suis beaucoup plus mitigée quant à l'histoire en elle-même, me procurant plus d'ennui qu'autre chose, au final.
Bref, je préfère largement le film, même si en réalité il n'évoque qu'un seul événement du livre.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
Commenter  J’apprécie          101
C'est un poil déçue et frustrée que je suis sortie de la lecture de la ferme africaine de Karen Blixen, avec le sentiment d'être passée à côté d'un grand roman. Je pense que ceci est du à l'immense succès du film Out of Africa. Je m'attendais donc à une grande histoire d'amour entre l'héroïne et son beau blond, entre l'héroïne et l'Afrique.

Au début du siècle dernier Karen Christentze Dinesen, une aristocrate danoise, se rend au Kenya pour y épouser celui qui fera d'elle la baronne Karen Blixen. Nait alors un amour profond pour l'Afrique, ses paysages, son peuple. Amour qu'elle tente de transcrire dans ce roman qui regroupe donc ses souvenirs d'Afrique.

Il est vrai que Karen Bixen possède un grand talent pour décrire les paysages africains, et c'est précisément pendant ces descriptions de scènes africaines que l'on a vraiment pu sentir son amour pour le continent.
Cela mis à part, le reste de l'ouvrage est resté pour moi beaucoup trop anecdotique: les épisodes se succèdent sans vraiment de logique, même chronologique, excepté dans la dernière partie.
En outre, le point de vue sur l'Afrique est certes assez moderne, compte tenu de l'époque à laquelle l'ouvrage a été écrit, mais le langage du colonisateur m'a tout de même dérangé.
Enfin, le personnage de Denys Finch Hatton m'a laissé un sentiment de "pas assez": il ne prend toute son ampleur qu'à sa mort, et ce n'est qu'à la fin du livre que l'on se met à soupçonner l'importance qu'il a pu avoir dans la vie de notre héroïne.

En résumé, je pense que La ferme africaine est le genre de roman qui aurait pu m'emmener loin, mais j'ai malheureusement attendu tout le long un décollage qui n'est pas venu. Quelle frustration! Peut-être alors que le film réussira là où le livre a péché!
Commenter  J’apprécie          100
Quand on s'attaque à un livre aussi profondément ancré dans la culture populaire occidentale que l'est " La ferme africaine ", on se doit de faire fi de tous les à priori, positifs ou négatifs, qui pourraient influencer la lecture. Lire des auteurs inconnus est sans doute beaucoup plus facile pour se faire une opinion subjective – comme de normal –, mais vraie sur la qualité réelle des romans. A mon sens.
En ce mois d'octobre il m'a fallu faire la sourde d'oreille devant le poids historique de l'oeuvre qui a fait l'un des plus grand succès cinématographique autour de l'Afrique, le "Out of Africa" de Sydney Pollack. Écrit en 1937 par Karen BLIXEN, ce livre est l'héritage d'une Baronne danoise qui a vécu 17 ans dans les plateaux Kenyan.

Dès les premières lignes nous sommes pris, piégés par la poésie de l'écriture de Karen BLIXEN, par son art de la description, la minutie avec laquelle elle décrit la fastueuse nature du pays kényan, la beauté de la faune. Karen BLIXEN écrit sur cette terre qu'elle connaît par le moindre petit nuage.

" Un soir, juste avant le coucher de soleil, le paysage semblait soudain se resserrer de tous les bords. Les montagnes se rapprochaient de la maison, tellement vivantes et fortes dans leurs manteaux vert foncé et bleu. Quelques heures plus tard, je sortais et constatais que les étoiles s'étaient retirées dans les profondeurs de la voûte céleste. Je sentais que l'air nocturne était insondable et chargé de promesses."

