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Danthrakon tome 1 sur 3
EAN : 9782490735020
47 pages
Drakoo (04/09/2019)
3.81/5   70 notes
Résumé :
Dans la mythique cité de Kompiam cohabitent de nombreuses races intelligentes. Nuwan, un humain, est apprenti marmiton dans la demeure d’un grand magicien. Avec l’aide de la belle Lerëh, dont il est un peu amoureux, il apprend à lire. Mais ses incursions dans la bibliothèque vont le mettre aux prises avec un précieux grimoire, le Danthrakon. La magie de l’ouvrage s’insinue en lui alors que les pages blanchissent. Effrayé, Nuwan n’ose en parler à personne. Un terribl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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La terreur. Une technique peu originale, mais toujours efficace.
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Ce tome est le premier d'une trilogie, indépendante de tout autre. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée, et sa première parution date de 2019. Il a été réalisé par Christophe Arleston pour le scénario, Olivier Boiscommun pour les dessins et Claude Guth pour les couleurs. La première édition se termine avec un cahier graphique de huit pages, comprenant des illustrations du dessinateur et des commentaires du scénariste.

Le marché de Kompiam ne ferme jamais complètement : de jour comme de nuit, on y trouve ce qui peut être façonné, tissé, forgé, cueilli, chassé ou fermenté jusqu'à un degré d'alcool suffisant. Les premiers clients du matin sont les chefs cuisiniers et leurs commis. Ce matin-là, le chef Rumbopöh fait ses emplettes, comme tous les matins, accompagné par son commis Nuwan. le premier est revêtu du tablier et de sa toque de ses fonctions, le second a déjà les bras chargés de paquets. Ils s'apprêtent à remonter les escaliers interminables qui mènent à la demeure du mage Waïwo, quand Nuwan est projeté à terre par un bursus bien habillé qui fuit à tout allure. Les provisions tombent à terre. Une dizaine de gardes armés arrivent en courant. le bursus est acculé dos à un mur. Il bombe le torse pour exprimer son animalité, ses habits se déchirant. Face à lui, se tient l'inquisiteur Amutu, un nabire, qui lui aussi laisse son animalité s'exprimer, ce qui le rend beaucoup plus impressionnant que son vis-à-vis. le combat prend fin en un instant, Nuwan étant éclaboussé par un peu de sang de l'hérésiarque. Rumbopöh recolle d'autorité les paquets dans les bras de son commis et ils entament l'ascension des innombrables marches, le chef se gardant bien de porter quoi que ce soit.

Ça faisait 239.786 marches, c'est-à-dire deux mois, que Nuwan était marmiton pour la demeure du mage Waïwo. le chef Rumbopöh et lui devaient nourrir quotidiennement le maître, ses trois élèves et tout le personnel. À un palier de l'escalier monumental en plein air, Nuwan est saluée par Lerëh d'Aplemont, l'une des trois élèves de Waïwo, qui lui propose de l'aider à porter. Il décline son aide, à la fois pour montrer qu'il est capable de le faire tout seul, à la fois parce que cette tâche ne relève de la condition de la jeune femme. Ils entament une discussion sur ce qui est arrivé au bursus. Les uns et les autres ont utilisé de la magie pour se transformer. Elle confirme qu'il s'agit de magie bestiale du sang. le nabire a dû y recourir car on ne peut pas contrer cette magie sans l'utiliser soi-même. Arrivés en haut, ils se font interpeller par le cuisinier qui demande à la jeune fille d'arrêter de distraire son marmiton. Didore, autre élève du maître, en rajoute : le cuisinier a raison, eux, étudiants, ne doivent pas frayer avec le personnel de basse extraction. Lerëh lui rétorque que son avis ne l'intéresse pas, et qu'en plus, Nuwan est son élève : elle lui apprend à lire et à écrire. le marmiton explique à Didore que cela lui sera utile s'il veut un jour savoir quoi répondre à un puant prétentieux. Puis il s'éloigne pour aller éplucher ses navets.

