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3,77

sur 251 notes
J'avais lu un autre roman de cette auteure "Partie commune" qui ne m'avait pas plu. Mais celui-ci est bien plus agréable. J'avais lu quelques critiques sur Babelio qui m'avait donné envie de le lire.
C'est une fresque familiale qui se déroule sur deux ans. Isidore, notre héros de 11 ans, vit dans une famille composé des parents bien sûr, de trois soeurs et deux frères. En tant que benjamin, il a dû mal à trouver sa place dans la fratrie. Ses autres frères et soeurs sont des surdoués. Ils mènent de hautes études jusqu'à la thèse pour ses aînés ou prépas pour les plus jeunes. Isidore est juste normal. Au début son seul meilleur ami est son canapé. Dit comme ça, cela n'a pas l'air très folichon mais au cours de ces deux ans il évolue à une vitesse folle.
Un joli roman plein de finesse, bien écrit, fantaisiste, drôle et émouvant. Un livre destiné aussi bien aux ados qu'aux adultes.
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***

Isidore a 11 ans, 2 frères, 3 soeurs, 1 mère présente mais qui se rend invisible de 22h à 6h et 1 père qui pourrait être un espion tant il voyage à l'étranger pour son travail... En plus de ça, les 5 frères et soeurs d'Isidore sont des surdoués, en perpétuel questionnement, penchés sur leurs livres de cours et sans lien solide avec leur environnement. Qui est Isidore au sein de cette famille atypique et burlesque ?

Camille Bordas est une auteur que je ne connaissais pas avant d'avoir ouvert son troisième roman.
Dotée d'une belle écriture, cette jeune auteur nous livre ici les réflexions d'un jeune garçon entouré de sa famille tellement intelligente et surdouée qu'il pourrait se croire idiot... Mais Isidore a une force qu'aucun ne possède : il a l'intelligence du coeur, il connait le pouvoir des sentiments et les avantages de s'intéresser aux autres.

Même si le rythme de lecture est plutôt lent, on se plait à grandir aux côtés d'Isidore, de ses questions, de ses doutes et de ses fugues à répétitions. Aimé et choyé, il ne peut qu'apporter une pincée d'humanité à tous ces personnages coupés de la réalité et enfermés dans leur monde...

Un roman plaisant à lire et une auteur à découvrir...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Quel roman attendrissant
Isidore, 11 ans, est le cadet d'une fratrie de 6 enfants. Ses 5 aînés sont précoces.
Il observe et nous raconte une tranche de vie de cette famille atypique. Quel don d'observation et d'analyse.
Il est question de deuil, d'amitié, de difficulté à se faire sa place, de solitude et finalement d'amour fraternel.
Le style est nostalgique mais bourré d'ironie.
Les dialogues sont assez savoureux, un peu décalés et émouvants.
On sourit souvent tant le narrateur est perspicace et touchant.
J'ai vraiment passé un bon moment.
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Isidore est un garçon de onze ans, il a deux frères et trois soeurs, il est le dernier de la fratrie. On le trouve gentil et doué pour lire les sentiments des gens. Il passe son temps à brosser la tache du canapé de sorte qu'on la voit le moins possible, une activité qu'il pratique depuis la nuit des temps. Tous ses frères et soeurs ont sauté des classes et les trois aînés préparent des thèses, lui le seul truc pour lequel il est doué c'est l'apnée, il peut retenir sa respiration très longtemps.

« J'étais le dernier des six et je ne voulais pas qu'on m'attribue les bizarreries des autres. Je voulais être unique. Moi-même. Différent. En même temps je n'avais pas trop le choix (j'étais moins beau et moins intelligent que les autres). Mais je n'avais pas non plus d'idée précise de ce que je devais être. »

À chacun de ses anniversaires, il met à jour son testament. Il est chargé de rédiger la biographie de sa soeur Simone qui a en tête de changer le monde, les autres veulent tous être ermites et réfléchir. Son occupation favorite c'est de tenter de faire des fugues, sans succès, puisque personne ne s'aperçoit de son absence.

« J'aimais ma famille, je crois. Je n'en connaissais pas d'autre, c'est vrai et du coup, je ne pouvais pas trop comparer, mais il me semblait que c'étaient des gens bien, corrects. Même s'ils étaient souvent perdus dans leurs pensées. Chacun dans sa bulle. »

Tout le monde appelle son papa le père, il le voit très peu, il est toujours en déplacement. Isidore est persuadé que c'est un agent secret. Sa mère consacre sa vie à les rendre heureux et sociables.

