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3,57

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'arrivée d'Émile, appelé pour effectuer son service militaire en juin 1936, le livret de famille qu'il tend indique le nom de sa mère et un autre qu'il ignore, Baptistin, alors qu'il a toujours connu Auguste comme père. Commence pour lui, un long cheminement pour comprendre les événements qui ont pu survenir et enfin connaître son histoire.

Un roman court sur une quête d'identité mais surtout sur des êtres taiseux, cohabitant ensemble sans affect dans une grande bâtisse, la magnanerie dont la pièce principale a été condamnée après un incendie.
Un récit sur plusieurs périodes pour comprendre l'emprise de la mère d'Auguste et Baptistin, du temps de la première guerre, qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée de Suzanne, qui ne connaît rien à la culture de la soie et à la magnanerie que son fiancé Baptistin, s'apprête à reprendre. La guerre va changer le destin de la jeune femme, devenue veuve et qui va se tourner vers Auguste pour survivre et élever son fils.
Un roman court, un style très froid et sans sentiment, qui n'a pas grand chose à voir avec l'histoire de la soie, sauf les titres des chapitres qui reprennent le processus de fabrication, illustrant la recherche du jeune Émile. Les personnages restent distants et froids, peu empathiques, mais ce récit évoque un procédé peu connu, celui du mariage par procuration, mis en place par une loi d'urgence de 1915 pendant la première guerre mondiale.
Un roman trop distancié pour permettre un attachement pour les protagonistes.
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C'est comme si la fatalité s'était abattue sur cette famille et refusait de lâcher prise avant de les avoir tous mis à terre. C'est bien raconté, mais pas une lueur d'espoir ne vient éclaircir le roman : il y a l'âpreté du quotidien, les silences qui ajoutent à l'incompréhension au point que même lorsque la vérité finit par éclore, cela engendre d'autres silences, d'autres incompréhensions...
Le texte, très travaillé, ne suit pas l'ordre chronologique mais raconte les événements en les agençant pour accentuer encore l'intensité dramatique.

Tout cela a fini par me peser au point que j'ai eu hâte de passer à un autre livre, même si je reconnais que Mémoire de Soie est un bon roman, avec une histoire forte ; mais il n'est pas pour moi...
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Tel un fil de soie patiemment dévidé, ce roman entremêle l'histoire d'Emile, âgé de 20 ans en 1936 et quittant pour la première fois son village natal de la Drôme pour partir au service militaire, et celle de ses parents pendant la première guerre mondiale. On y découvre au passage le monde de la magnanerie, l'élevage des vers à soie qui a longtemps fait vivre cette région.

Je n'ai pas accroché avec le style de l'auteur qui m'a beaucoup gênée pour entrer dans ce roman : ses phrases sont courtes, saccadées, avec souvent des constructions assez bizarres qui m'obligeaient à une relecture pour comprendre le sens. C'est un roman très sec, sans un mot de trop, qui décrit sans émotion la vie difficile d'une famille pauvre dans la campagne française et le bouleversement apporté par la première guerre mondiale. J'ai trouvé que l'auteur nous tenait à distance de par ce style très sec et le manque d'empathie apparent envers les personnages. On a l'impression de lire un compte rendu journalistique plus qu'un roman et j'ai eu l'impression de survoler l'histoire sans vraiment connaître les personnages ou m'y attacher.

Par ailleurs, même si la vie dans les campagnes était effectivement très difficile à cette époque, j'ai trouvé que l'auteur en rajoutait dans la noirceur et le pessimisme : on accumule les méchancetés, les trahisons, les rumeurs et autres vilenies sans jamais une once d'espoir ou un moment de bonheur. Je suis aussi restée sur ma faim concernant l'histoire de la magnanerie : je pensais que ce thème serait plus central et qu'on en apprendrait plus sur l'histoire de cette industrie disparue mais l'auteur ne consacre finalement que quelques pages à ce sujet.

Pour moi, ce roman fut donc un rendez-vous manqué : j'ai trouvé qu'il n'apportait pas grand chose qui n'ait pas déjà été écrit (il y a tellement de livres magnifiques pour décrire les horreurs de la première guerre mondiale... et notamment la comparaison avec Au revoir là haut était inévitable) et que l'auteur passait à côté de son sujet. Dommage !
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Juin 1936. Emile dit au revoir à sa mère, Suzanne, il part pour le service militaire. Elle lui glisse alors un petit livre au fond de son sac, un livret de famille qui révèle à Emile qu'Auguste n'est pas son père.

Ce roman nous plonge dans l'histoire de cette famille rongée par le silence qui exploite la magnanerie (élevage de vers à soie) à La Cordot dans la Drôme. Il fait de Suzanne son personnage central. Une femme qui s'est forgé une carapace pour affronter la rudesse de la vie, une vie à côté de laquelle elle est passée.

Un style direct sans fioriture qui exprime magnifiquement bien la dureté des personnages. L'émotion est dans l'histoire et non dans l'écriture et atteint son apogée dans les dernières pages avec le récit d'Auguste.

Un beau premier roman.
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Ça commence comme un roman du terroir, avec des belles grosses phrases comme on en fait plus trop, avec des adjectifs qui font joli et tout et tout… Ça continue aussi un peu comme ça, finalement, même si ça devient vite assez méchant.