Une série (courte) de plus pour Christophe Alerston, scénariste et créateur de Lanfeust de Troy, de ses suites, et de ses séries dérivées, mais aussi de séries comme Les forêts d'Opal, Les naufragés d'Ythaq, Ekhö monde miroir, Les maîtres cartographes, Chimère(s) 1887 et tant d'autres. En découvrant la couverture, le lecteur se dit qu'il s'agit d'une déclinaison de plus dans le genre que cet auteur maîtrise et qui a fait sa renommée : la Fantasy. La couverture dégage un effet de séduction très puissant, avec la belle jeune femme en premier plan et son généreux décolleté, ses mains fines et son abondante chevelure blonde. le jeune homme derrière arbore la curiosité et la vigueur de la jeunesse, avec un charmant petit animal de compagnie au pelage duveteux, et derrière une bibliothèque généreuse aux étagères intrigantes. La mise en couleurs ressort avec une grande richesse, appuyant les trois plans (celui de Lerëh un peu plus sombre, celui de Nuwan plus clair, celui de Waïwo plus uniforme), les effets spéciaux autour du Danthrakon, la manière de remplir les étagères avec des livres, très sophistiqué et très construit. le fil de l'intrigue apparaît très simple : un ouvrage magique aux propriétés maléfiques (quelqu'un a dit Necronomicon ?), un jeune marmiton innocent, des mages très intéressés par cette source de pouvoir. Les autres composantes semblent s'apparenter à des clichés : du méchant inquisiteur à la petite bestiole duveteuse qui rappelle le Fourreux, l'animal de compagnie de Pélisse, La quête de l'oiseau du temps, par Régis Loisel & Serge le Tendre.

En feuilletant ce tome, une chose saute aux yeux : la quantité de cartouches de texte et de phylactères, pas étouffants comme peuvent l'être de ceux d'un tome de Blake & Mortimer, mais conséquents. À la lecture, le ressenti ne se révèle pas pesant, mais consistant. le scénariste écrit dans une langue soignée, sans être pédante ou démonstrative, très agréable, vivante et apportant des informations à la fois sur la personnalité de chaque protagoniste et sur l'intrigue. le lecteur n'éprouve aucune difficulté à se mettre au diapason de ce mode narratif, d'autant que lesdites informations sont dispensées avec fluidité et naturel, sur un mode adulte sans condescendance. Il remarque également une forme d'humour espiègle ou ironique, sans cynisme ou méchanceté. Cela commence doucement avec le cuisinier qui refuse à s'abaisser à porter des courses alors que son commis est visiblement surchargé, puis les échanges de piques entre le marmiton et l'élève issu de la haute société, sans oublier les facéties de la bestiole Tinpuz avec sa longue queue. Cela continue avec une alliance de termes, quand maître Waïwo explique que la personne qui lui a amené le Danthrakon est une amie des lettres et de l'or (le lecteur comprend bien que l'or passe avant les lettres). Puis Garman, le troisième élève, qui se met à noter servilement les paroles de maître Waïwo, car il est persuadé qu'il s'agit d'un moment historique. Sans oublier la négociation sur la rémunération de Dreled par son geôlier Funkre d'Aplemont. Une fois qu'il a noté cette forme d'humour, le lecteur le décèle facilement, par exemple la pique discrète contre les privilèges du mâle blanc, jeune et riche qu'est Didore.

La narration visuelle charrie également sa part d'éléments humoristiques. Les plus évidents : Rumbopöh goûtant une fleurotte fraîche en s'en mettant partout sur sa veste de cuisine, le bursus fonçant droit devant et les achats portés par Nuwan, volant dans les airs, les expressions de visage un peu exagérées pour mieux faire passer les émotions et les états d'esprit, les yeux ronds du homard fendu en deux pas un coup de tranchoir asséné avec force et dextérité, le fuff en train de baver sur le crâne du cuisinier, une grosse onomatopée BAF lorsque Lerëh décoche une gifle cinglante à Nuwan, ou encore une statue de pierre décochant une baffe à un soldat comme un écho de la précédente (mais avec une autre onomatopée). Comme le scénariste, le dessinateur sait aussi se montrer plus fin : des expressions de visage très nuancées et un langage corporel qui va avec, Tinpuz se soulageant sur la veste de Didore en fond de case, ou encore le regard distrait de Nuwan quand le décolleté de Lerëh se rapproche. le lecteur relève également la coordination entre scénariste et artiste, en particulier avec la présence de Dreled en page onze quand maître Waiwo parle de la manière dont il est entré en possession du Danthrakon, alors qu'elle n'est présentée qu'en page trente-et-un.