Les vies, les rites, les moeurs des Kikuyus, des MasaÎ, etc… tous les peuples avec lesquels Karen BLIXEN vit nous sont révélés avec force détails et, l'auteur, ne cache en rien ses étonnements et ses incompréhensions face à certains aspects de ces cultures. Mais aussi l'incompréhension des autochtones pour la façon de vivre de ses européens d'Afrique,

Cependant, le long de cette lecture, magnifique et lente, que l'on se doit de savourer et non d'en arpenter les marches quatre à quatre, il y a un hiatus qui transparait. Un arrière-goût qui grandit petit à petit et qui nous rappelle qu'il s'agit là du regard du colon sur un peuple qu'il découvre.

" Il n'est pas facile de connaitre les indigènes. Ils étaient très sensibles et timides. Si jamais on les effrayait, ils se réfugiaient dans leur monde en un instant, comme les animaux sauvages qu'un simple mouvement brusque fait s'enfuir – soudain, ils ne sont tout simplement plus là."

Tout à la beauté de l'écriture, au plaisir de la découverte, nous voyons un personnage au ton très paternaliste – maternaliste pour le coup – avec les "indigènes". A aucun moment son amour pour les autochtones n'est remis en question, mais c'est un amour comme celui que l'on aurait pour une toile décrivant une nature morte. C'est le même amour qu'on aurait pour les animaux, pour les plantes.

Suite sur http://loumeto.com/spip.php?article356
Lien : http://loumeto.com/spip.php?..
Commenter  J’apprécie          91
Joli voyage en Afrique. le livre est plus une succession d'anecdotes ou une chronique de la vie de Karen Blixen sur sa plantation de café. J'ai particulièrement aimé le cuisinier qui donnait à ses plats le nom d'une chose qu'il avait vue dans la journée.
Ma seule décéption fut de n'avoir pas trouvé l'histoire d'amour entre Robert Redford et Meryl Streep.
Commenter  J’apprécie          82
Kenya, une plantation de café, à l'ouest de Nairobi, entre 1914 et 1931.
La ferme africaine est un livre de souvenirs, publié en danois en 1937, avec un titre anglais, Out of Africa.
Adapté au cinéma en 1986 avec l'actrice Meryl Streep dans le rôle de l'auteur, le film a mis en avant une romance, qui est absente du livre. Il faut en effet attendre la page 195 pour découvrir le nom de Denys Tinch Hatton, et le premier chapitre qui lui est dédié –les ailes, où Karen Blixen décrit la féerie du survol d'une colonie de flamants roses en avion– n'est situé qu'à la page 299.
De même qu'Alphonse Daudet avait écrit les Lettres de mon moulin, Karen Blixen relate dans La ferme africaine ce qui a fait son quotidien, pendant ses quinze ans d'Afrique ; l'apprivoisement d'une antilope, l'arbitrage d'un conflit entre indigènes, les conséquences d'un accident de chasse, la rencontre de deux lions qui viennent dévorer les boeufs de la ferme, l'invasion des sauterelles, etc.
D'intérêt inégal, ces souvenirs sont parfois présentés sans relief ou de façon décousue. Ils ne donnent pas toujours envie de découvrir le souvenir suivant. Jamais datés, ils sont introduits par l'adjectif « certain » : « en traversant l'hôpital, certain jour, je remarquai trois nouveaux malades » (page 171) ; « l'atmosphère déprimée que je trouvais à la ferme certain automne où je revenais d'un voyage en Europe » (page 215) ; « un voyageur nous arriva certain soir à la ferme » (page 261). À l'inverse, il y a de beaux passages empreints de nostalgie et d'émotion (notamment incipit et page 108 : "Les aigles du Ngong me cherchent-ils parfois?").
Mais, plus que des souvenirs, l'ouvrage illustre la passion que l'auteur a ressentie pour l'Afrique. La plantation de café va connaître des « jours d'épreuve ». « Quand les récoltes ne couvrirent plus les frais, je fus forcée de vendre la ferme » (page 435). A contre-coeur… « Je fus la dernière à comprendre que je devais m'en aller » (page 437). C'est écrit avec une grande pudeur, mais on y lit une grande douleur.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (3490) Voir plus



Quiz Voir plus

Karen Blixen

qui est Karen Blixen?

un homme
une femme

13 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Karen BlixenCréer un quiz sur ce livre

{* *}