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Citations sur L'Ange de l'abîme (27)

Les hommes croient que le monde se réduit à leurs petites affaires, à leurs petites pulsions, à leurs petites colères . Est-ce que le désespoir d'un homme à empêcher un jour le soleil de se lever?
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Quoi que tu fasses, tu émets une note dans le chœur de la Création. Une note unique reconnaissable entre toutes. Il me suffit de rester à son écoute pour remonter ta piste.
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Foutons la paix à Dieu, il n'est en rien responsable de la connerie humaine.
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Le vice, Monsieur l'auxiliaire de la légion , se tient toujours dans l'ombre de la vertu.
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Pibe n'aimait pas le ciel.
Il tombait toujours quelque chose de ce plafond sale et bas, eau, grêle, éclairs, nuées d'insectes, merdes d'oiseaux, missiles longue portée dont les sifflements précédaient de quelque secondes les terribles impacts, averses de bombes larguées par des fantômes d'avions aux bourdonnements ténus, presque abstraits.
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Pibe avait l'impression qu'il n'appartenait pas à ce monde. Qu'il déambulait dans un univers d'ombres. Que son moi en cachait un autre, une sorte d'être ou de monstre tapi dans une grotte profonde et qui parfois, passait une tête ébahie par l'ouverture. Bien que rares et furtives, les apparitions de ce Pibe mystérieux, inaccessible, lui flanquaient une frousse de tous les diables.
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Pibe regrettait amèrement la cave du pavillon familial, le tapage nocturne de ses parents, la respiration légère et sifflante de sa petite soeur. Ses paupilères tombaient régulièrement sur ses yeux comme des volets déglingués, mais un craquement, un frôlement le réveillaient en sursaut. Il lui fallait un petit moment pour reprendre pied dans la réalité, pour se rappeler qu'il gisait dans un ventre profond et hostile.
Les battements de son coeur lui ébranlaient tout le corps. Suffoqué par le sentiment de solitude, il flottait pendant quelques instants de frayeur et désespoir, puis ses pensées s'étiraient, se diluaient, se désagrégeaient, ses yeux se fermaient, sa tête dodelinait, retombait sur sa poitrine, un grondement, un hurlement enrayait sa plongée dans les fonds paisibles de l'inconscience.
Jamais nuit ne lui parut aussi longue. À plusieurs reprises un souffle brûlant lui lécha la face, des griffes se plantèrent dans sa poitrine, dans sa gorge, il émergea du cauchemar, couvert de sueur, haletant en quête d'air comme un plongeur crevant la surface de l'eau.
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- La peur nous fait faire de drôles de trucs, reprit Stef. On ne risque pas grand-chose pourtant.
- Ben là, tu disais que les zombies, ils nous torturaient avant de bouffer les organes. Y a de quoi avoir la trouille, non ? dit Pibe.
Stef se leva et se défit de sa veste, laissant le froid s'emparer à nouveau de Pibe. Des taches d'humidité plaquaient sa chemise à sa poitrine. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Pibe fut secoué par une envie brutale de toucher ses seins, de vrais seins, ps comme les bourgeon durs de la fille qu'il avait réussi à peloter dans les chiottes de l'école. Elle tira son Colt 22 de la ceinture de son pantalon et avec des gestes méticuleux, elle remplaça son chargeur.
- Qu'est-ce qui peut bien nous arriver de pire, finalement ? demanda-t-elle.
- Bien, c'te question ! Mourir !
Les yeux d'eau de Stef se posèrent sur Pibe avec la légèreté d'un songe.
- Tu crois que la mort existe ?
Drôle de question. Tout le monde était terrorisé par la mort, mais tout le monde mourrait.
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- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? murmure Pibe.
Sef et lui avaient passé les nuits précédents dans les sous-sols d'un immeuble infectés de rats. D'interminables heures d'insomnies pendant lesquelles Pibe, malgré la proximité et la chaleur de Stef, avait amèrement regretté la promiscuité de la cave familiale. Des heures suspendues aux grattements et aux couinements des rongeurs. À peine s'endormait-il qu'une sensation de frôlement le réveillait en sursaut, qu'il croyait voir des éclairs couinant disparaître entre les pierres disjointes des fondations. Coeur totalement déréglé, nerfs à fleur, peur cauchemardesques d'être submergé et dévoré par une horde de rats. Stef dormait à ses côtés, détendue, indifférente à ses tourments nocturnes. Elle ne prenait même pas la précaution pourtant élémentaire de dégager son flingue et de la poser à portée de main.
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- C'est curieux, je... je ne veux plus rien, je n'ai plus d'envies.
(...)
- Déroutant, hein ? Pour la grande majorité des hommes, cesser de vouloir équivaut à cesser de vivre. Pour toi et moi, et pour tous ceux qui nous ont précédés dans cette voie, dans cette non-voie plutôt, c'est exactement le contraire : on commence à vivre quand on cesse de vouloir.
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