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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Entre l'adaptation du livre par Hitchcock en 1960, la réputation du bouquin comme un grand classique de policier horrifique et le fait que l'auteur ait été un ami de Lovecraft et écrive également des choses qualifiées de fantastique il y avait toutes les chances du monde pour que ce livre se retrouve un jour ou l'autre dans ma PàL.

L'intrigue s'ouvre sur deux personnages : Norman Bates, un célibataire plus tout jeune qui tient avec sa mère un motel vieillot sur une route désertée, dans lequel le lecteur devine très vite qu'il se passe des choses horribles ou au moins suspectes ; et Mary Crane, une employée de bureau très ordinaire, qui sur un coup de tête et face à une occasion en or va dérober une grosse somme d'argent appartenant à son patron, dans le but d'aider son petit ami. Bien entendu son chemin la mène vers le petit motel, et les ennuis…

J'ai trouvé le texte en même temps très classique et très efficace. le lecteur du XXIe siècle averti reconnaît très vite la structure du roman ou film d'épouvante, les personnages qui s'isolent, les détails sordides ou dérangeants, l'atmosphère tendue, et quelques stéréotypes. On devine qui va mourir au fur et à mesure du déroulement de l'action, et si le lieu des meurtres est immédiatement dévoilé l'auteur s'amuse à nous faire douter de l'identité du tueur pendant une bonne partie du livre – en tous cas personnellement j'ai douté ! Il nous manquera aussi le mobile, ou du moins l'histoire de l'assassin, jusqu'à la fin ou presque.

Par conséquent, et malgré un style un peu vieux malgré tout, je trouve que c'est un bon livre – classé en fantastique alors que seulement l'atmosphère s'y prête, je le qualifierais plutôt de « thriller », usant un mot certes trop moderne mais qui je trouve colle un peu plus au genre, qui se situe véritablement entre le conte morbide, l'épouvante et le policier. Les deux cents et quelques pages s'avalent vite et bien, car le lecteur est nourri de pas mal de petits détails qui complètent l'histoire et son petit univers au fil du texte, et l'écriture est très fluide. Moi qui n'aime pas spécialement qu'on me raconte le quotidien j'ai cherché à comprendre, à savoir, à attendre de nouveaux évènements autour des personnages, et c'était très distrayant.

Un classique que je vous recommande et qui vous fera peut-être frissonner…
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Pas de bol.

Au bout de 10 pages, j'avais compris. Et pourtant, je n'avais pas vu le film ni vraiment entendu parler de l'histoire (on se demande comment, d'ailleurs !).

Le pire, c'est que ce livre, à sa sortie à l'époque, a dû créer un sacré effet de surprise. Je suis persuadée qu'il a même initié un genre. Mais le problème, c'est que depuis, des histoires de ce style, il y en a eu pleins (que ce soit en romans, en films, en séries TV, etc.).

Etant une grande amatrice du genre, je me suis jetée avec enthousiasme sur ce livre, en espérant sincèrement être surprise. Mais à force de lire et voir des histoires semblables (et puis bon, avec un titre aussi flagrant, aussi !), le twist final m'est apparu clairement dès les premières pages. Dommage... Parce que du coup la lecture du reste du roman s'est faite sans grande conviction (même si au fond de moi j'espérais toujours être surprise à la fin -mais sans grand espoir).

Je passerai sur les maladresses d'écriture (et surtout de traduction) et les approximations des termes cliniques et psychiatriques (non, on ne peut pas dire qu'il soit névrosé ! Au contraire !), car pour l'époque, je pense sincèrement que ce roman était très bon. Et c'est triste de constater qu'un livre objectivement bon à sa sortie ait pu vieillir.