Une sale histoire avec deux frères héritiers d'une magnanerie et une salope de mère. Et Suzanne qui se marie avec un des deux qui meurt a se démobilisation de la grippe espagnole.

Une vache d'époque, où la vie ne compte pas bien plus que ce qu'il faut pour la nourrir. Un époque où on s'arrange, parce qu'il faut bien.

Un roman du terroir bien noir, empêtré dans les ressentiments, les inavouables non-dits… les secrets de famille
Lien : https://www.noid.ch/memoire-..
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Mémoire de soie, un titre évocateur et qui pourtant ne m'a pas, à la lecture, spécialement enchanté. Une histoire familiale qui se déroule en pleine guerre, des non-dits qui ont une incidence tout à long de l'histoire. C'est un peu une histoire déjà vue que l'on retrouve dans certaines familles de France et d'ailleurs.

Je dois reconnaitre que la plume de l'auteur est relativement fluide et que la construction rétrospective ajoute de la profondeur à son histoire. Cela nous donne un tableau vivant avec des personnages vivants qui se meuvent dans une carte postale d'un temps passé.
Le thème de l'oubli est décrit avec une profonde empathie dont le but étant de faire dire ce qui n'a pas été dit tout à long de cette souffrance de culpabilité qui rongent à l'acide les protagonistes et dont la douceur de la soie ne pourra jamais rien changer.

Malheureusement pour moi, je n'ai pas été sensible à cette histoire. Ma mémoire se sera perdue probablement dans le coton. Un peu moins folichon le coton.
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COULEUR SEPIA

▶️Le Cordot (Drôme), 9 juin 1936 : Emile, 20 ans, part faire son service militaire à Montélimar - c'est la première fois qu'il quitte la maison des parents, un départ sans effusion - Auguste, son père, n'est même pas là pour lui dire au-revoir : «chercher la grandeur, l'outrance, c'est chercher à collecter le malheur... à la Cordot, dans la cuisine de la maison ou ailleurs, il n'est pas utile de formuler pour se faire comprendre » : sa mère, sans un mot, glisse dans son sac le livret de famille : à l'intérieur, 2 prénoms, celui de Suzanne, la mère et un autre, Baptistin - Emile ne comprend pas, son père, c'est Auguste, alors, qui est ce Baptistin?...
▶️1914, Baptistin a 21 ans et porte à bout de bras la magnanerie familiale, élève à l'étage de la maison des vers à soie et se rend à la ville d'à côté pour vendre les cocons... Auguste, le frère ainé, le fils rejeté, travaille en ville
▶️C'est là, à Tauligan, en allant vendre ses cocons que Baptistin rencontre Suzanne, pensionnaire à l'usine -orphelinat, où les religieuses lui apprennent à «être une femme à sa place », une future bonne épouse ; elle y travaille aussi, en dévidant les cocons de soie...
▶️Cette passion commune pour les cocons de soie détermine leur rencontre et scelle leur amour...quand la grande guerre éclate...
▶️Un roman qui nous plonge dans les secrets d'une famille - l'histoire de vies saccagées par l'ambition, la rancoeur, l'indifférence et le mépris - le devoir de silence pour ciment familial : «tout cela manque de douceur mais la douceur est un luxe avec lequel on ne se paye plus depuis longtemps dans cette famille »...
▶️Un roman sombre et âpre, une écriture économe, précise - un peu précieuse aussi - pour parler avec justesse d'un monde rural marqué par les tragédies intimes et le fracas de la guerre...
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En Juin 1936, Émile a 20 ans. Il part faire faire son service militaire, il quitte la maison familiale pour la première fois. Dans son sac, sa mère y a glissé le livret de famille. Dedans, il découvre un nom et un prénom. Ce prénom n'est pas celui de son père.

Les chapitres s'enchaînent pour remonter le fil de l'histoire, de la généalogie. Les époques alternent, les secrets de famille se dévoilent un à un.

Le récit nous plonge dans le début du XXe siècle, au coeur de la magnanerie, des usines à tisser. Dans la campagne, la vie n'est pas aisée.
Un roman noir où la misère, le labeur sont le lot quotidien. Mais l'amour, lui, est toujours est là.

Une plume belle et légère malgré les sujets difficiles, très agréable à lire.
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pour que ce soit une malédiction familiale, il faut que le tragique événement se répète plusieurs fois! en tout cas plus que deux ! cette famille paysanne m'a directement fait pensé à celle de Cécile Coulon, après en moins poétique et en plus stéréotypée! Moyennement convaincue par le style et l'histoire, le roman s'enchaîne assez rapidement.
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#Chronique : Mémoire de soie d'Adrien Borne - le Livre de Poche​

[ Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans. Il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie, où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la Grande Guerre. Glissé au fond de son sac, le livret de famille. À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père… Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence, explore les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il dépeint la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine. ]

👉Des personnages attachants, une histoire sensible, poétique et très bien écrite, Mémoire de soie est un livre à découvrir pour les lecteurs appréciant les secrets de famille, les histoires touchantes et les quêtes d'identité.
👉Pour découvrir mon billet sur ce livre, c'est ici : http://www.leslecturesdelily.com/2022/01/memoire-de-soie-ecrit-par-adrien-borne.html
Livre lu dans le cadre du #prixdeslecteursu2022
Les lectures de Lily​

#memoiredesoie #adrienborne #lelivredepoche #leslecturesdelily #avislecture #lecturedejanvier2022
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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