Après sa première
traversée du feu à l'âge de 18 ans, lorsqu'il a perdu sa mère et son frère aîné dans un accident de voiture puis, 4 ans plus tard, son père de la même manière,
Jean-Philippe Blondel ne s'attendait pas à se retrouver de nouveau confronté si tôt à la mort, la sienne cette fois... Alors, quand on lui diagnostique un cancer du système lymphatique à l'âge de cinquante-six ans, cet homme jovial et simple, qui a consacré sa vie à l'enseignement et à l'écriture, ne sait pas s'il aura la force de faire face à cette nouvelle épreuve…
De
Jean-Philippe Blondel, j'avais lu il y a quelques années le joli roman intitulé “6h41”, dans lequel de anciens amants se retrouvaient, par hasard, à bord du même train et se demandaient s'il fallait, ou non, renouer avec le passé. Avec sa “
Traversée du feu”, l'auteur prend cette fois un virage à 180°, plongeant de plain-pied dans le récit autobiographique. C'est loin d'être un genre que j'affectionne, car il a tendance à me laisser en marge de son histoire dont l'intimité me gêne voire, pire, m'indiffère…
Je comprends néanmoins ce livre, l'importance qu'il a dû avoir pour son auteur dans le processus de guérison ainsi que le courage qu'il a dû nécessiter de part sa mise à nue presque totale. On sent derrière chaque mot le travail d'introspection et la sincérité de monsieur Blondel. J'ai parfois été touchée, mais sans doute pas assez étant donnée la violence du sujet… On sent l'auteur apaisé, réconcilié avec son passé. Pour autant, le chaos des émotions contradictoires ne transparaît pas dans cette écriture, toute en douceur et en détachement. Un récit sensible, certes, empreint de résilience et de paix, mais qui malheureusement ne me marquera pas.
Je tiens tout de même à saluer le magnifique travail d'édition de l'Iconoclaste. J'ai trouvé la couverture particulièrement soignée et réussie avec son impression qui joue sur les textures et les reliefs.
Merci à Babelio et à l'éditeur pour ce partenariat!