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EAN : 9782070363599
224 pages
Gallimard (27/03/1973)
3.99/5   327 notes
Résumé :
Le chauffeur n'avait plus le loisir de ralentir...
Immobile, le ventre à toucher le capot, les pieds joints, Fouquet enveloppa d'un mouvement caressant la carrosserie de la voiture qui filait contre lui ; un instant, il donna l'impression qu'il allait abandonner sa veste au flanc hérissé de l'auto, mais déjà celle-ci l'avait dépassé, et, coinçant son vêtement sous son bras, il libéra sa main droite pour saluer à la ronde les spectateurs qui s'exclamaient dive... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Gabriel Fouquet (J.P Belmondo à l'écran) venu récupérer sa fille, entre à l'hôtel "Stella" et va perturber la quiétude d'Albert Quentin (incarné par Jean Gabin) .Un patron d'hôtel qui a juré de ne plus boire une goutte d'alcool...
Promesse d'ivrogne?

Fouquet attire les regards féminins (de Marie-Jo la servante, des filles de Tigreville, en Normandie, et peut-être de Suzanne, la femme de Quentin)
La vie d'une petite ville est si ennuyeuse...
-"C'est triste, un jeune homme seul!"

Les 2 hommes vont boire un petit coup ensemble, partager leurs rêves (de "Nuits de Chine" et de corridas) et prendre une cuite monumentale.

Malgré les vapeurs de l'alcool, les lecteurs se souviendront que ce fut 2 grands acteurs qui... Allez, un dernier verre, pour la route ? Pour oublier notre chagrin, pour ton départ, Bébel!

Pierre Dux disait que J.P Belmondo n'aurait aucune chance avec les femmes. Bébel lui prouva le contraire avec Ursula Andress, Laura Antonelli... Natty Tardivel qui lui donna une fille nommée Stella!)

Solitude, tendresse pour ses personnages et chagrin pour ces années d'après guerre, l'auteur fut un grand buveur... Et c'était lui qui jouait le toréador, mais avec des voitures, à Paris... Il y encore le bar restaurant à "Villerville", où fut tourné le film.
"Il est bon de traiter l'amitié comme les vins, et de se méfier des mélanges." Gabrielle Sidonie Colette.
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Un petit dernier pour la soif !
Quentin et Suzanne tiennent l'hôtel Stella à Tigreville, trou normand, surtout hors saison, quand même les algues vertes fuient la solitude et partent polluées des plages moins austères. Quentin vit dans la nostalgie de l'alcool de riz et de son expérience de soldat en Chine. Il pourrait boire pour oublier ou pour chasser l'ennui mais il est à l'eau depuis dix ans et sa promesse d'arrêter de taquiner la bouteille si son hôtel, sa Suzanne et sa pomme survivaient au débarquement. Chose promise, chose bue, aurait pu écrire Audiard qui dialogua le film.
La monotonie des lieux est troublée par l'arrivée à l'hôtel, d'un parisien, Gabriel, qui lui, enchaîne les cuites mémorables dans le bar du coin, tenu par l'ennemi intime de Quentin. le vieux couple se prend d'affectation pour le jeune homme. Ce dernier, quitté par sa compagne Claire, prénom incompatible pour un alcoolique, est venu sur place pour observer discrètement sa fille Marie, placée dans le pensionnat du bourg.
Au contact du jeune soiffard, les papilles de Quentin vont céder à la tentation de l'ivresse et va s'ensuivre une mémorable bamboche immortalisée par Gabin et Belmondo dans le film de Verneuil.
Avant même sa publication, le ministère de la santé avait voulu censurer le bouquin pour son apologie de la boisson en 1959. Comme quoi, le bon vieux temps n'était pas cirrhose… Une première bonne raison de le lire, un verre à portée de main pour tchiner à la mauvaise santé de tous ceux qui veulent interdire tous les plaisirs.
