Serge BouchardMarie-Christine Lévesque4/5
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Marie-Anne Gaboury: Le ciel est immense et l'amour sans clôture
Résumé :
Mon cher Louis, mon petit-fils du ciel infini des Plaines, croirais-tu que ta vieille mamie, recroquevillée sous ses châles, a autrefois canoté les rapides et chevauché parmi les hardes de bisons, croirais-tu qu'elle a suivi ton grand-père dans ses rêves, ses lubies, ses paradoxes? Mon beau, mon pauvre Louis Riel, fils de ma chère Julie, tu me vois inquiète, si inquiète: qu'adviendra-t-il de tes passions?
Par un jour glacial du mois de janvier 1806, se tenait au village une soirée de contes. Ce genre d’événements venait tromper l’ennui de l’interminable hiver. Les habitants encabanés recherchaient un peu de divertissement et, dans ce monde, on attachait une valeur considérable à la parole et aux histoires bien racontées. Les cultivateurs assistaient nombreux aux soirées, applaudissant les conteurs comme on acclame aujourd’hui les acteurs et les humoristes. Ce soir-là, un bel homme s’exécutait, et ses fabulations étaient merveilleuses. Ce voyageur revenait d’un long séjour dans les Pays-d’en-Haut. Ses récits sur les animaux sauvages, les nations indiennes, les forêts infinies au-delà du grand lac supérieur captivaient l’auditoire. Dans la salle paroissiale, le conteur jouait sur le contraste entre la vie rassurante du village et les trames aventureuses des grands espaces forestiers et des plaines de l’Ouest, là où tout pouvait arriver, y compris des choses jamais vues par les yeux d’un honnête homme.
Conférence de Serge Bouchard 4/4