Quel joli titre !
S'est il inspiré du voyage au bout de la nuit ?
En tout cas, il en partage sinon la noirceur, du moins cette mélancolie de ceux qui vivent quand le soleil se couche.
On est prévenu dès la couverture : il est bien précisé « blues ». Bref, on ne va pas se gondoler comme des pochtrons, c'est sûr.
Ca aurait tout aussi bien pu s'appeler « Gueule de Chien ». J'aime bien.
Le court texte qui ne raconte rien, juste des impressions, des clichés, est agrémenté de poésies, sortes de chansons, de blues. On entend déjà la voix rocailleuse du beau Richard. Une voix qui raconte tout, déjà : l'alcool, la drogue, les femmes, les coups de poing, les trottoirs...
Et puis, le style. Des phrases qui ne dépassent pas les 6 mots.
Christine Angot a dû s'inspirer de la prose de l'acteur écorché vif du coeur. Sujet, verbe, complément. Parfois sujet verbe. Pas de fioritures, à peine de la littérature. Un témoignage. Un cri.