Ensuite, il y a ce titre génial, qui sonne comme le nom d'un cocktail qui serait une sorte d'anti-Spritz, interdit aux mondains qui trouvent que l'orange s'accorde vachement bien avec leur chemise en lin et leur bronzage. Chez Blondin, on boit au zinc, celui qui colle au coude, on fait dans le monologue flamboyant des solitudes bourrues, on inonde le monde d'ivresses désespérées.
En fait, le titre fait référence à une pratique chinoise qui consiste à ramener des petits singes perdus dans les villes dans la jungle pour qu'ils ne meurent pas de froid durant l'hiver. Les chinois pensent que les singes ont une âme. Indochine en a fait une chanson... assez éloignée du ton du roman.
Blondin avait la passion de l'alcool. Chacun ses hobbies mais pour moi, il y a bien pire comme dada à condition de ne pas avoir le vin trop triste : collectionneur de boules à neige, suivre le tour de France en camping-car, être fan de country, passer ses samedis chez Ikea… J'en passe et des pires.
Je serai bien à jeun d'émettre une réserve sur le style à la hussarde de ce chroniqueur sportif dont la verve relevait du meilleur cépage. Une plume trempée dans le calva pour soigner la gueule de bois. A chaque page, une ou plusieurs citations qui sonnent comme des brèves de comptoirs, des sentences d'ivrognes, un peu d'argot fait maison. Autant d'enluminures fleuries pour masquer la fragilité des personnages et leur timidité dans l'expression des sentiments.
Le roman rata de peu le Goncourt. Les jurés n'avaient surement pas attendus le digeo pour voter. Pour Blondin, l'apéro, c'était "les verres de contact". Bien vu. Il obtint quand même l'Interallié. Il put singer le succès avant l'hiver.
Un petit dernier pour la route. Revoir le film pour la séquence de la Corrida… « Hola Carabineros ! ».
A la vôtre.
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Si Antoine Blondin nous embarque d'emblée dans les rêves exotiques de Quentin qui revisite sans cesse ses virées de jeune appelé le long du Yang-tsé-kiang, c'est pour mieux nous prendre à revers : le décor est carrément franchouillard dans ce village de Normandie, où les messes dominicales disputent la vedette aux beuveries locales. La soixantaine désormais cantonnée dans un rôle d'hôtelier au Stella, Quentin a promis sobriété au nez et à la barbe du bourg. Pas vraiment le cas de Gabriel, seul client actuel du Stella, la trentaine en perdition dans ce village où il est venu espionner sa fille en pension, où il noie sa mélancolie de matador chez Esnault.
Une amitié naitra entre les deux, à la fois bourrue et empreinte de tendresse et de pudeur. Une amitié à la Gabin, le casting de l'adaptation ciné ne s'y est pas trompé (à moins que ma lecture en ait été influencée).
du franchouillard, de la picole, l'on pourrait croire à une musique de grosse fanfare. Il s'en dégage au contraire de la finesse, dans les sentiments et même le contenu des verres. Point de piquette mais un élixir, la verve singulière d'Antoine Blondin régale, c'est du haut de gamme bourré de délicatesse et de détresse poétique.

« Ce que les hommes se disent tient en peu de mots, pensa Fouquet. Depuis hier soir, j'ai un nouvel ami et nous n'avons pas échangé trois paroles sérieuses. Ce qui s'est établi entre nous vient de plus loin, la qualité d'une attitude le révèle, un regard l'illumine ; le reste est de la sauce. Cet homme pourrait être mon père. Et certes Quentin inspire le respect, mais il l'éclaire d'un jour nouveau. Ce qui est respectable chez les gens âgés n'est pas ce vaste passé qu'on baptise expérience, c'est cet avenir précaire qui impose à travers eux l'imminence de la mort et les familiarise avec les grands mystères. »
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♬ Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d'amour
Nuits d'ivresse, de tendresse ♬
♬ Où l'on croit rêver jusqu'au lever du jour ! ♬

Un singe en hiver, oui je vous vois venir déjà. Ne comptez pas sur moi pour chroniquer un film que j'ai adoré. Ici il est bien question d'un livre, d'un roman d'Antoine Blondin dont je découvre par ce texte l'extraordinaire puissance de narration ainsi qu'un écrivain génial.
