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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas mal j'avais vu le film avant et pour les amateurs je le dis d'emblée : le célèbre "tu m'em..." est remplacé par "tu m'ennuies". le "coup de semonce" est bien là quant à lui. Mais on trouve plus qu'une base pour le scénario du film dans ce livre, on trouve un vrai style littéraire, qui n'est pas le même que celui d'Audiard, assez bariolé, léger et franchouillard. Vive Tigreville !
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En juin 1944, Albert Quentin, ancien fusilier marin en Chine, tient, avec sa femme Suzanne rencontrée à La Bourboule, l'hôtel Stella dans le village de Tigreville, sur la côte normande aux environs de Deauville.

Il se laisse souvent aller à trop boire, ce qui le porte à la nostalgie de sa jeunesse militaire vécue sur le Yang-Tsé-Kiang. Lors d'un bombardement en juin 1944, il promet à Suzanne De ne plus boire si l'hôtel échappe à la destruction ; promesse tenue.

Un soir, quinze ans plus tard, débarque Gabriel Fouquet, homme jeune et remuant, publicitaire de son état. Fouquet boit pour effacer l'échec de sa vie sentimentale avec Claire qui vit à Madrid, « voyager » en Espagne grâce à l'alcool, et rêver de tauromachie. Il vient voir sa fille Marie pensionnaire à Tigreville, dans une pension dont Mme Victoria, la directrice pourtant française, ne parle qu'anglais. Cet homme va changer les habitudes d'Albert. il cèdera à nouveau à l'alcool. Les deux hommes vont connaître deux jours d'évasion grâce à l'ivresse, l'un en Espagne et l'autre en Chine. le lendemain, la vie sépare les deux amis en gare de Lisieux : Gabriel part avec sa fille, qu'il a sortie de sa pension, alors qu'Albert part pour se rendre sur la tombe de ses parents.
Un singe en hiver car en Inde ou en Chine, l'hiver, les singes viennent dans les villes pour se réchauffer ; ils sont alors reconduits dans leur lieu de vie... Albert et Gabriel reviennent à la vie ?
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J'ai vu le film il y a une bonne trentaine d'années et je n'en avais qu'un très vague souvenir. Pourtant j'ai vu Gabriel Fouquet en Belmondo et Albert Quentin en Gabin tout au long de ma lecture.
Un jeune publiciste séparé de sa femme vient noyer son chagrin à Tigreville, village qui abrite la pension Dillon où sa fille est interne afin qu'elle bénéficie du bon air de la Normandie. Il l'observe de loin sans oser se présenter à la pension.
Le couple d'hôtelier du Stella le prend en affection. Il faut dire que, hors saison, il est le seul client. Il s'énivre ce qui émeut Quentin qui a beaucoup bu mais qui est sobre depuis des années.
Les deux hommes vont finir par partager une soirée mémorable pour tout le village.
J'ai trouvé que ce livre sorti en 1959 est daté maintenant : le côté "viril" ne passe plus, la banalisation de l'ivresse non plus. Même le style qui est remarquable fait un peu suranné.
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Très bon bouquin. Je connaissais le film, comme tout le monde, et ne pouvais donc m'empêcher de visualiser les deux protagonistes avec les tronches de Belmondo et Gabin. Mais le cinéma n'épuise pas les beautés du livre, loin de là : j'ai découvert un style brillant (bien qu'un peu ampoulé, parfois) et des réflexions saisissantes de justesse sur la condition humaine en général et les bienfaits de la biture en particulier. Enfin, j'ai compris que le singe n'était pas celui que je pensais.
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En 1959, Blondin recevait le prix Interallié pour son roman « Un singe en hiver ». Trois ans plus tard Henri Verneuil l'adaptait au cinéma. 60 ans ont passé, le film est devenu un classique avec les mythiques dialogues de Audiard mais le livre lui n'est plus trop lu même si Blondin reste auréolé de sa légende tapageuse.

Et quel dommage de ne pas lire ce roman!

L'histoire ne vous surprendra pas, Verneuil l'a respecté à la lettre. Ce qui risque de vous étonner, c'est l'écriture de Blondin, marquée d'un classicisme exemplaire, un brin surannée même. Un texte que l'on peut qualifier d'exigeant.

