Même si vous ne l'avez jamais lu ou vu, vous avez forcément déjà entendu parler de cette nouvelle aussi adaptée en opéra : Carmen. L'histoire d'une jeune bohémienne de Séville, grande séductrice mais aussi rebelle dans l'âme qui va entrainer dans sa chute son amant jaloux…
Dans ce court roman d'un peu plus de cent pages, le mythe de Carmen est revisité à travers trois portraits de femmes qui se prénomment elles-mêmes Carmen.
Carmen est tour à tour une jeune marocaine tentant d'échapper au poids des traditions, une avocate mexicaine qui s'éprend d'un truand ou encore une biologiste française qui a un coup de coeur pour un inconnu à l'aéroport.
Ces trois femmes vont faire usage du même atout que la Carmen originelle pour parvenir à leurs fins : le charme. Eprises de liberté, luttant contre l'oppression masculine, elles souhaitent gérer leur vie comme elle l'entendent et ne veulent pas se plier aux règles du patriarcat.
À force de persuasion, elles obtiendront ce qu'elles désirent, mais à trop en vouloir, on finit parfois par se brûler les ailes…
Pensez à cette mélodie, à ces petites phrases « L'amour est un oiseau rebelle Que nul ne peut apprivoiser » ou encore « Si tu ne m'aimes pas, je t'aime Et si je t'aime, prends garde à toi ». Je crois que tout est dit…
Adrien Borne nous offre ici une lecture de haut vol qui saura vous tenir en haleine. Même si le récit est écrit en vers, cela n'est pas du tout gênant. Les chapitres s'enchainent les uns après les autres, ne laissant que peu de répit à nous lecteurs qui sommes entrainés dans une course folle.
Vous refermerez ce roman en étant à bout de souffle, mais une chose ressortira et restera gravé dans votre esprit : les femmes sont encore bien trop soumises aux hommes et on dénombre encore bien trop de fins tragiques car elles ne sont pas toujours considérées comme étant leur égale.