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Citations sur Le boucher de Chicago (6)

- Qu'est-ce que ça change ?
- Cela change tout ! Ou tu te laisses mettre à la porte comme un malpropre Jim, ou bien tu retrouves ton poste. Je persiste à croire qu'il y a quelque chose de louche dans toute cette affaire. Rappelle-toi ce que j'ai découvert sur ce Gordon Gregg. Cet homme est un escroc, un charlatan, j'en mettrais ma main au feu.
- N'insiste pas, Chrystal. Nous nous sommes trompés depuis le début jusqu'à la fin.
- Et moi je te dis que rien n'est fini, dit Crystal, qui déjà, montait les marches du perron. Avec tout ça, ajouta-t-elle en se retournant et en lui souriant, j'ai oublié de te dire...
- Quoi ? dit Jim
- Que moi aussi j'ai été flanquée à la porte !
- Tu plaisantes !
- Crois-moi, si tu avais entendu la manière dont Hogan m'a traitée, tu ne pensais pas que je plaisante.
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Geneviève rêvait des yeux de Gordon, du visage de Gordon, des mains caressantes de Gordon et d'autres mains qui écrivaient Madame G. Gordon Gregg sur toutes les portes, sur tous les murs, le long des corridors qui conduisaient au lit où des yeux guettaient et attendaient l'arrivée de l'épouse, l'épouse de l'ombre, dans ses voiles noirs, s'étendant sur la couche nuptiale éclairée de cierges noirs... et soudain des mains s'abattaient avec brutalité sur elle, s'acharnèrent cruellement sur elle, des mains qui n'étaient pas celles de Gordon, et elle se mit à crier.
Non. Les ombres ne crient pas. Et elles n'étaient pas une ombre, mais au contraire bien réveillée, assise, droite dans son lit. Non, elle ne criait pas. Elle entendait crier. Puis un grand silence régna. Pas le moindre écho, mais seul le bruit de sa respiration haletante.
Geneviève secoua la tête pour s'éclaircir les idées. Un cauchemar voilà ce qu'elle avait eu. Crier, ou entendre crier... Aucune importance, puisque cela sortait de son imagination.
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Le miroir mural les observait. Il scrutait la pièce comme un grand oeil de verre, fouillant l'ombre du lit à colonnes, et Gregg, penché sur Alice, en fut conscient.
Elle gémit doucement sous ses caresses. C'était exactement ce qu'il voulait ; Alice lui appartenait; la chambre à coucher lui appartenait; tout lui appartenait. Il l'avait mérité et il était bien décidé à en jouir... de tout cela, et de plus encore. Car il avait le pouvoir de tout asservir.
Il ressentit à l'épaule une vive douleur. Il tressaillit, s'écarta de la jeune femme et porta la main à la longue estafilade.
- Pourquoi as-tu fait ça ? marmonna-t-il. Tu vois bien que je saigne. Pourquoi gardes-tu les ongles si longs ?
- Ce n'est pas avec l'ongle que je t'ai blessé, fit Alice en levant sa main gauche où, à l'annulaire, brillait une pierre.
- Avec ta bague ? fit Gregg, furieux. Quoi, tu es saoule ? Pourquoi ne l'as-tu pas enlevée ?
- Je ne suis pas saoule, fit Alice en se redressant sur un coude. Et Dieu sait que tu t'y es employé en remplissant sans arrêt mon verre au cours du dîner.
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Oui, le jour du seigneur était réservé aux adultes et les enfants endimanchés n'avaient le droit ni de faire du bruit, ni de jouer. Au sermon succédait l'interminable et assommant déjeuner où les membres de la famille et des invités ne parlaient qu'entre eux, puis chose plus assommante encore, tout le monde passait au salon où les enfants restaient, bien à contrecœur, avec des fourmis dans les jambes.
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Mais qu'est ce qu'elle lui prenait de comparer M. Gregg à son fiancé ? La façon dont cet homme la hantait était absurde. Jim ne lui avait même pas présenté et elle l'avait entraperçu. Au vrai, il ne lui avait pas fait une forte impression. Son complet blanc avait quelque chose d'aussi théâtral, que la bâtisse monstrueuse qu'il habitait. Mais enfin, ce château, il l'avait fait construire, car il était un de ces hommes qui transforment leurs rêves en réalité. Il y avait dans son regard songeur, insaisissable, quelque chose d'attirant et cependant...
La voix de Jim, la voix de la raison, l'arracha à ses rêveries.
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- À force d'expérience, fit Gregg en se penchant sur elle. Et c'est cela que je vous offre, mon expérience. Il y a cinq ans, je ne possédais pas un sou. En quelques années, grâce à ce que j'ai pu mettre de côté sur ce que me rapportaient mes activités de pharmacien et de médecin, j'ai pu réaliser une petite fortune. Et cela parce que j'ai investi une valeur sûre, la seule en qui j'avais une entière et totale confiance... c'est-à-dire moi-même.
Il sourit. Décidément, ce poisson était un requin, et le requin a des dents acérées.
- Vous connaissez mon installation. Vous avez pu constater l'importance des affaires que j'y traite. Mais tout cela n'est qu'un début. Dans quelques semaines, la Foire fermera ses portes, et les chambres meublées que je loue me rapporteront beaucoup moins. Mais je ne m'en inquiète pas, car je serai libre alors de m'occuper d'affaires beaucoup plus importantes. (Gregg lissa les pointes de sa moustache) C'est dans le château qu'en réside le secret.
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