Je mets donc 3 étoiles à ce roman, car si je l'avais lu il y a bien longtemps, je n'aurais sans doute vu que ses qualités. Mais je ne mets pas plus parce qu'en 2015, "Psychose" n'atteint malheureusement plus son but.
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Norman Bates, le personnage central du Psychose de Robert Bloch, est le "héros" de 4 films et une série préquel au chef-d'oeuvre d'Hitchcock de 5 saisons. Autant dire que Bates, on le connaît en long et en large, d'autant que le film de Sir Alfred a été longuement et largement commenté ; aujourd'hui, même s'il n'en a pas la noirceur ni le charisme mais partage la complexité, Norman Bates est une figure incontestable de l'épouvante au même titre qu'un Hannibal Lecter.

C'est donc toujours intéressant de retourner aux sources et d'assister à la naissance, sur papier sous la plume de Robert Bloch, d'un personnage aussi mythique. Pourtant, de mythique il n'a rien a priori, plutôt miteux au contraire : avatar d'Ed Gein, tueur en série qui défraya la chronique quelques mois auparavant et qui inspirera également Tobe Hooper pour la gentille famille de Massacre à la Tronçonneuse, Bates est d'emblée un cas pathologique psychiatrique, au physique qui va bien avec - rien à voir avec un Patrick Bateman. Bien sûr, ce genre de jugement peut s'avérer hâtif et anachronique, mais il est le reflet d'une époque qui engendrera une tripotée de serial killers, à laquelle d'autres auteurs, de cinéma et de littérature, sauront donner une dimension politique.

Rien de tout cela chez Bloch : le récit est taillé à la serpe, l'essentiel repose sur l'aspect psychologique, et pour celui comme moi et comme beaucoup qui connaît l'issue, l'intérêt réside dans la compréhension des indices. On se croirait presque à une deuxième vision de Sixième Sens de Shyamalan tout de suite après le twist final.

Et c'est bien là le problème : toute tendue vers son dénouement, à raison d'un style sec purement narratif, l'intrigue ne supporte pas la comparaison avec le Psychose d'Hitch qui a tout juste réorganisé le récit pour, d'abord, mieux cerner le personnage de Marion-Mary, ensuite rendre traumatisante la séquence de la douche, et de là, faire perdre ses repères à son auditoire. Chez Bloch, les personnages manquent de cette épaisseur qui leur aurait permis de s'extraire d'une narration très linéaire.

Reste que le livre n'est pas désagréable, et sa "narrativité" vaut efficacité. Seulement, peut-être, ma lecture a le défaut de venir après le traumatisme du film, après m'être passionné pour Norman Bates au point d'avoir visionné toute sa "filmographie".

Pour apprécier à sa juste valeur Psychose de Robert Bloch, il faudrait arriver à la première page complètement vierge du Bates-universe. Pas facile.
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J'ai tout fait à l'envers… Etant une grande fan de Freddie Highmore depuis la nuit des temps, j'ai commencé par regarder « Bates Motel », série qui reprend la jeunesse de Norman Bates. Norman Bates, personnage du film « Psychose » (que je n'avais encore jamais vu). Je pense m'être « spoilée » bien avant la fin de la série, je ne connaissais pas l'histoire dans son entiereté, en regardant un film avec Vince Vaughn (Psycho, 1998). C'est comme ça que j'ai connu toute l'histoire.

Il y a quelques semaines, « Psychose » est passé au cinéma de ma ville (ils font des projections de quelques vieux films). Je suis enfin allée le voir et j'ai adoré ! J'avais toujours repoussé l'échéance parce que c'était en noir et blanc et je savais que ça ne me ferait pas peur alors qu'on en parlait comme un classique de l'horreur. Mais grande surprise : j'ai adoré ! Et c'est là que nous avons vu, mon compagnon et moi, qu'il s'agissait en fait d'une adaptation du même titre, du livre de Robert Bloch. Je pense que c'est aussi précisé dans les épisodes de « Bates Motel »…

Du coup, j'ai lu le roman en connaissant déjà toute l'histoire. Si vous avez vu « Psychose », le roman est en fait super bien adapté, il n'y a pas grand-chose qui change par rapport au livre.