Certes, Olivier Boiscommun sait faire usage des cases avec uniquement un dégradé en fond, mais le lecteur le remarque à peine, grâce à la richesse de la narration visuelle. Dès la première page, il peut prendre tout loisir pour admirer les étals et les clients du marché de Kompiam. Il se rend compte que les marches menant à la demeure de maître Waïwo sont déjà présentes en arrière-plan. Au fil de cette séquence et des suivantes, il fait le constat de la cohérence de l'architecture des bâtiments, et de leur disposition des uns par rapport aux autres. Il prend le temps de regarder les tenues vestimentaires, et pas uniquement la robe élégante et sophistiquée de Lerëh, ou la tenue de travail du chef cuisinier, ou encore l'habit luxueux de Didore. Il se rend compte qu'il ralentit sa lecture régulièrement pour admirer une case spectacle : la vue globale de la ville, les victuailles sur la table de la cuisine, la fuite de Dreled alors qu'un temple s'écroule derrière elle, le grimoire s'emparant de Nuwan avec des effets spéciaux de couleurs très réussis, la transformation du jeune marmiton avec un jeu sur le lettrage qui en impose, etc. La narration visuelle rend ce monde de Fantasy palpable, consistant, élaboré et développé, lui apportant autant que les cartouches de texte.

En effet, le lecteur se projette dans un monde qui a bénéficié de l'investissement des auteurs pour qu'il soit plus qu'un environnement générique et insipide. Trois sortes de magie : magie du verbe, magie du sang, magie des éléments. Six races : humain, kohatola, bursu, nabire, landriole, Kobl. Tout le monde convoite le grimoire, et Nuwan a le malheur d'être reste seul dans la bibliothèque avec le Danthrakon. Il n'aurait pas dû. le lecteur peut voir dans cette situation la démarche des charognards qui vont essayer de tirer profit du talent de Nuwan. Il peut également considérer la situation du marmiton comme un individu ayant un talent hors du commun à un jeune âge, et se retrouvant réduit à un objet de convoitise pour toutes les personnes qui voudraient l'utiliser pour leur profit. Un individu mis trop vite sur le devant de la scène et ne pouvant faire autrement que d'apprendre sur le tas à faire face à des situations qui le dépassent. Une sorte de fuite en avant en espérant qu'il y survive.

Ce premier tome s'inscrit dans la production pléthorique du scénariste avec tous les attributs qu'on lui associe : des dessins tout public avec une mise en couleurs chatoyante pour rendre le produit très attractif, et des éléments qui semblent prêts à l'emploi, sans réelle épaisseur, sans réelle saveur. La lecture ne réserve que des bonnes surprises : un monde original bien étoffé, aussi bien par les informations délivrées par les personnages, que par les informations visuelles. Une intrigue avec un fil directeur simple et solide, plusieurs factions souhaitant profiter de l'aubaine, chacune avec leur objectif. Des personnages immédiatement attachants. Une narration visuelle inventive et détaillée qui donne à voir ce monde, avec une mise en couleurs riche et séduisante. Une aventure tout public et grand spectacle, avec des thèmes intéressants.
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C'est dans la mythique cité de Kompiam qu'un jeune apprenti-cuisinier Nuwan, apprend le métier de… cuisinier ! Mais étant au service d'un des plus grands mages, Waïwo, son rêve, c'est de devenir le premier mage cuisinier. Rêve impossible puisqu'il ne sait ni lire ni écrire et qu'il est de basse extraction comme ne manque jamais de le lui rappeler le prétentieux snobinard Didore, qui est en apprentissage chez le grand mage en compagnie de deux autres étudiants, dont la splendide et remarquablement intelligente Lerëh. Or cette belle et généreuse demoiselle s'est mise en tête d'apprendre à lire et à écrire à Nuwan pour lequel elle éprouve une certaine sympathie malgré leurs origines sociales ô combien différentes…

