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Les Derniers Hommes tome 0 sur 7
EAN : 9782290324950
671 pages
J'ai lu (10/03/2005)
3.91/5   623 notes
Résumé :
Le futur proche, après la troisième guerre mondiale. Dans une Europe dévastée par les pollutions chimiques, nucléaires et génétiques, les rares ressources intactes sont partagées par des tribus nomades qui ont pris chacune en charge l'exploitation d'une denrée spécifique. Solman le boiteux, du peuple aquariote - qui découvre et contrôle les sources d'eau -, possède le don de clairvoyance: infaillible juge des âmes, cet atout le confine aussi à l'écart de tous, qui s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 623 notes
Un livre que l'on ne parvient pas à oublier , en toute franchise ...

Un des textes parmi les plus réussis du genre post apocalyptique aussi .

Un conflit a détruit la civilisation et a finis d'ensemencer la planète en produits toxiques ..
En la défigurant tout en jetant les bases d'une écologie/éthologie improbable .

Il existe désormais de vastes espaces toxiques et rendus redoutables par les mutations où bien par leur nocivité , et qui sont parcourus par des nomades en caravanes
de véhicules de fortunes ..

Le choix de l'auteur de créer des populations nomades , permet au lecteur de voir du pays et de parcourir la géographie d'une Europe totalement bouleversée .

Ce monde est dangereux .. subtil et définitivement : Il n'est plus le nôtre ...
Mais il est rendu immense et plus grand que le nôtre , par le vide dangereux , les horizons lointains et l'inconnu .
Un monde dangereux par exemple à cause des herbes mutantes .. des insectes mutants et vindicatifs , à cause de la dégénérescence génétiques de certaines personnes ,
qui sont dotées quelquefois comme en compensation de clairvoyance et autres aptitudes et talents déroutants et mutants ..
Pour les mêmes personnes mais souvent aussi pour d'autres moins favorisés qui n'ont rien reçu en compensation :

C'est des handicaps et des potentialités nouvelles qu'ils ont reçus en héritage ...
Ces handicaps et l'âpreté de l'époque rendent certains personnages terriblement présents et touchants .

Les acteurs de ce texte sont , comme le plus souvent chez l'auteur d'une densité et d'une présence remarquable
et cela contribue pour beaucoup aux très grand plaisir que procure la lecture de ce roman .

C'est assez savoureux d'explorer les ressorts de la cohérence solide de ces personnages qui sont finalement des gens qui parviennent quasiment à exister .

Dans cet univers , les hommes , leurs caravanes nomades et les villes en ruines et dangereuses du passé , sont menacées par un péril , pesant et de plus en plus omniprésent au file du texte .
Un péril qui menace lui : d'être grave et définitif en oblitérant l'avenir de l'espèce humaine ( un thème reçurent chez l'auteur , une quasi routine chez lui ) ..

Un must de SF francophone qui donne envie d'explorer d'autres textes du genre post apocalyptique , un genre qui ne manque pas d'excellents classiques .
Des classiques francophones et des autres non francophones , aussi …Francophones et d'autres d'ailleurs ...
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La Troisième Guerre mondiale a fini d'achever notre belle planète bleue : l'eau est infectée, une sorte de plante grimpante venimeuse envahit la végétation, chars et véhicules blindés à l'abandon font office de paysage. Seule une poignée d'hommes a survécu, divisés en plusieurs tribus nomades. Solman « le boiteux » est du peuple aquariote, de celui qui a le monopole de l'eau, les seuls capables de trouver de l'eau non contaminée. Son infirmité et son don particulier le mettent souvent à l'écart, et pourtant c'est par lui que va se jouer l'avenir de l'humanité, celui des derniers hommes...

C'est époustouflée et à moitié essoufflée que je ressors de cette lecture. Tout y est si bien dépeint et décrit que je me suis cru un personnage à part entière de l'histoire. J'ai tout vu et imaginé comme si j'y étais pour de vrai.