J'ai beaucoup aimé ce récit où l'auteur nous raconte avec beaucoup de finesse et de sensibilité l'histoire d'un jeune garçon normal perdu au milieu d'une famille de surdoués. Il se pose toutes les questions que se pose un adolescent de son âge, mais cela semble si décalé dans cette famille hors norme et cela crée des situations très drôles. Isidore va être confronté au deuil, à la sexualité, à la solitude, chaque fois il va réagir à sa façon pleine de candeur comme un petit prince perdu sur une planète qui n'est pas la sienne, toujours à l'écoute des autres, prêt à les réconforter. Il s'interroge sur la mort, sur l'intelligence.

L'écriture de Camille Bordas est délicate, pleine d'humour, chargée d'émotions. Laissez-vous tenter, partez à la rencontre d'Isidore, vous ne le regretterez pas.

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Isidore a douze ans, des frères et soeurs plus intelligents les uns que les autres et tous d'une insondable absence de sensibilité, une vie de collégien aussi difficile que la vie de collégien peut l'être quand on n'a d'autre point saillant que son altruisme et son empathie à la souffrance des autres, et personne pour être consolé de la disparition du père.

Commencé sans conviction, j'ai fini par me laisser prendre à la petite musique de ce récit doux amer, souvent drôle et parfois poignant. Cela ne restera pas cependant une lecture marquante, que je n'aurais sans doute jamais lue si elle n'avait pas figuré sur la liste des nominés pour un prix littéraire auquel je participe en tant que juré mais qui me donne l'occasion de découvrir une plume féminine pleine de fraîcheur.
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J'ai refermé ce roman, il y a quelques jours, et même si ce n'est pas un coup de coeur. J'ai beaucoup aimé. J'ai aimé les personnages, très atypiques et se questionnant sans cesse sur tout. J'ai aimé Isidore, un peu perdu au milieu de sa famille et qui porte son regard d'ado (très mûr tout de même, du haut de ses 12 ans) sur ce qui l'entoure.

Il y a des événements qui m'ont touchée, des choses dans lesquelles je me suis reconnue (les méditations mélancoliques de Simone, par exemple)...bref...un beau moment de lecture.
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"L'éducation est une chose admirable mais il bon de se souvenir de temps en temps que rien de ce qui est digne d'être connu ne peut s'enseigner" comme le disait Oscar WILDE.

Isidore (dit Dory ou Izie) jeune garçon de 12 ans est le dernier enfant d'une fratrie (3 soeurs et 2 frères).

Tous ses ainés sont des surdoués, un peu prétentieux, qui vivent en vase clos , en marge avec le monde extérieur. Ils se complaisent dans leur supériorité et estiment les autres trop médiocres.

Isidore n'est pas surdoué et n'a pas sauté de classe. Il semble être le seul membre de la famille à être normal. Il questionne, sait écouter, sait montrer ses sentiments aux autres.

Ce roman est la confrontation d'un adolescent avec le monde des adultes. Récit initiatique dans lequel ce garçon va expérimenter l'amour, le deuil, la trahison, l'amitié...

Livre, à la fois humoristique et mélancolique, qui captive le lecteur dés la 1ere page.

Belle découverte !!!
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"Je crois pas qu'un roman ait vraiment besoin d'un sujet." Ce n'est pas moi qui le dis. C'est Camille Bordas qui le met dans la bouche de Simone, l'une des trois filles de cette "portée de misanthropes intolérants, toujours le nez dans les bouquins", ainsi que cette mère de six enfants qualifie sa propre famille.

Une famille pour le moins atypique, car s'il arrive en effet d'y avoir un enfant surdoué dans une famille c'est une aubaine, ou une malédiction, mais cinq cela relève de la mise à l'épreuve. Et le sixième me direz-vous ? le sixième c'est Isidore. Ni surdoué ni laissé pour compte question QI, mais qui ne s'en laisse pas conter par ses aînés pour autant. En dépit de son indolence apparente sur son canapé, Dory comme l'appellent ses frères et soeurs, a de la répartie.