Un singe en hiver, le livre c'est le film avec un soupçon d'émotion en plus. Que dis-je ? Une dose, une bonne dose d'émotion, à la hauteur d'un Picon-bière, allez je me lâche, de plusieurs verres de Picon-bière.
Le synopsis est simple pourtant.
Nous sommes dans l'hiver normand, à Tigreville, station balnéaire du pays d'Auge, quelques années après la Seconde guerre mondiale. Gabriel Fouquet, jeune homme un peu déluré débarque à l'hôtel Stella tenu par le couple Quentin, Albert et Suzanne. Que vient-il faire ici dans cet hiver solitaire en bord de mer, alors que l'hôtel n'est fréquenté à cette époque que ponctuellement par des représentants de commerce ? Gabriel Fouquet n'a rien à vendre. Il travaille dans le milieu artistique.
Son arrivée vient bousculer l'ordre des choses établi entre Suzanne et son époux Albert Quentin. Avouons-le aussi, avec ses états d'âme il vient bousculer la tranquillité de cette petite bourgade.
Au bord de la fin de la guerre, alors qu'Albert Quentin glissait vers l'alcoolisme, ce dernier a fait promettre à son épouse qu'il renoncerait définitivement à la boisson dès lors que la guerre cesserait. Et donc il le fit.
Depuis ils vivent heureux à Tigreville, tandi qu'Albert Quentin suce des bonbons à la menthe. Oh, c'est un bonheur simple qui ne fait pas de bruit. Comme dit Albert Quentin, c'est un bonheur qui ressemble à du linge rangé dans une armoire.
L'arrivée de Gabriel Fouquet dans ces jours ordinaires, où rien ne se passe, vient fissurer le paysage maritime hivernal.
Gabriel Fouquet arrive dans cette histoire avec une sorte de joie de vivre, dont on devine vite qu'elle est fausse et porte un espoir triste. Cet homme qui en fait « des tonnes » comme on dit, devient brusquement fragile, attendrissant lorsque le lecteur que je suis découvre qu'il n'est là que pour être plus proche de sa fille, qu'il ne peut plus voir sauf qu'ici, suite à son divorce. Elle est là dans une école tout près et c'est touchant de voir cet homme observer ces élèves qui sortent de temps en temps sur la plage, jouant à cache-cache dans les blockhaus et lui assistant à ces jeux, n'osant pas venir plus loin, plus près. Ces scènes d'un père devenu désemparé m'ont touché.
Albert Quentin dans sa figure énorme et statique, âgé déjà, voit ce jeune homme surgir dans sa vie comme une menace au début. Et puis c'est magnifique de voir dans l'écriture d'Antoine Blondin comment l'émotion peut ainsi fissurer des murs, des murailles, des murailles de Chine qu'on croyait infranchissables. Ce texte dans son basculement évoque, non pas la tentation de l'alcool mais celle d'une vie qui serait plus dégagée, dans le souvenir d'une jeunesse perdue, éperdue.
Une amitié va se tisser peu à peu entre ces deux êtres qui sont apparemment si différents. Ils ont l'âge d'être l'un un père et l'autre le fils et c'est un peu cela qui va progressivement se nouer entre eux. Une amitié qui dépasse la fraternité, quelque chose de filial. Et je vous assure que dans l'écriture d'Antoine Blondin comme c'est beau, comme c'est magnifiquement écrit.
Ces deux hommes ont des rêves à partager, des chagrins, des blessures aussi.
L'un est taiseux, l'autre est bavard. Comment ces deux-là vont finir par se parler à travers leur mal de vivre ?
Ici viennent au travers des malaises des grandes profondeurs océaniques. le silence et puis l'envie de rompre ce mur. C'est un assaut de pudeur qui va le permettre, comme c'est beau, même si c'est l'alcool qui va en être le chemin, quelques verres et vient une délivrance qui permet de construire cette fraternité entre deux histoires qui se fracassent l'une à l'autre.