À commencer par les décors et les lieux, car à suivre un peuple nomade, on voit du paysage et on se rend bien compte de ce que le territoire français est devenu (tout se déroule essentiellement dans la France du futur), de l'Île-de-France à la Méditerranée, en passant par le Massif central et le Pays basque. J'ai vu de mes propres yeux les mers et les océans, sans une once de vie, comme endormis. J'ai "admiré" les paysages lugubres des plaines, les fouillis végétaux des forêts ou encore la végétation pétrifiée des montagnes. Je me suis retrouvée dans des paysages désolés tout au long de ma lecture, viciés, infectés, ravagés par la pollution nucléaire et chimique, dans lesquels, du haut de mon canapé avec mon plaid et mes deux paires de chaussettes, j'ai eu constamment froid (tout se déroule essentiellement en hiver). L'auteur y dépeint tout tellement bien, qu'on en est imprégné tout du long.

Côté personnages, il n'y a rien à redire non plus. Travaillés comme il se doit, j'ai pris énormément de plaisir à les accompagner dans leur exode. Je me suis évidemment tout de suite attachée à Solman, ce jeune garçon au don de clairvoyance, tantôt rejeté tantôt applaudi, voire même vénéré, selon comment se déroulent les événements. J'ai aimé également suivre les personnages qui gravitent autour de lui, et notamment Moram, grâce à qui j'ai souri plusieurs fois, mais aussi Wolf, qu'une révélation sur son compte m'a laissée sur le c** (celle-là, je ne l'avais pas vu venir). Mais il y a aussi Raïma, Ismahil, Kadija, Glenn, Chak, etc... tous plus ou moins énigmatiques et attachants.

Et côté intrigue, me demanderez-vous ? Et bien, là encore, je suis (presque) totalement conquise. Y règne un certain suspense sur l'intelligence destructrice, et si son objectif est clair, on en connaît la raison et l'identité qu'à la toute fin. Elle est retors, notamment parce que les complots et trahisons la parsèment tout du long, tout comme les jalousies, la haine et la peur des différences. Côté action, je n'ai pas été en reste non plus. Entre les attaques de chiens sauvages, de rats ou de sauterelles génétiquement modifiés, les éruptions volcaniques, ou encore les courses-poursuites, je n'ai guère eu le temps de m'ennuyer. Et comme l'auteur prend le temps de tout dépeindre, la tension et l'angoisse montent à petit feu, pour mieux se jouer de mon impatience. Selon les passages, je me suis surprise à lire de plus en plus vite, comme mesurant l'urgence de la situation. La tension est parfois insoutenable, rendant la lecture précipitée, à me demander si j'en sortirai indemne. Mais heureusement, certains passages plus calmes m'ont permis de reprendre mon souffle (avant une nouvelle embardée).

Mon seul bémol vient du fait que l'histoire prend une tournure de plus en plus "biblique", ce qui commençait à légèrement m'agacer. Je sentais venir un dénouement avec un trop plein de bondieuseries, ce qui n'est finalement pas le cas au vu des dernières révélations. Je ne peux en dire plus, sans prendre le risque de trop en dévoiler, mais c'est satisfaite et toute émotionnée que je suis sortie de ce dénouement.

En bref : Un univers travaillé et merveilleusement imagé. Des personnages fouillés, ambigus, qu'on aime à suivre. Une intrigue sous haute-tension, bien menée et captivante. Une plume superbe sachant tout bien dépeindre. Un roman abouti et époustouflant.

C'est le premier livre de Pierre Bordage que je lis. Sans l'ombre d'une hésitation, je reviendrai vers lui.
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Un roman post apocalyptique d'un auteur que j'affectionne particulièrement.

Le seul bémol c'est que je crois que j'en ai fait le tour. Effectivement Bordage a une plume excellente, qui me réjouis a chaque lecture.
Mais le gros problème avec l'auteur c'est le manque de renouvellement. Son peu de foi en l'humanité, sa vision écologique ( même si ici dans son roman il a pris l'option judicieuse d'un vecteur essentiel pour la vie humaine : l'eau), l'obligation de mutation afin de s'adapter, etc...
Je crois que je me lasse un peu.

