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sur 251 notes
Isidore, 11 ans, est le dernier enfant d'une fratrie de six et le seul à avoir un QI ordinaire, ses cinq frères et soeurs étant en effet des surdoués qui sautent deux classes sur trois et dissertent à tout va.

Entre deux fugues que personne ne remarque, il cherche où est sa place dans le monde, dans sa famille ou encore au collège.

Mais quand le père décède, c'est Isidore, le plus à l'aise avec les émotions, qui permettra à son atypique famille de faire son deuil.

Dans ce roman, il y a les autres d'un côté et Isidore de l'autre. Sensible, curieux et attachant, il trace sa route et se forge une vision de la vie au gré des rencontres.

C'est un très beau roman, qui balance entre récit de famille et parcours initiatique. J'ai vraiment aimé ce gamin. Son histoire et celle des autres m'a bouleversée et je ne vous cache pas avoir versé plus d'une larme...
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C'est une lecture que j'ai apprécié, mais ce n'est pas un coup de coeur, j'ai même manqué de ne pas le terminer par manque d'action. On passe cependant un bon moment dans le quotidien de ce jeune garçon, mais j'ai eu du mal à trouver un fils conducteur, une chose qu'on attend qu'il se passe, une question à laquelle on veut trouver une réponse, et qui nous donne envie de poursuivre notre lecture. Mais c'est un roman très doux, très réaliste, qui est agréable à lire une jour de mauvais temps et qui vient ajouter un peu de bonne humeur enfantine. En bref, c'est une belle représentation de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses rencontres et ses apprentissages. Idéale comme lecture légère pour les fêtes de fin d'année!
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Isidore nous touche par sa candeur et sa jeunesse. Sa vision du monde dans le prisme d'une famille nombreuse d'intellos fait souvent sourire. Les situations diverses où il découvre ses frères et soeurs après la mort du père, sont les moments forts du roman. On sent l'autobiographie de Camille Laurens, dans la peau de ce garçon de 12 ans. Pourquoi ? parce que le premier baiser, la découverte de l'autre se passent souvent ,comme ça, d'une façon incongrue, inattendue. J'ai beaucoup apprécié le style détaché, l'absence de sentimentalisme, et même si c'est plutôt un livre pour adolescents par la forme ; énormément de dialogues, et le fond : un jeune garçon initié à la vie, il peut être lu par tous, parce qu'il y a un second degré et les réflexions pertinentes de Dory nous touchent par leur justesse.
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Originale cette approche de l'adolescence, de la quasi-adolescence devrais-je dire. Isidore est le petit dernier d'une famille de surdoués dans laquelle on enfile les thèses de doctorat et tente parfois même d'en faire deux à la suite. Il observe le comportement de ses grands frères et soeurs et s'initie à la vie en posant et en se posant mille et une questions.
Il faut dire que sa famille est un peu spéciale. Son père, espion rêvé, meurt sans laisser de prénom ni même, apparemment, de trace. Sa mère est jalouse des autres mères de famille car elle n'a « pas à se plaindre que ses enfants ne travaillent pas assez ». Elle a même le problème inverse. Ses quatre aînés sont surdoués. Isidore, lui est "trop gentil", trop attentif aux autres.
On se régale de réflexions issues d'un regard ingénu porté sur les personnages et les situations. Ainsi, à sa mère qui lui reproche de trop systématiquement s'inquiéter alors que « tout s'est toujours bien terminé », une des soeurs d'Isidore répond : « C'est exactement pour cela qu'il faut que je continue de m'inquiéter ! ». Une autre fait part de la désillusion que lui a apportée l'étude détaillée d'un champ très étroit de l'histoire : sa thèse n'a fait que mettre en évidence tous les domaines dans lesquels elle ne connaît absolument rien. Isidore, lui, conseille une camarade de classe dépressive : « Tant que t'es capable de mentir aux gens pour les protéger, il y a de l'espoir » et observe que le problème avec les dictatures ce n'est pas tant le dictateur que ceux qui le suivent.
Camille Bordas essaie de présenter Isidore comme un enfant "normal" au milieu de cracks universitaires, mais elle lui prête des réflexions un peu en avance sur son âge et l'on devine, sans en être agacé, que l'auteure transparaît sous le gamin.
D'entrée, Isidore est présenté comme l'anti-thèse (si je suis dire) de ses frères et soeurs et semble, au bout du compte, le mieux préparé pour affronter la vie. Il interroge mais n'étudie pas ; il sent et ressent plus qu'il ne réfléchit. En un mot, c'est lui qui a la part belle : il est attachant parce qu'il vit.
le parti pris de la transcription du langage sans le respect formel de la négation m'a perturbé (Camille Bordas a pas voulu …), mais si j'excepte ce désagrément, le roman est d'une lecture agréable, parsemé de réflexions et commentaires souvent drôles.
le regard d'un enfant « normal » sur sa famille atypique peut aider le lecteur, tout en le divertissant, à apprécier sa propre famille sous un angle singulier.
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On compare ce roman à l'Attrape-coeurs de Salinger. Oui, mais ‘Isidore' est trop long. Il débute bien, tranches de vie à l'adolescence, une charmante fratrie. Mais au milieu ça patine – une autre babelienne, arsinoe, est du même avis. J'attendais plus de vivacité d'esprit. Ou alors un secret de famille, pour pimenter un peu le train-train.
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Isidore, c'est l'adolescence.
Isidore, c'est la gentillesse. C'est l'empathie, la tendresse et l'humour.
Mais Isidore, c'est aussi la tristesse, la nostalgie et le deuil.