Ils vont s'enivrer, chanter, pleurer sans doute, faire venir dans ce bistrot perdu de Tigreville à la fois la Chine et sa muraille immense, Madrid, les toréros et leurs banderilles, le fleuve Yang-Tseu-Kiang, des danses espagnoles et puis un peu après, des rires et des larmes...
Derrière leur ivresse, chacun des deux protagonistes amène son paysage extérieur et intérieur, celui qui leur permet de tenir encore debout, tandis qu'une petite fille là-bas dans une pension scolaire attend un père et ses yeux, ses bras, sa tendresse...
Ce roman est bouleversant de tendresse et d'humanité.
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Albert Quentin ne descendra plus le Yang-Tsé-Kiang une nuit sur deux.
Il a commencé à sucer des bonbons, quelques temps après qu'il eut décidé de cesser de boire, et a dû, les premiers temps se cramponner à son bureau de la réception, surtout quand l'heure de l'apéritif ramenait les hommes au Stella, l'hôtel-restaurant qu'il tient avec Suzanne, sa femme.
A la suite d'un bombardement meurtrier, en 1944, sur la petite ville normande de Tigreville, il a joué sa destinée dans un serment d'ivrogne : "Si je rentre dans mon hôtel, si Suzanne à la tombée du jour rallume l'enseigne..."
Lorsque dix ans plus tard, sa soif calmée, le café a périclité, les affaires de l'hôtel marchent plutôt bien.
Gabriel Fouquet vient de Paris et s'installe à l'hôtel.
Il est venu voir sa fille, en pension à Tigreville, qu'il veut ramener à Paris et, chaque soir, boit plus que mesure, noyant sa détresse d'avoir manqué son mariage et sa vie de père, d'avoir gâché irrémédiablement son destin.
Le couple d'hôteliers le prend en amitié et s'inquiète pour lui, jusqu'à ce moment où Albert, oubliant son fameux serment, prenne avec lui une cuite fameuse dont Tigreville se souviendra toujours...
Ce roman est une fiction puissante et délicate à la fois, truculente et fine. le talent d'Antoine Blondin fait de ce récit une histoire sensible et humaine où se rencontrent deux colosses pleins de trop de vie et qui pourtant, fragiles, sont égarés dans la vie, comme ces singes qui en Orient, désemparés par les grands froids, descendent jusqu'à la ville....
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critiques presse (1)
Liberation
14 juin 2011
Blondin le stendhalien y distribue ses doubles, à Paris, en Normandie, en Charente, comme des cailloux sur un chemin qui le ramène toujours au lieu perdu de son enfance.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Si quelque chose devait me manquer, ce ne serait pas le vin mais l'ivresse. Comprends-moi : des ivrognes vous ne connaissez que les malades, ceux qui vomissent, et le brutes, ceux qui recherchent l'agression à tout prix; il y a aussi les princes incognito qu'on devine sans parvenir à les identifier. Ils sont semblables à l'assassin du fameux crime parfait, dont on ne parle que lorsqu'il est raté. Ceux-ci, l'opinion ne les soupçonne même pas; ils sont capables des plus beaux compliments ou des plus vives injures; ils sont entourés de ténèbres et d'éclairs; ce sont des funambules persuadés qu'ils continuent de s'avancer sur le fil alors qu'ils l'ont déjà quitté, provoquant les cris d'admiration ou d'effroi qui peuvent les relancer ou précipiter leur chute; pour eux, la boisson introduit une dimension supplémentaire dans l'existence, surtout s'il s'agit d'un pauvre bougre d'aubergiste comme moi, une sorte d'embellie, dont tu ne dois pas te sentir exclue d'ailleurs, et qui n'est sans doute qu'une illusion, mais une illusion dirigée...
Voilà ce que je pourrais regretter. Tu vas imaginer que je fais l'éloge de l'ivresse parce que Fouquet traverse une mauvaise passe actuellement et que ce garçon me plaît bien, en cela tu aurais raison pour une bonne part; autrement, je ne me permettrais pas d'agiter ce spectre devant toi, que j'ai tant tourmentée autrefois et qui m'as entouré d'une façon si vaillante.
