Lire
Blondin c'est se garantir de tomber dans les textes emberlificotés de certains, les écrits sans style d'autres, les histoires à la mords moi le noeud d'écrivains qui cherchent le truc qui les sortira de la masse anonyme.
Blondin c'est du nanan, un pur régal. L'écriture est légère, le style affirmé, l'humour sous-jacent. Un écrivain journaliste (1922-1991) amateur de bistrots, de copains et de rugby, voilà une belle carte de visite qui en dit certainement plus qu'une longue analyse textuelle. Avec
Quat' Saisons paru en 1975 nous avons un recueil de nouvelles découpé en quatre chapitres, un par saison, de l'hiver au printemps pour garder une touche d'optimisme.
En quelques phrases nous sommes plongés dans des histoires rondement menées. Avec Petite musique d'une nuit, un employé de compagnie d'assurance, ravit ses voisins avec le cliquetis de sa machine à écrire qu'ils interprètent comme une musique. Dans Métempsychose nous sommes à Londres, dans l'Angleterre telle qu'on la fantasme, un ancien major devenu responsable du rayon alimentaire d'un grand magasin (service en gants blancs et chapeau de tulle) va jouer sa vie pour combattre une souris capricieuse qui a choisi son rayon pour loger. Avec la très belle dernière nouvelle Nous rentrerons à pied, c'est une très belle histoire d'amour toute en finesse qui clôt ce merveilleux livre. Douze nouvelles, comme les douze mois de l'année,
quat' saisons comme les marchandes du même nom où je vous conseille vivement de faire votre marché.