Camille Bordas nous peint un portrait de famille tendre et unique. Une comédie brillante avec une palette entière d'émotions et des personnages aussi attachants qu'intelligents.

Isidore, c'est la famille. C'est vous, c'est eux, c'est moi.
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Une réussite ! La voix d'Isidore nous fait voir la vie comme elle est, sans enjoliver, sans dramatiser. Et pourtant, il y a bien du rire et des larmes dans ce livre.
Et si on s'interroge parfois sur la sagesse surprenante d'Isidore (à seulement 11-12 ans, est-ce plausible ?), on se laisse quand même emporter par la qualité de la lecture, bien loin des personnages caricaturaux et des romans d'apprentissage aux grosses ficelles. Une écrivaine à suivre.
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Pas si facile d'être le petit dernier d'une fratrie de cinq thésards surdoués quand son seul talent est de tenir longtemps en apnée. A onze ans, Isidore cherche à trouver sa place dans sa famille et dans le monde. Alors que ses frères et soeurs se passionnent pour la musicologie, la philosophie et utilisent le deuil qu'ils traversent comme matière à une étude sociologique, Isidore essaie de comprendre comment vivre avec les autres.

"Parfois, j'ai l'impression d'avoir élevé une portée de petits misanthropes intolérants. Toujours dans vos bouquins. Vous n'en levez le nez que pour critiquer le reste de l'humanité."

" Et qu'est-ce que tu voudrais que je fasse, maman ? Je veux bien que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, mais s'ils décident de grandir sans ouvrir un bouquin, rien ne m'oblige à subir leur conversation."

Un peu enveloppé, parfois naïf mais surtout très empathique, le jeune garçon traverse les affres de la préadolescence en essayant de consoler sa mère et de questionner ses soeurs.

"Peut-être que c'est ça qui faisait un universitaire de qualité en fait : une haute résistance à l'ennui. Ou peut-être qu'en fait ils avaient besoin d'une plus forte dose d'ennui que la moyenne pour pouvoir apprécier pleinement les petits plaisirs de la vie, de la même façon qu'on a besoin de voyager de temps en temps pour apprécier le confort de son propre lit."

"Elle a dit que j'étais drôle, ce qui n'était pas un truc que j'entendais souvent. En général, les gens disaient de moi que j'étais gentil, mais ça avait l'air de les inquiéter plus qu'autre chose, ou de les rendre tristes pour moi. Mais drôle, c'était toujours un compliment à cent pour cent."

Il se lie d'amitié avec une fille étrange et suicidaire, fugue régulièrement le temps de quelques heures (en vain puisque personne ne s'en aperçoit) et met à jour son testament à chaque anniversaire.

"Mais c'est vrai qu'ils sont difficiles à repérer, par définition, les gamins qui passent inaperçus. Même entre nous on a du mal à se reconnaître, c'est pas comme si en tant que gamins invisibles, on avait le don de repérer d'autres gamins invisibles, le sixième sens du loser. Et puis quand bien même on pourrait se reconnaître entre nous, on aurait certainement pas envie de traîner ensemble et disparaître encore plus profond."

Isidore et les autres est un roman doux amer, qui décrit le monde dans lequel on vit avec l'intelligence et la fraicheur un peu désabusée qui marque la fin de l'enfance. J'ai retrouvé le même plaisir de lecture qu'avec Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer. Car à travers le regard de ce préadolescent, c'est surtout un grand questionnement sur la famille et plus largement sur la vie en société qui est soulevé. Comment vivre avec les autres ? A quel moment l'intelligence devient-elle condescendance ? J'aime beaucoup le titre en anglais How to behave in a crowd, qui je trouve est plus évocateur de l'ambiance du livre. L'auteure a traduit elle même de l'anglais vers le français, et je suis impressionnée par sa capacité à écrire un tel roman dans deux langues différentes !

"On dit que la vraie sagesse s'acquiert en ayant fait l'expérience de la vie, mais bon, il doit bien y avoir un autre moyen, non ? Y a beaucoup d'expériences de la vie qui ne serve à rien, me semble-t-il. On devrait juste pouvoir les zapper et vivre que les expériences nécessaires."

Un excellent moment de lecture passé en compagnie de ce si attachant Isidore.

Céline
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Isidore est le cadet de 6 enfants, tous surdoués et peu adaptés au monde quotidien, trouvant plein de stratégies pour y échapper (thèse, seconde thèse etc.). On voit au cours du roman (deux ans environ) qu'Isidore mûrit et réalise peu à peu à quel point sa famille vit dans un monde particulier, prend du recul et considère avec beaucoup de tendresse les anomalies comme les événements usuels du fonctionnement d'une fratrie.

Beaucoup d'humour, notamment dans les dialogues, dans ce texte tendre et juste.
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J'ai été agréablement surprise par cette histoire à la fois tendre, rigolote et triste. On s'identifie facilement aux personnages principaux loufoques que sont Isidore et sa famille et on suit avec grand plaisir leurs aventures.
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