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Citations sur Brutale (46)

Elle se concentra. Pour que cela passe, pour évacuer la frustration, le sentiment de déception, la rage au cœur qui la prenaient dans ces moments-là. Comme si son cerveau se découpait en deux parties. Dans l’une, soufflaient, grondaient et tremblaient la violence, le goût du sang et l’envie de frapper; dans l’autre, le calme plat de la concentration sur une tâche professionnelle qui arrivait à masquer, sinon à calmer, les pics de douleur qu’elle ressentait dans sa chair. Son cerveau émettait des signaux d’alerte et sa conscience prenait le relais en appliquant la procédure de secours.
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Le Monstre n'a plus que quelques pas à faire. Il ne pense à rien, il respire les mouvements des hommes dans la petite pièce, certains assis, d'autres debout à s'échanger une bouteille, ils parlent une langue inconnue. Ils crieront dans une langue inconnue.
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Il y avait des règles, des astuces qu’elle avait acquises à force d’expérience. Un combat est une bataille, et tous les moyens sont bons pour gagner. Chercher la faille, le point faible, et appuyer dessus fait partie de ces règles. Et la première chose à retenir si l’on veut gagner est de savoir rester vivant.
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La Bête se calme. Elle sent monter en elle le soulagement tant attendu. Non pas le plaisir, il n'y a aucun plaisir. Juste le bien-être de la douleur enfuie.
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Un combat est une bataille, et tous les moyens sont bons pour gagner. Chercher la faille, le point faible, et appuyer dessus fait partie de ces règles. Et la première chose à retenir si l’on veut gagner est de savoir rester vivant.
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Leur ADN est inconnu des services. Le Monstre a dû patienter. Il les veut, il sait qu'avec eux cela noiera les remords et la honte, et que la Bête pourra se laisser aller.
Des nuits entières à planquer, couché dans l'herbe humide qui sent l'urine, ou sur le toit d'un bloc de béton servant de chiottes aux routes franciliennes. Le Monstre a fini par remarquer que les « violeurs » passent d'une autoroute à l'autre, de l'est à l'ouest et du nord au sud, entre chacun de leurs méfaits, utilisant des sorties de chantiers pour s'échapper.
Cette nuit, il les a trouvés.
Il se redresse et marche lentement vers l'immeuble.
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La musique, la chaleur et les lumières rouges réchauffèrent immédiatement son corps. Lise avança dans le petit couloir pour arriver dans la boîte bondée. Un bar d'homos, garçons et filles. Les corps se frottaient, les enceintes balançaient un remix de « Personal Jesus » de DM avec pas mal de basses dessus. Ça lui fouetta le cerveau. Elle alla s'accouder au comptoir. La serveuse, une minette de vingt ans habillée comme un personnage de manga avec sa jupe à volant rose et ses chaussettes à mi-cuisse, laissa tomber sa joie de vivre en voyant la flic.
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— Tu m'as entendue ? Envoie la dope.

— Je... J'ai rien, je vous jure.

Clic, clac.

La fliquette venait de sortir son flingue.

— T'as reconnu le bruit ? C'est mon petit copain, le SIG SP, alors je te donne dix secondes. Tu m'entends, Marcus ? Parce que j'ai l'impression qu'il y a des bestioles, là-dessous, et ça m'embêterait que tu te fasses bouffer les couilles, déjà que... Dix secondes, Marcus.

— Putain, m'dame, déconnez pas, déconnez pas.

Clic.

— Je remonte le percuteur.

— C'est bon, c'est bon, je vous la donne.
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Le major savait que cette affaire était un puits à merde, qu'il ne la résoudrait pas, à moins d'un coup de chance. Il s'en occupait parce qu'il aimait ce boulot de flic et parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse, comme disait son chef.
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Au loin devant lui, la lumière d'une torche furète contre les murs des caves. Des tas de détritus, des restes carbonisés, une odeur de pourriture, de merde et de vomi qui pique et étrangle... Le Monstre se sent bien. Au fond du couloir, la lumière a disparu.
Une odeur d'essence, puis l'illumination d'un feu sort de l'entrée d'un box en même temps que des éclats de rire. Le Monstre n'a plus que quelques pas à faire. Il ne pense à rien, il respire les mouvements des hommes dans la petite pièce, certains assis, d'autres debout à s'échanger une bouteille, ils parlent une langue inconnue. Ils crieront dans une langue inconnue.
Il entre. Les visages des quatre hommes se défont en une succession d'émotions. La surprise tout d'abord, puis une sorte d'incrédulité et, dès que les premiers coups tombent, la peur, suivie de la terreur. La tige d'acier fracasse la bouche et la moitié basse du crâne du premier, la rotule du deuxième et les clavicules et cortex des deux derniers. Ainsi, ils ne peuvent plus bouger. Seulement gémir, hurler, tenter de fuir. S'échapper, survivre ? S'ils tendent les mains, le Monstre leur brise les doigts. S'ils se retournent pour ramper, il leur éclate les vertèbres une à une, de la nuque au coccyx.
Le Monstre en met trois hors d'état de vivre, sans les tuer : ce ne seront plus des hommes, juste des légumes. Le dernier, il veut le finir à la main. Il s'agenouille devant lui, pose la tige d'acier et lève ses gants de moto noirs. Puis il commence à frapper. Cogner. Écraser. Détruire.
Plus les coups tombent, plus le sang gicle sur sa visière, plus le Monstre se détend. C'est le seul moyen, la Méthode, et cela fonctionne.
La Bête se calme. Elle sent monter en elle le soulagement tant attendu. Non pas le plaisir, il n'y a aucun plaisir. Juste le bien-être de la douleur enfuie.
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