Le cirque Galliano arrive en ville et Jérôme Lebrun est tout excité. Ses parents n'ont pas les moyens de lui acheter une place pour assister à la représentation alors le jeune garçon rôde autour des roulottes.
Jérôme se lie d'amitié avec Lotta, la petite écuyère aux boucles brunes. Elle lui fait visiter un univers qu'il ne connaît pas et le fait rêver.
Il se verrait bien vivre dans une roulotte, voyager, s'occuper des animaux qu'il adore.
Tous les artistes l'adoptent. Le garçon est courageux et volontaire et les aide dans leurs tâches quotidiennes. Il s'occupe aussi de Jumbo « l'éléphant bleu » ... jusqu'au jour où le pachyderme disparaît.
Je suis retombée sur ce livre qui est le premier d'une série qui a bercé mon enfance. Mes préférés. J'avais dû les emprunter même plusieurs fois à la bibliothèque. C'était il y a quarante ans au moins.... C'était hier !
J'ai laissé mon âge de côté et retrouvé cette magie jamais oubliée et qui a agi de nouveau.
Enid Blyton brosse le portrait de personnages tendres et attachants. Celle d'une famille unie, les Lebrun. le père de Jérôme qui est artisan menuisier va se retrouver embauché au cirque à la suite du renvoi de son prédécesseur qui a martyrisé un animal.
Le rêve de Jérôme, rebaptisé Jimmy par Lotta, devient alors réalité. Il fait désormais partie de la grande famille du cirque.
On s'attache à tous les artistes à commencer par Lotta, la gentille écuyère assez chipie qui tient une grande place dans l'histoire.
De même pour le directeur, Mr Galliano, un homme bourru mais juste, au grand coeur.
Il finit souvent ses phrases par oui ou non et porte un haut de forme qui lui retombe sur l'oreille quand il est de bonne humeur. Mais attention à ses colères. Si son chapeau est droit sur sa tête évitez de croiser son chemin !
Que dire des animaux ? Nous évoluons ici au sein d'un cirque où les animaux sont aimés et bien traités. On sent l'amour et la complicité entre l'animal et l'artiste.
" le mystère de L'éléphant bleu " est un livre aux nombreux rebondissements, avec des moments forts, tendres et tristes quelquefois.
Je le recommande vivement aux parents qui ont des enfants amoureux des animaux et de l'univers du cirque.
Le temps a peut être passé mais je n'ai été aucunement déçue par cette lecture certes enfantine (mais qui se lit encore bien) car elle m'a ramenée vers des souvenirs heureux.
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— Comment apprend-on tous ces tours aux chiens ? On les bat s’ils ne réussissent pas ? — Les battre ? répéta Lotta horrifiée. On voit bien que tu ne sais pas ce que c’est qu’un cirque, Jimmy. Nous sommes bons pour les animaux. Si M. Galliano voyait un de ses employés frapper un cheval, un chien ou un singe, il le mettrait tout de suite à la porte. Nous aimons les bêtes, nous les nourrissons bien, nous les soignons. De leur côté, elles nous aiment tant que nous en obtenons tout ce que nous voulons.
— Moi aussi, j’aime les animaux, déclara Jimmy. Comme je voudrais faire partie d’un cirque !
« Vous voulez rire ! dit-il. Sa roulotte est là-bas. Quel beau chimpanzé !
— Il a des quantités de talents, dit Willy. Il sait monter à bicyclette, se déshabiller et s’habiller tout seul. Mais il ne veut pas se brosser les dents. » Des gens arrivaient de tous côtés. M. Galliano sortit de sa roulotte.
« Vous voulez me voir, oui ? Montez. Et dites à votre singe de s’essuyer les pieds. »
« J’espère que M. Galliano l’engagera, murmura Jimmy. Ce serait amusant d’avoir un chimpanzé savant !
— Il n’a pas besoin de chimpanzé puisque tu es là ! » s’écria Lotta en faisant une grimace. Puis elle s’enfuit. Jimmy n’essaya pas de la rattraper.
Le cirque avait un immense succès. Tous les soirs, les spectateurs affluaient sous le chapiteau ; beaucoup s’amusaient tant qu’ils revenaient plusieurs fois. Jimmy remarqua que, de jour en jour, M. Galliano portait son chapeau haut de forme un peu plus incliné sur l’oreille. Il en demanda la raison. « Quand M. Galliano a son chapeau de côté, c’est que le cirque gagne beaucoup d’argent, expliqua Lotta. Quand il le met droit sur sa tête, ce n’est pas bon signe : il est alors de très mauvaise humeur. Je me cache quand je le vois venir. En ce moment, tout marche comme sur des roulettes ! »
Quand les chiens eurent quitté la piste, les chevaux blancs arrivèrent au galop. Qui les conduisait ? Lotta ! Oui, la petite Lotta qui n’avait plus sa vieille jupe rapiécée, mais une robe de fée, des ailes transparentes, des petits souliers en lamé. Un ruban retenait ses boucles brunes. Elle avait dans la main une baguette d’argent.
— Tu ne sais pas coudre ? répéta Jimmy indigné. Je croyais que toutes les filles savaient. Tu es très habile pour certaines choses, Lotta, mais tu ne sais ni lire, ni écrire, ni coudre.
— Et toi, tu ne sais même pas te tenir sur un cheval ! » riposta Lotta en poussant Jimmy si violemment que le jeune garçon tomba sur l’herbe.
Ce classique a meublé les bibliothèques de générations d'enfants. Son autrice, l'Anglaise Enid Blyton, a projeté son enfance dans le personnage principal, Claudine, qui veut se faire appeler Claude. Est-elle pour autant une pionnière des réflexions sur le genre ?
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