Critique :

Une fois de plus Arleston a concocté un scénario original, très grand public, plein de péripéties dans un univers où la magie est omniprésente. Tout tourne autour d'un grimoire unique, le Danthrakon acquis par le mage Waïwo. le grimoire des grimoires… illisible…
Il faut bien entendu qu'il y ait un méchant cruel et despotique. C'est le terrifiant inquisiteur Amutu qui peut se transformer en dragon gigantesque ne laissant aucune chance à celui qu'il poursuit.

Les dessins d'Olivier Boiscommun, servis par une excellente mise en couleurs de Claude Guth, servent à merveille cet univers le rendant très crédible malgré la présence sur Kompiam de diverses races se côtoyant en bonne intelligence : humains, kohatolas (sorte de batraciens), bursus (plantigrades), nabires (dragonidés), mandrioles (reptiliens). Chacune de ces races a des activités qui lui sont plus spécifiques.
L'histoire complète se décline en trois tomes, tous parus à ce jour.
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Appréciant la ligne éditoriale des éditions Drakoo, j'ai emprunté le premier tome de la trilogie Danthrakon sans même en lire le résumé. Et puis, une histoire de grimoire glouton, ça ne pouvait que me tenter !

Je me suis donc plongée avec plaisir dans cette BD qui nous permet de faire la connaissance de Nuwan, un apprenti marmiton travaillant dans la demeure d'un grand mage. Malgré le mépris de l'un des trois apprentis de ce dernier, Nuwan est bien décidé à devenir mage cuisinier. Et pour ce faire, il apprend à lire et à écrire aux côtés de la belle Lerëh, une apprentie du mage qui ne le laisse pas indifférent.

Volontaire et déterminé, Nuwan n'avait néanmoins pas prévu une rencontre haute en couleur et en encre avec un puissant grimoire magique attisant les convoitises. Un grimoire qui va lui compliquer singulièrement la vie ! Nuwan rêvait de devenir mage cuisinier, le voilà devenu quelque chose de bien plus dangereux et puissant… Reste à espérer que cet étrange et bien mystérieux grimoire ne le consume pas entièrement, et que notre marmiton arrive à échapper à un inquisiteur bien décidé à le capturer, voire pire.

Ce premier tome pose les bases d'un univers intéressant où différentes espèces et formes de magie coexistent. Pour ma part, j'ai apprécié de me laisser porter par une histoire rythmée qui nous permet de découvrir les protagonistes principaux et secondaires : un jeune homme devenu héros ou homme d'importance malgré lui, une jeune femme sympathique d'une grande intelligence et à l'esprit particulièrement affûté, une créature mignonne et adorable dont la vie ressemble pas mal à celle d'un chat puisqu'elle consiste à manger, dormir et se faire câliner, un personnage plutôt timoré dont on s'interroge sur le rôle dans la suite de l'aventure, une femme de caractère qui semble avoir la tête sur les épaules… On saluera d'ailleurs que dans cette série, les femmes ne jouent pas les potiches, bien au contraire.

Quant aux méchants, ils sont quelque peu caricaturaux, mais ils campent à merveille leur rôle que ce soit l'inquisiteur obsédé et totalement dévoué à sa tâche, ou le jeune arriviste de bonne famille qui estime que tout lui est dû et qui fait montre d'un mépris et d'une condescendance incroyables envers les moins nantis que lui. La galerie de personnages plutôt variée fonctionne donc très bien et contribue fortement au plaisir que l'on prend à tourner des pages riches en action, en magie et en mystère.

