Cet album est assez surprenant et cela pour plusieurs raisons.
Déjà, il y a des rabats. Et c'est assez rare dans les albums chez Didier Jeunesse, avec des pages souples. Ce ne sont pas à proprement parler des rabats mais des demi-pages intercalées que l'on tourne et qui viennent changer la scène initiale. A chaque fois, on a un décor où vit un être magique différent. Tout semble normal, en ordre. Et puis, en soulevant cette fameuse demi-page, on découvre la façon dont l'enfant va aider la créature qui en a besoin. Bien souvent, c'est en faisant une bêtise. Par exemple, au tout début, le garçonnet veut aider l'ombre du placard qui a perdu sa cape de brume… Et bien hop, des rideaux feront l'affaire ! Ainsi, il décroche celui de sa chambre avec plus ou moins de délicatesse.
Dans la page que je vous ai mis en illustration, la licorne en train de lire dans le fauteuil aimerait inviter l'automne à boire un thé. Qu'à cela ne tienne ! L'enfant ouvre la fenêtre et fait entrer l'automne, et le vent, renversant au passage le goûter…
Ainsi, à chaque fois, on découvre les idées pas toujours très réfléchies mais toujours partant d'une bonne volonté, du petit héros.
On évolue dans un univers fantastique, visitant une maison gigantesque et fabuleuse où chaque pièce regorge de surprises et de mystères. Ancienne et datée, la demeure semble sortie d'un conte de fées.
On vadrouille dans les lieux, attentifs et émerveillés. Que va t-il bien pouvoir encore arriver?
Au fil des pages, on peut se poser cette question cependant : les personnages fantastiques rencontrés sont-ils réels ou imaginaires?
L'enfant a une imagination débordante. Ça oui, ça ne fait aucun doute. Mais est-ce au point d'avoir tout inventé? Peut-être oui, pour justifier ses maladresses et ses facéties.
Finalement, nous aurons la réponse à la fin. Même si j'avoue qu'on peut aussi imaginer ce que l'on veut. Je ne vous le dis pas.
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