« C'est beau une ville la nuit »
Si on en croit la présentation de l'éditeur en quatrième de couverture de ce petit bouquin, il ne s'agit ni « d'un roman autobiographique », ni « d'une simple biographie d'acteur »…
En fait, on peut penser qu'il s'agit bien des deux à la fois : on croise Richard Bohringer qui évoque sa grand-mère qui l'a élevé, alors que ses parents l'avaient plus ou moins abandonné ; on croise sa fille Romane qui interprétera son propre rôle dans l'adaptation qu'il réalisera lui-même en 2006.
Et finalement, le récit d'une période pour le moins compliquée de la vie de l'acteur : errance, alcool, drogue, sexe… Et l'amour, dans tout ça ? On le croise aussi mais là encore, rien n'est simple…
« C'est beau une ville la nuit », peut se résumer comme je viens de le faire sommairement, mais ce serait trop réducteur. « C'est beau une ville la nuit », c'est aussi et surtout un style très particulier : Bohringer écrit comme il parle et on n'a aucun mal à poser sa voix rocailleuse sur les mots… de la poésie en prose, parfois, et même quelques textes assimilables à des poèmes.
De la poésie en prose, disais-je, même si parfois on la cherche un peu quand (entre autres) en exergue du chapitre 24, on lit : « Ecrire, c'est comme nager tout nu. Avec la bite qui flotte comme une fleur tellement les couilles deviennent légères »… Amis poètes, bonjour ! D' où, pour conclure, un sentiment mitigé : de très bons passages, et quelques scories de mauvais goût…
Même si, parfois, « c'est beau une ville la nuit ».
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Hacher, voilà ce qui me vient à l'esprit après avoir lu ce livre. Paroles hachées, pensées hachées, par l'alcool, surtout, et la drogue. Vie hachée, vérités sorties de nulle part, comme hachées de la vie.
Entre paroles, poésie, haine d'on ne sait quoi, ce désir d'écrire (comme il parle).
Un poète non abouti, une pensée vindicative, une sensibilité à fleur de peau, une prose poétique sous-jacente,....
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