La normalité étant affaire de convention, de sens commun ou de majorité, Isidore est donc anormal dans cette famille. Il se cantonne en effet dans la bonne moyenne de ses congénères qui peuplent les bancs de son collège, depuis lequel il ambitionne de devenir professeur d'allemand. Pourquoi ? Il ne sait pas trop. Sans doute parce que c'est la première chose qui lui est venue à l'esprit pour couper court au harcèlement de ceux qui l'interrogeaient sur son avenir. Sans doute aussi parce que son père dominait cette langue, comme tant d'autres. Peut-être encore pour lui rendre hommage à ce père qui, à force d'être absent, pris par son travail, a fini par être absent définitivement. Mort prématurément, sans que cela attriste outre mesure femme et enfants. Exit le géniteur, son rôle s'est cantonné à la mise au monde de cette fratrie improbable.

Au sein de cette progéniture de thésards consacrés ou en voie de l'être, Isidore le narrateur de ce roman au style mâche-pas-ses-mots et au rythme rentre-dedans, cherche sa voie. On le comprend volontiers. La solitude l'étreint entre une mère qui gère ce bouillon de culture comme elle peut et frères et soeurs qui tutoient les sommets en matière de QI, dissertent plus qu'ils ne parlent et fréquentent les chaires doctorales en épatant la galerie dans la soutenance de leurs thèses.

Heureusement qu'il y a le collège pour concourir entre alter ego. Mais là encore tout n'est pas rose. Rivalités de clans, expérience sexuelle, mal-être de l'adolescence, profs démotivés, il faut trouver sa place. Il faut savoir détecter à temps la tendance suicidaire d'une camarade introvertie. Dans un monde matérialiste, un collège par trop terrestre et un milieu familial d'extra-terrestres, Isidore est bercé de valses hésitations pour faire son apprentissage de la vie en société. Il y a Isidore et les autres comme l'annonce si bien le titre de cet ouvrage.
Les autres sont ce qu'ils sont dans le grand concasseur psychologique qu'est notre style de vie moderne. Il faut faire avec. Isidore sera peut-être quant à lui la touche d'humanité qui manque au tableau, dépositaire des sentiments qui font défaut aux stars de l'intelligentsia. le conciliateur des divergences d'opinion, le modérateur des digressions hasardeuses de haute volée, quand ce n'est pas le chaînon qui réconcilie les générations. C'est peut-être bien là qu'est le sujet de ce roman qui n'en veut pas… de sujet.

Isidore au QI normal mais à la sensibilité surdouée, à douze ans. Pas facile pour une auteure de ré endosser les habits de sa jeunesse. Car Isidore, le benjamin de la famille tient de beaux raisonnements qui feraient aisément rehausser son niveau de maturité de deux décennies. Juste l'âge de son auteure. A moins qu'il n'ait été contaminé par la fratrie et n'ait élevé le débat à son corps défendant, celui de son auteure, qui se serait laissé emporter par sa capacité à décoder les caractères et les comportements. Pas facile de gommer l'acquis de l'éducation, de l'instruction, de l'expérience pour retrouver les mots d'enfant issus de raisonnements d'enfant. C'est peut-être là que le bât blesse dans ce roman. Mais c'est de bonne tenue quand même.
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C'est un bon moment que j'ai passé avec Dory ou Izzie. Avec son regard d'enfant « normal » il décrypte sa fratrie « surdouée ». Il ne veut aider personne, il veut juste « être-là » et , mieux que quiconque, il comprend.
C'est un beau roman initiatique qui allie, humour, philosophie, humanité.
Une belle rencontre
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Cher Isidore, je viens de te quitter il y a deux heures, tu es descendu du bus en me laissant toute seule et je sais déjà que tu vas me manquer cruellement. J'ai passé une semaine formidable avec toi, j'ai adoré faire ta connaissance et celle de ta famille même si tes 2 grandes soeurs sont quand même sacrément pédantes et pénibles et tes frères carrément bizarres. J'ai beaucoup aimé ta mère, un poil dépassée par les évènements et les QI de sa progéniture... Ta copine Denise m'a bien interpellée aussi, dommage qu'elle ne soit pas restée très longtemps avec nous. Tu sais Isidore, rien ne vaut la normalité, je suis sûre que tu es un formidable adulte en devenir, doué d'une grande empathie et d'une rare intelligence du coeur. Je n'en dirais pas autant de tes 5 frères et soeurs.
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