En conclusion, si vous avez envie de vous plonger dans un univers de fantasy foisonnant aux côtés d'un jeune homme banal devenu, en raison d'un concours de circonstances, extraordinaire, n'hésitez pas à vous laisser tenter par ce premier tome. S'il reste finalement assez introductif, il nous laisse entrevoir toute la richesse de l'intrigue, tout en nous donnant envie d'en apprendre plus sur un grimoire glouton doté d'une volonté propre. Un grimoire qui entre littéralement dans la peau… pour le meilleur et le pire.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Nuwan est marmiton chez le mage Waiwo et pour apprendre à lire il passe parfois ses nuits dans sa bibliothèque. Mais ce soir là, il ouvre un grimoire qu'il n'aurait pas dû. Sa magie s'infiltre en lui.

Drakoo est un nouveau éditeur sous la houlette de bamboo et chapeauté par Arleston. C'est donc tout naturellement qu'il signe la première bd du catalogue.
Nous retrouvons dans Danthrakon tout ce qui fait le succès d'Arleston. Une histoire légère où se mêle aventure et humour dans un cadre fantastique. Les personnages dont assez creux et stéréotypés mais il y a des rebondissements et un bon dynamisme. Pour ceux qui ont lu Lanfeust, Naufragés d'Ythaq ou autres il n'y a guère de dépaysement au rendez-vous. Néanmoins nous avons entre les mains une bonne bd de divertissements pour tous les âges.
Le dessin de Boiscommun est sympa et les couleurs chatoyantes des univers fantasy à la Arleston lui vont bien.
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Nuwan est un jeune marmiton au service d'un mage de grande renommée. Son rêve est de devenir le premier mage-cuisinier de l'histoire. Lerëh, une des 3 élèves du maitre, qui s'est pris d'affection pour notre jeune héros, va lui apprendre en secret à lire et écrire pour qu'il parvienne un jour à atteindre l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Un soir où il s'est retrouvé seul à la fin d'un de ces cours privés, notre jeune commis voulant perfectionner sa lecture, va essayer de déchiffrer un très vieux livre sur un pupitre dans la bibliothèque. C'est alors que les pages de ce puissant et très convoité grimoire magique vont s'effacer, pour s'inscrire en lui…

L'une des choses que j'attends dans une bande dessinée, c'est qu'elle me fasse rêver voire qu'elle m'emmène dans un monde imaginaire qui me change les idées et stimule ma créativité. C'est pour cela que j'ai accroché tout de suite à Lanfeust, qui m'a happé dans son univers. C'est d'ailleurs un peu grâce à Christophe Arleston et son héros que je me suis remis à lire de la BD, il y a quelques années (alors que pendant 15 ans je n'avais plus ouvert un album). En fait, j'ai découvert par hasard, un jour, 2 coffrets contenant les 8 premiers tomes de Lanfeust de Troy et c'est à partir de là que je suis « retombé dans la marmite ». Dans un premier temps, j'ai commencé par finir la série puis à enchainer sur Lanfeust des étoiles pour « décrocher » après quelques tomes de Lanfeust Odyssey et diversifier mes lectures illustrées. Néanmoins, je suis revenu sans hésiter sur la valeur sûre qu'est Christophe Arleston lorsque j'ai appris qu'il sortait un nouvelle série dans une nouvelle maison d'édition dédiée aux mondes de l'imaginaire et dont il était le directeur éditorial.

Les premiers dessins ainsi que le pitch qui ont été « teaser » sur les réseaux sociaux pour accroitre l'envie dans l'esprit des futurs lecteurs, ont totalement fonctionné sur moi… Je ne m'en cache pas, j'attendais avec impatience cette bande dessinée et je n'ai pas été déçu. Que ce soit par les dessins d'Olivier Boiscommun dont j'avais déjà beaucoup apprécié le coup de crayon sur le dyptique le Règne avec Sylvain Runberg ou alors l'histoire de Christophe Arleston qui pose les bases de ce nouvel univers baroque mêlant humour et magie. Cet album tant attendu par beaucoup de gens, tient à mon sens toutes ses promesses. Il nous présente une galerie de personnages haut-en-couleurs dont certains sont des humains d'autres des animaux, certains sont attachants et d'autres plus détestables, ce qui cristallise les sentiments des lecteurs. de plus, le récit, plein de rebondissements, est assez efficace, avec son lot de révélations.