Derrière cette plume rigoureuse, il y a un coeur sensible qui déroule un récit pudique et complexe sur une amitié masculine, sur deux solitudes qui se reconnaissent, s'apprivoisent et se sauvent.

C'est subtil, mélancolique et très touchant
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Quand on évoque Blondin et "Un singe en hiver" il est difficile de ne pas voir Gabin, Belmondo, Flon, Dorziat...
Et ouvrir le livre se fait avec une interrogation, va-t-on être encore surpris ou au contraire voir en surimpression les images du film de Verneuil ?
Pour ma part, surpris, séduit, emporté par l'écriture d'Antoine Blondin, ses personnages si humains, torturés, faussement apaisés, pleins d'une tendresse contenue. On les aime ce Quentin, ce Fouquet dont la rencontre permettra à ce dernier d'affronter enfin sa paternité.
Un très très beau roman.
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"Embrasse moi mec, tiens, t'es mes 20 ans !"

Évidemment je l'ai acheté grâce au film, mais aussi à une interview de Pivot avec Blondin, qui disait qu'il aurait aimé lire davantage de Blondin. Ce qui m'a donné envie de découvrir Blondin.

Merveilleux livre, sincèrement, on se revoit les passages du film et quelques réplique aussi, car certains échanges ont été pris du livre.

Quelques rares passages qui n'ont pas grands intérêts, comme celui ou Fouquet suit de jeunes filles de 20 ans, mais sinon, dans l'ensemble c'est un merveilleux livre sur l'ivresse.

C'est là qu'on se rend compte que le film de Henri Verneuil est assez fidèle au livre de Antoine Blondin !
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Je vous apprendrais rien en vous disant que Wango veut dire fleuve jaune et Yang tse Kiang fleuve bleu.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange.

Un fleuve vert, vert comme les forêts et l'espérance.

Matelot Esnault, nous allons repeindre la vie, lui donner une couleur tendre, nous allons installer le Printemps dans ce pays de merde.

Attention aux mirages, le yang Tse Kiang n'est pas un fleuve, c'est une avenue de cinq mille kilomètres qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer jaune avec des jonques et des sampans de chaque côté et au milieu il y a des tourbillons d'iles flottantes et des orchidées hautes comme les arbres.

Le Yang tse Kiang c'est des millions de mètres cubes d'or et de fleurs qui descendent vers Nankin et avec tout le long des villes pontons ou on peut tout acheter.

Je peux vous affirmer tenancière que le fusilier marin à été longtemps l'élément décoratif des maisons de thé.

Dans ce temps la on savait rire.

« Elle s'était mise sur la paille roux et rose. Il l'avait tiré venant de Formose d'un bordel de Shanghai. »

Ah c'est beau !

Ce n'est pas de moi, c'est des vaps comme ça qui me reviennent quand je descends le fleuve.

Je croyais que c'était une avenue

On sait pas, ce n'est peut être qu'un rêve qui se jette dans la mer.
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Antoine blondin organise le danger grâce à la richesse de son vocabulaire. Il concocte avec une écriture dense et exigeante un mécanisme qui lentement mais inéluctablement réunit deux solitudes dans une petite commune calvadosienne qui se rejoignent dans l'éthylisme.

Malgré l'adaptation inoubliable d'Henri Verneuil au cinéma qui en fera l'un des meilleurs rôles de Jean Gabin, qui avec sa gouaille rendra mémorable une biture d'anthologie délicieusement anarchiste, ce roman rédigé par un alcoolique reste le récit amer de l'espoir d'amours à reconstruire, d'amitié a consolider et surtout de l'échec d'un sevrage.
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L'incipit du livre est magnifique :
"Une nuit sur deux, Quentin Albert descendait le Yang-tsé-kiang sur son lit-bateau : […]"
Un singe en hiver, ce n'est pas seulement une histoire d'amitié, c'est une réflexion sur l'amertume qui doucement infuse de l'écartement irréparable entre la vie vécue et la vie rêvée.
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