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Citations sur Le porteur de destins (18)

L’ennemi, c’était les Allemands qui nous avaient battus en 70 ; nous ne devions penser qu’à la revanche, à venger l’honneur de la France et reprendre les provinces perdues… La tension montait entre les deux pays. Si aux Rivières les événements du monde n’arrivaient que quelques jours après qu’ils s’étaient produits, uniquement imprimés sur le journal comme s’ils venaient d’une autre planète, ici, le moindre incident diplomatique prenait un tour tragiqu
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« Il vaut mieux une fille sans dot qui a du courage et ne s’économise pas à la tâche qu’une autre avec des titres et un panier percé ! »
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La terre entretenue était généreuse et nous n’en demandions pas plus. Pouvait-on penser qu’elle avait soif de sang et allait être bientôt abreuvée au-delà de tout ce qui s’était passé depuis le début de l’humanité ?
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Près de Josépha, j’étais fort. Tout devenait facile. Notre entente n’avait pas besoin de mots. Nous nous asseyions dans l’herbe. Je lui réchauffais les mains et, l’un près de l’autre, nous nous laissions pénétrer par la rumeur de la campagne. Le joli temps ! Je croyais que l’univers était fait pour le bonheur, que la vie ne pouvait être que simple. L’avenir nous appartenait : avec un peu de chance, j’échapperais au service militaire, sinon je partirais pour deux ans. À mon retour, nous nous marierions. Une longue vie de bonheur nous attendait aux Rivières-Hautes. En y pensant, je me sentais invincible et Josépha oubliait sa pauvreté.
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— Vous ne voulez pas danser avec moi ? demanda-t-elle.
C’était une grande audace de la part d’une jeune fille et, pourtant, je ne fus pas choqué. Ces mots, comme des étincelles, venaient d’allumer en moi un brasier qui ne s’éteindrait jamais complètement.
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Les études ne m’avaient pas ôté le goût du travail de la terre. Chaque jour, je mesurais la chance que j’avais, moi, fils de propriétaire, à côté des autres paysans, des domestiques qui travaillaient chez nous, des métayers. J’étais l’aboutissement de plusieurs générations de Chèze qui avaient modelé les champs, les prairies et les chemins des Rivières-Hautes, qui avaient conservé ces châtaigneraies intactes, ces noyeraies où chaque arbre valait plus cher qu’une paire de bœufs. J’existais.
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Je sais, maintenant, que c’est la seule manière d’échapper aux pires des tourments : la jalousie, l’envie, la haine. Vivre avec ces serpents au fond du cœur est un supplice quotidien.
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La naissance est le premier acte du destin. Il vous place à l’époque qu’il a choisie et vous êtes bien obligé de la subir. J’aurais pu naître au Moyen Age, au temps des mammouths, dans dix mille ans ou bien en Inde dans une paillote pourrie. D’ailleurs, on ne m’attendait pas ou, plutôt, on ne m’espérait plus. Chez nous, aux Rivières-Hautes, le manque d’enfants était un souci de chaque génération à cause d’une malédiction vieille de plus d’un siècle et toujours aussi forte qu’aux premiers jours
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