On suit Norman Bates qui vit dans une maison avec sa mère, et tous deux gèrent un motel. Nous suivons aussi Mary (et non pas Marion comme dans le film) qui a volé 40 000$ à son travail. Pourquoi ? Pour rejoindre son amant, Sam, pour qu'il puisse payer les dettes de son père, qu'ils puissent enfin se marier et avoir une vie ensemble. Mary est fatiguée, elle s'est perdue, et elle décide de s'arrêter pour la nuit au Bates Motel. Elle fera la connaissance de Norman Bates, un homme qui a la quarantaine, qui est assez bien portant et alcoolique (rien à voir avec les beaux gosses qu'on a pu voir sur nos écrans), mais qui s'avère extrêmement sympathique. Au cours de la nuit, malheureusement, quelqu'un agresse Mary pendant qu'elle prend sa douche. Cette dernière meurt, décapitée…

Nous suivons ensuite Lila, la soeur de Mary, qui est persuadée qu'il est arrivé quelque chose à sa soeur. Cela fait une semaine que Mary est partie et que Lila n'a aucune nouvelle. Elle rejoint Sam pour lui en parler, et le détective privé Arbogast, qui enquête pour la compagnie pour laquelle Mary travaillait, les surprend pour en apprendre davantage sur la situation, et savoir où se trouve Mary.

La suite, vous la connaissez probablement déjà.

Je connaissais déjà toute l'histoire, surtout après avoir vu « Psychose » peu de temps avant de lire le bouquin, mais cela ne m'a pas empêchée de lire le roman d'une traite.

Je me demandais comment la folie de Norman serait retranscrite dans le livre. Si je n'avais rien su de l'histoire, je pense que j'aurais effectivement été embrouillée. Sa mère, Norma, est-elle morte ou vivante ? On lit les passages où Norman parle avec sa mère, comme si ces deux-là avaient une vie ordinaire. Sa mère serait malade, folle.

Bref, difficile de faire une critique sur une histoire que l'on connaissait déjà d'avance. Je pense que le roman date de la fin des années 50, et franchement, c'est comme s'il avait été écrit plus tard. le langage n'est pas « démodé ».

Quant à l'histoire, elle est « simple », un peu comme dans le film. Ce n'est pas un thriller prise de tête. On a de la sympathie pour Norman, parce qu'il n'est vraiment pas conscient de son deuxième côté. Au final, même si c'est horrible de sa part de camoufler les meurtres (je ne retrouve plus l'expression exacte), de cacher les corps, il fait ce qu'il pense être juste pour protéger sa mère.

Norman est en plein dilemme : il aimerait quitter sa mère, ne plus avoir à faire avec elle, et d'un autre côté, il a besoin d'elle.

On sait que sa mère n'a pas toujours été très sympa avec lui, mais à moins d'avoir été vraiment distraite dans le train durant ma lecture, j'aurais aimé que ce soit plusdéveloppe. Avec les conversations que Norman a avec sa mère, on devine que cette femme n'est absolument pas sympathique. A la fin, tout est expliqué pour que le lecteur comprenne qui est Norman, mais j'avoue avoir été un peu distraite ce jour-là dans le train, et je trouve que ce n'est pas aussi bien expliqué que dans le film. On comprend ce qu'il a, mais je trouve qu'il manque quelque chose, que le sujet n'est pas vraiment abouti. Je ne sais pas comment expliquer… C'est bien relaté, mais il manque quelque chose, si vous voyez ce que je veux dire. Mais peut-être est-ce dû à mon manque de concentration durant ma lecture.

Bref, c'est un livre assez sympa à lire. J'ai voulu découvrir le projet original de « Psychose », je dirais, comme c'est un roman à la base.

Au début du livre, le contexte est expliqué : Robert Bloch s'est inspiré d'un tueur réel, appelé Ed Gein. Ce qu'il a fait est juste… horrible ! Mille fois pire que Norman Bates. Et ensuite, il y avait une interview de l'auteur que j'ai trouvé extrêmement intéressante.

Je vous recommande « Psychose » parce que son adaptation est l'un des classiques du cinéma, mais il ne faut pas oublier qu'à la base, il s'agit d'un roman.
Lien : https://auteurelivrovore.wor..
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