AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur C'est beau une ville la nuit (87)

Je suis absent de ma vie. Je la regarde sans vraiment la toucher. Léger décalage. Derrière ou devant. Jamais dedans.
Commenter  J’apprécie          670
Écrire relève de l’espérance. Tu mets la virgule là où tu veux que ça freine et le point là où tu veux que ça s'arrête. Quand tu veux laisser ton idée faire son chemin sans toi, tu rajoutes quelques points. Quand tu t'étonnes, tu peux t'exclamer, c'est pas obligé. Et puis le reste, tu laisses à ceux qui veulent tout expliquer.
Commenter  J’apprécie          640
En fait jamais pu vivre la vie en place. Un formidable don d'observation pouvait laisser espérer à un plus grand talent, à une plus grande verticalité. Mais je fais dans le sanguin ! L'affectif ! A la fois, je touche les anges sans pouvoir l'exprimer, et m'abandonne à des clichés. Je suis superficiel profondément. Ou peut-être profondément superficiel. Il suffira de la couleur du matin.
Commenter  J’apprécie          330
Nous ne sommes responsables que de poésie.
Commenter  J’apprécie          320
Mais déjà, comme en été, un nuage noir faisait frissonner les pans éclatants des champs.
C'est comme cela que les poètes découvrent les traces de leur destin.
C'est dans ces traces qu'ils trouvent les signes de leurs défaites.
Alors ils courent volontairement à leur perte, pour accélérer le mouvement afin de vivre plus vite encore leurs chagrins
Commenter  J’apprécie          290
Tu verras le bonheur, c'est un tout petit truc de rien du tout qui fout le camp dès que t'as le dos tourné. Mais ça vaut le coup.
Commenter  J’apprécie          230
Ca me fait penser à Roland. J’aime faire la route avec lui. Il a des grands silences. Moi, je remonte le fil de sa nuit. A petits pas, à petits mots. Sans rien presser pour rien casser. Il est fragile, Roland. Roland, c’est un beau souvenir. On a fraternisé. Fraternisé pour la vie. Mon frère l’acteur. Le païen! L’éructant! Mon miel en colère. Celui qui a des paillettes d’or dans les mirettes. J’ai joué l’Ouest, le Vrai, avec lui. Quand je prenais la main de Roland à la fin je sentais à quel point nous étions fiers du boulot bien fait. Un beau boulot. J’ai passé des nuits de ma vie avec lui et sa vie. Des nuits d’agonies et de renaissances. Des nuits fleurs bleues avec du néon partout. Des éclatements en mille parcelles multicolores de nos colères. Nous nous sommes aimés debout, en brassant l’espace. Je l’aime celui là et les autres. Les inconnus, les fous d’amour. Avec le mal humain qui les ronge. Chiens galeux! Chiens jaunes de nos errances! Témoins humains de nos errances! J’aime l’errance! Je m’engloutis d’errance! Je macère dans l’errance! J’aime les êtres d’errance! Mon ami l’acteur avec qui j’ai fait le tour de France. Roland, tu sais, Paulo, c’est cet acteur à qui on ne donne que des rôles de méchants, de fourbes. Ce poète scandaleux et doux comme le souvenir débarbouillé des ses vilaines plumes. Celui qui se fait mal pour être plus près de toi.
Commenter  J’apprécie          230
Toujours vivre dans une cale au milieu d'un trésor inventé. De l'Inde du Sud au Grand Nord emmitouflé. Des tavernes exaltantes de destins brisés, de petit matin immortel où l'éthylisme rend prince indompté. Tout n'est qu'invention.
Commenter  J’apprécie          230
J’ai appris à ne plus écrire avec cette putain de drogue, à inventer chaque nuit une nouvelle histoire qui ne verrait jamais la vie. J’ai appris à mentir pour écrire, à me prendre pour un maudit, à tout dire pour qu’il ne me reste rien à écrire. Ecrire relève de l’espérance. Tu mets la virgule là où tu veux que ça freine et le point là où tu veux que ça s’arrête. Quand tu veux laisser ton idée faire son chemin sans toi, tu rajoutes quelques points.
Quand tu t’étonnes tu peux t’exclamer, c’est pas obligé. Et puis le reste, tu laisses à ceux qui veulent tout expliquer.
Commenter  J’apprécie          210
Elle porte au coin des yeux le gai du triste, comme étonnée que les oiseaux s'envolent.
Commenter  J’apprécie          210






    Lecteurs (1637) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1726 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}