Je n'ai sans doute pas apprécié ce roman a sa juste valeur. Quand je commence a trainer longuement pour finir un roman ce n'est jamais bon signe.

J'ai pourtant, le tome 2 d'Arkane qui m'attend bien sagement…
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Un monde apocalyptique, une terre détruite. Un univers très souvent exploité dans le domaine de la science fiction.
Quelques poignées d'hommes tentent de survivre sur Terre, se battent pour leur survie.
Qu'est devenue l'humanité ?
C'est un roman noir et peu engageant sur l'avenir. Mais l'adage ne dit-il pas que "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Et il en faut dans ce roman pour y croire...
J'ai été entraînée dans l'histoire de Solman et des autres survivants. La nature humaine avec ses qualités et ses travers est bien décrites, apocalypse ou pas !
J'ai cependant eu un sentiment de déjà-vu pour la globalité de l'histoire, entre d'autres romans de science fiction, films ou séries télévisées.
La fin est un peu trop cinématographique pour moi, mais il faut bien que l'histoire se termine...
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L'Homme et sa capacité d'autodestruction l'a amené à détruire une grande partie de sa planète .
Nous nous retrouvons une centaine d'années après la Troisième Guerre Mondiale. La Terre est ravagée , polluée, empoisonnée et il ne subsiste plus que des poignées de survivants. Ces survivants, ou plutôt, ces derniers hommes sont devenus nomades pour pouvoir survivre sur des terres devenues inhospitalières. le danger rode partout, avec des insectes génétiquement modifiés, des hordes de chiens sauvages, des rivières et océans empoisonnés et des soldats robots qui subsistent du dernier conflit. C'est dire que les derniers hommes ont fort à faire pour survivre dans ces conditions difficiles .
Une des tribus nomades , nommée le peuple Aquariote s'est spécialisée dans la recherche et l'exploitation d'une denrée précieuse car très rare : l'eau. Dans cette nouvelle ère, ce sont les denrées indispensables à la survie qui s'échangent et l'argent n'a plus de valeur.
Un des personnage clef de cette histoire est Solman, jeune "donneur" aquariote. Il a des visions et ses capacités font de lui une personne ressource pour sa tribu, mais isolée. Ses visions vont cependant permettre à son peuple de déjouer plusieurs attaques mystérieuses qui semblent avoir pour objectif la destruction des derniers hommes...
Une fois de plus, Pierre Bordage m'a charmée avec ses talents de conteur. Il décrit fort bien un monde post-apocalyptique et ses personnages sont criants de vérité.
Le seul bémol que je mettrais, c'est qu'il y a un chouia trop de mysticisme à mon gout, ( surtout vers la fin du livre )mais ceci n'enlève rien à la qualité de l'histoire...

