Lu et étudié pour le bac 2006 au lycée... J'ai gardé cet objet davantage pour le souvenir insolite, avec le recul drôle, mais sur le moment, c'était tout sauf une partie de plaisir.
Quand il s'agit de poésie, je suis très conservateur. À partir du moment où le poète s'affranchit du vers, à moins d'un miracle, je trouve qu'il n'y a plus rien à se mettre sous la dent. Vous aurez donc compris que des gens comme Michaux, ainsi que ses disciples comme Bonnefoy, sont le moment où l'on sort pour moi, de ce que je considère comme de la poésie. Ils donnent du vide en pâture au lecteur et celui-ci va devoir s'imaginer tout un tas d'interprétations capillo-tractées à partir d'une sorte de néant artistique. Il y en a des auteurs difficiles, ce n'est pas ça qui me dérange, bien au contraire, je cherche à toujours plus repousser les limites de la soi-disant difficulté de lecture... Mais les poètes du vide, ce n'est pas quelque chose de difficile, c'est du vide, il n'y a rien, aucun interêt. Si le théâtre y arrive très bien avec des gens comme
Beckett, pour moi, la poésie, en faisant la même chose, se dénature et perd tous ses atours, et avec eux, tout ce qui fait qu'on l'aime. Ses jeux musicaux avec la langue...
Après Hugo, le chaos. Quoique, le début du XXième en a quelques-uns sympas.
Il reste tout de même certain que d'ici plusieurs années, je lui redonnerai sa chance, car Bonnefoy a tout de même mon estime en tant que traducteur de
Shakespeare.
Note de 2021 : J'ai écrit cela en 2013, avec mes goûts d'alors. ll est certain que je n'avais pas lu
Baudelaire, ni
Rimbaud, ni
Apollinaire... Mais mon appréciation pour la poésie à partir de Michaux reste inchangée. Je maintiens tout de même qu'il me faudra sans doute retenter un jour...