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Suzanne penchait vers lui son visage que les époques tumultueuses n'ont pas outragé et elle avait dit :
- Albert, es-tu sûr de ne pas me cacher quelque chose ?
Cette agression feutrée ouvrait sous eux un gouffre d'une dizaine d'années.
- Je ne pourrais te cacher que quelque chose que tu chercherais à savoir, répondit-il, en levant sur elle son œil le plus lourd.
Suzanne venait de commettre son premier faux pas, laissant deviner, sous la confiance absolue qu'il lui prêtait, dix années d'inquiétude attentive et de soupçon.
- Je n'ai jamais douté de toi, fit-elle, je te sais trop solide, trop droit, trop fier aussi. Pourquoi ne m'avoir pas dit que tu étais allé chez Esnault ? Tu n'y mettais plus les pieds, qu'est-ce qui t'a poussé ?
Et voilà ? Quentin se sentait mis en bouteille à son tour, flacon trapu que cette personne pâle s'arrogeait le droit de venir mirer à la lueur de sa claire conscience.
- La colère m'a conduit, pas la soif, rassure-toi.
- Je n'ai pas peur.
- Tu as tort. " Aller à la messe et vous croirez ", comme disait l'autre. Allez au bistrot et vous boirez... C'est fatal.
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"Raconte-moi une histoire", demanda-t-elle en se blottissant un peu.
Fouquet ne savait pas d'histoire.
"Inventes-en une. Tu le faisais quand j'étais jeune" insista-t-elle comiquement.
C'est alors qu'il lui raconta celle du singe en hiver.
"Elle est vraie, dit-il, mon ami de tout à l'heure me l'a apprise, il n'y a pas longtemps : aux Indes, ou en Chine, quand arrivent les premiers froids, on trouve un peu partout des petits singes égarés là où ils n'ont rien à faire.
Ils sont arrivés là par curiosité, par peur ou par dégoût. Alors, comme les habitants croient que même les singes ont une âme, ils donnent de l'argent pour qu'on les ramène dans leurs forêts natales où ils ont leurs habitudes et leurs amis.
Et des trains remplis d'animaux remontent vers la jungle.
- Il en a vu des singes comme cela ?
- Je crois bien qu'il en a vu au moins un.
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Sait-on jamais ce que c’est. Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule, la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leur pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.
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Il remarqua d'entrée l'absence de fenêtre et en éprouva une sorte d'oppression qui ne tenait pas à l'étouffement physique, mais au sentiment d'accéder aux arrière-pensées du ménage. Ce mur qui se déployait autour d'un mobilier d'ébène était bien celui de la vie privée, où nul regard ne pénètre qu'on ne l'ait appelé de l'intérieur. (page 150)
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Vidéo de Antoine Blondin
#renaudleblond #lenageurdauschwitz #alfrednakache LE NAGEUR D'AUSCHWITZ (L'INCROYABLE HISTOIRE D'ALFRED NAKACHE) - PRIX ANTOINE BLONDIN 2023 par Renaud Leblond -
L'HISTOIRE VRAIE DE L'HOMME QUI NAGEA EN ENFER. Le Nageur d'Auschwitz est lauréat du Prix Antoine Blondin 2023 et du prix « Sport Scriptum » du meilleur ouvrage littéraire sportif. Il est également finaliste du grand prix littéraire de la société des membres de la Légion d'Honneur
« La nageur d'Auschwitz, un livre important ! » Michel Drucker, Vivement Dimanche « Un roman poignant » Télé 7 jours
"Renaud Leblond signe là un puissant ouvrage, sans jamais tomber dans la facilité ni dans le pathos. Un livre pudique et respectueux...comme Alfred Nakache" Sud-Ouest, Philippe Brégowy
Le livre : https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-nageur-dauschwitz-lincroyable-histoire-dalfred-nakache-prix-antoine-blondin-2023/9782809844559
(c) France Info dans « Club Info », interview par Victor Matet et Laurie Delhostal, le 30/04/23
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