Challenge ABC 2016/2017
Challenge Pavés 2016/2017
Challenge Pierre Bordage
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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Le chauffeur frissonna, remonta le col de sa veste et se rencogna sur son siège. Il pesta intérieurement contre les intrus qui, quels qu'ils fussent, l'avaient obligé à s'immobiliser et à couper le moteur, donc le chauffage. Allez donc vous regarder avec humour quand vous êtes coincé dans un froid et un paysage pareils, veillé par des chiens qui peuvent vous couper en deux d'un seul coup de mâchoires, accompagné d'une fille qui ne prononce pas un traître mot et qui pourtant commande aux cohortes des anges, guidé par un donneur qui lit en vous aussi clairement que dans une source d'eau et vous renvoie impitoyablement à vos contradictions... Comment trouver de l'humour à une existence marquée par la mort, la peur, la fuite, la désespérance ? Comment plaisanter sur les cadavres de ses parents à demi déchiquetés par une mine à fragmentation des hommes de l'ancien temps ? Comment sourire d'une enfance passée dans un monde où chaque plante est une meurtrière en puissance, où chaque gorgée d'eau peut vous emporter en quelques secondes, où chaque bosquet cache une horde d'animaux sauvages ou un essaim d'insectes ? Où aucun bras, aucune poitrine ne vous étreint pour vous rassurer, vous protéger, vous consoler ? Où la solitude est la seule compagne de vos nuits désespérantes ? Où le culte des absents se traduit par un besoin obsessionnel de séduire les femmes, de les posséder, puis de les quitter sans laisser d'empreintes afin de s'épargner de nouvelles déceptions ?... Oui, bon Dieu, comment avoir de l'humour sur cette putain de vie ?
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Ils s'étaient approchés en silence et avaient surgi de la nuit comme des spectres. Pétrifié à l'entrée de la tente du conseil, Solman les voyait affluer par vagues entre les camions, les remorques, les charrettes, se ruer sur les hommes, les femmes et les enfants rassemblés autour des braseros, leur sauter à la gorge, les coucher sur le sol, leur briser le cou, tailler en pièces leurs vêtements, leur ouvrir le ventre, leur arracher les viscères. Avertis au tout dernier moment par la sirène, les guetteurs aquariotes n'avaient pas eu le temps de s'organiser. Des éclairs fugaces trouaient l'obscurité, des rafales de fusil d'assaut claquaient entre les grondements des fauves mais la nuit et la confusion rendaient les tirs imprécis, dangereux. Déjà les chevaux et les bœufs des attelages sheulns gisaient sur la terre humide, empêtrés dans leurs harnais. Quelques charrettes s'étaient renversées, des tonneaux avaient éclaté comme des fruits mûrs et répandu leur eau changée en vin par le sang.
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Comme chaque fois qu'il contemplait la Baltique, Solman s'était senti chaviré de colère et de tristesse. Rien n'était plus désolant que la métamorphose d'une mer autrefois vivante, féconde, en une fosse infectée, putride, qui n'avait plus la force de se régénérer, d'expulser de son grand corps acide les toxines nucléaires, chimiques et génétiques déversées pendant des années par des populations inconscientes, criminelles. Les vagues elles-mêmes n'avaient même plus la volonté de battre les carcasses rongées des sous-marins et des bâtiments géants échoués à proximité des côtes.
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Chacun avait son importance sur ce monde, tous tissaient une trame commune et indéchiffrable. Tant que les hommes n'auraient pas pris conscience qu'aucun d'eux n'était ni inférieur ni supérieur aux autres, qu'ils étaient associés pour le meilleur et pour le pire dans le lit de l'humanité, ils poursuivraient l'œuvre d'anéantissement qu'ils avaient entreprise depuis la nuit des temps.
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Comment trouver de l’humour à une existence marquée par la mort, la peur, la fuite, la désespérance? Comment plaisanter sur les cadavres de ses parents à demi déchiquetés par une mine à fragmentation des hommes de l’ancien temps?

Comment sourire d’une enfance passée dans un monde où chaque plante est une meurtrière en puissance, où chaque gorgée d’eau peut vous emporter en quelques secondes, où chaque bosquet cache une horde d’animaux sauvages ou un essaim d’insectes GM?

Où aucun bras, aucune poitrine ne vous étreint pour vous rassurer, vous protéger, vous consoler? Où la solitude est la seule compagne de vos nuits désespérantes? Où le culte des absents se traduit par un besoin obsessionnel de séduire les femmes, de les posséder, puis de les quitter sans laisser d’empreintes afin de s’épargner de nouvelles déceptions?… Oui, bon Dieu, comment avoir de l’humour sur cette putain de vie?

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Nous accueillons aujourd'hui l'écrivain Pierre Bordage et l'éditrice Stéphanie Nicot, deux figures de la science-fiction contemporaine.
À l'heure où les voyages dans l'espace font l'objet de financements plus sérieux que jamais, résultant de volontés impérieuses, à l'heure où notre civilisation cherche un avenir, et que les normes de moeurs, de genre se modèlent différemment, la quête des origines se dédouble pour envisager une transmutation éventuelle, que nous reste-t-il du réalisme et du mysticisme ?
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