Le style « Fantasy » utilisé ici par Olivier Boiscommun est à la fois fluide et fouillé dans ses décors. Il est rehaussé par les belles couleurs de Claude GUTH, un vieux complice du scénariste. le propre d'un bon dessinateur est de savoir s'adapter à son histoire et d'avoir plusieurs styles qui lui permettent de varier ses créations, sans que cela soit déroutant. Cela démontre la faculté qu'a l'auteur de pouvoir se renouveler et répondre à la demande. C'est un peu le cas dans cet album où le trait semi-réaliste d'Olivier Boiscommun est plus « convenu » (par rapport à d'autres oeuvres de l'artiste). Ne nous voilons pas la face, l'objectif devait être séduire le plus grand nombre pour avoir un succès commercial afin de donner la possibilité à cette toute nouvelle maison d'édition de se lancer « en fanfare ». C'est le jeu de tous les acteurs de ce secteur que d'avoir des titres qui « cartonnent » afin de pouvoir disposer du financement nécessaire pour étoffer leur catalogue et c'est tout à fait normal.

Pensé sous forme d'une trilogie d'heroic fantasy, le scénariste n'a pas exclu le fait de continuer à développer son univers si le succès était au rendez-vous. En attendant, les nombreux personnages attrayants ainsi que le cliffhanger de fin de tome, captivent et entretiennent l'envie de lire la suite. Il est juste à regretter que ce premier album soit un peu trop rapidement englouti, ce qui laisse le lecteur sur sa faim en attendant la sortie du tome 2 qui n'est pas annoncé avant septembre 2020.

Pour patienter, une de mes prochaines lectures de cette maison d'édition sera sûrement « Dragon & Poisons » qui est déjà dans ma PAL.


Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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critiques presse (7)
Actualitte
03 décembre 2019
Les méchants, les gentils… et bien entendu le cliffhanger indispensable qui vous accroche jusqu’au tome 2. Une spécialité d’Arleston que l’on retrouve ici avec délectation. Alors, quid de cette introduction ? Réussie, évidemment, cela manquait tellement que l’on serait hypocrite de bouder son plaisir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bedeo
24 septembre 2019
Danthrakon T1 Le Grimoire glouton, premier opus de la série et premier recueil de la toute jeune maison d’édition Drakoo, roule, pour l’instant, dans les classiques des histoires d’héroic fantasy. Mais on souhaite ardemment que les surprises pleuvent sur nous dès le deuxième tome de ce triptyque.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
10 septembre 2019
En attendant le plat principal, Le grimoire glouton, entrée réalisée par un chef étoilé du neuvième Art, est une mise en bouche qui conviendra à tous les friands, petits ou grands, de mondes irréels.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
10 septembre 2019
On retrouve ici le style enlevé et drôle du prolifique scénariste, ainsi que son talent certain pour imaginer un récit tout public jamais ennuyeux, dans un monde de fantasy. Pas de surprise à l’horizon, mais un premier tome accrocheur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
10 septembre 2019
Sous le couvert d’une narration imagée, l’artiste partage son récit entre amusement et drame qu’il restitue généreusement, sous le couvert d’une intrigue bien captivante.
Lire la critique sur le site : Sceneario
SciFiUniverse
04 septembre 2019
Ce premier tome de Danthrakon pourrait être une continuité du monde de Troy aussi bien dans l’esprit que dans les dessins aux lignes épurées que dans ses couleurs pastelles. Ce qui n’est pas pour nous déplaire au contraire.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
ActuaBD
29 août 2019
Ce premier tome demeure plutôt convaincant tant sur le plan de la narration avec suffisamment de rebondissements, de suspense pour maintenir le lecteur en haleine, que sur un plan graphique qui reprend l’esprit et la marque de fabrique des grands succès de la revue Lanfeust.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il était rare que le chef Rumbopöh sortît sans sa toque cérémonielle, insigne de sa fonction. En ces occasions, il se montrait plus attentif encore qu’à l’accoutumée à la fraîcheur des provendes qu’il négociait et marchandait chaque radis comme s’il se fut agi d’un diamant. Nuwan s’en sentait parfois affligé et aurait aimé être ailleurs, mais sa honte disparaissait face à la menace d’un coup de cuiller en bois sur le coin du crâne. Malgré la discipline de fer des fourneaux, Nuwan nourrissait des ambitions démesurées : apprendre à lire et à écrire ! La jolie Lerëh l’y aidait bien que la concentration en sa présence ne fût point toujours aisée. Il arrivait souvent que le marmiton ait le plus grand mal à garder ses yeux rivés sur l’ouvrage étudié, le corsage de Lerëh recelant des trésors nuisibles à un apprentissage serein. Six races cohabitaient en plus ou moins bonne intelligence. Aux côtés des humains, on trouve les kohatolas, batraces dont le chef Rumpolöh est un exemple qui fait honneur à son peuple, des bursus, plantigrades plutôt bienveillants au physique puissant, des nabires, dragonidés querelleurs habiles à l’intrigue, des mandrioles reptiliens à la mauvaise vue, très représentés chez les intellectuels. Et, de loin les plus nombreux, les Kobls sont des rongeurs de constitution et de taille variables : certains peinent à grimper sur une table basse, d’autres arrivent presque aux épaules d’un humain. Doués d’un indéniable sens de la communication et, très souvent, d’une passion pour les chiffres, ils font d’excellents commerçants. C’est à partir de croquis pris sur le vif qu’ont été réalisées les illustrations qui ont rendues célèbre le marché de Kompiam, des neiges de l’Ajipur jusqu’aux confins de l’empire glamate. Vous venez de lire l’histoire de Nuwan dans sa version la plus cohérente, mais, comme pour tous les contes colportés oralement à travers les siècles, il existe de nombreuses variantes correspondant à des traditions symboliques multiples. Pour plus de détail, je vous renvoie au Codex Myrtubille de Graniol l’Ancien, qui recense plus de 117 interprétations de ce qu’il nomme Le dit de Nuwan et Lerëh.
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Waïwo le mandriole était un mage qui jouissait d’une grande réputation, et pas uniquement pour la qualité des mets servis à sa table. Ses élèves venaient de loin pour suivre son enseignement, et il n’en acceptait jamais plus de trois. Nuwan, secrètement, rêvait d’être le quatrième. La plupart des étudiants étaient renvoyés rapidement, mais certains parvenaient à satisfaire le maître comme Lerëh qui étudiait depuis deux années. Didore, lui, arrivait juste au terme de son premier semestre. Le troisième élève, Garman, se caractérisait dès son premier mois par une ponctualité aléatoire.
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Les trois formes de magie. Magie du verbe, magie du sang, magie des éléments. La magie du sang est interdite car la bestialité devient incontrôlable. La magie des éléments n’est qu’élixirs, potions et poudres de méprisables kémistes. Seule la magie du verbe est assez noble et puissante pour qu’on lui prête attention.
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Le Danthrakon ! Le seul, l’unique exemplaire du plus grand grimoire magique. Depuis plus de trente ans, il a changé six fois de mains, mais personne n’est parvenu à la déchiffrer. Et puis, le Danthrakon a failli être détruit récemment, lors de la chute de la cité d’Arpiome. Mon intérêt pour l’ouvrage était connu, une amie des lettres et de l‘or l’a préservé pour moi.
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On ne se méfie pas assez des grimoires. Certains veulent se venger d’avoir servi à caler une armoire. Et d’autres… D’autres sont de vrais parasites. La plupart des livres, même les traités de magie, sont pacifiques. Mais celui-là, joueur, avait décidé de dévorer un cuisinier. Si les grimoires parlaient, il aurait fait : Mouahahahhh !
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