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Citations sur Elijah (25)

Une fois la bouteille vidée, il me l’avait balancée en pleine poitrine de toutes ses forces. J’avais fait semblant de geindre et de m’écrouler dans l’escalier qui descendait à la cave, puis j’avais rampé jusqu’au meuble au fond de la pièce, sous lequel j’avais caché le couteau à viande aiguisé comme un rasoir. Ensuite, je m’étais allongé en bas des marches en pleurnichant assez fort pour qu’il m’entende. Je savais qu’il en avait horreur.
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Il y a exactement dix ans, j’avais attendu que mon père soit une fois de plus ivre mort, comme il l’était pratiquement chaque soir. J’avais patienté jusqu’à ce qu’il me tape, me crache dessus, m’insulte un peu, puis me fouette avec la boucle de son gros ceinturon de cuir afin d’être sûr de me faire véritablement mal. Et j’avais fait semblant de crier, de souffrir, de gémir, de le supplier, pendant qu’il finissait de se torcher à coups de longues gorgées de whisky, en renversant la moitié sur sa chemise à carreaux noirs et bleus.
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À elle aussi, on avait dû ouvrir le ventre pour libérer mon petit frère de sa prison de chairs mortes.
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Quelques heures après avoir quitté la maison, Claire, la belle policière est revenue frapper à ma porte. Le téléphone n’avait pas cessé de sonner, mais j’étais trop déboussolé pour répondre. Les médecins de l’hôpital avaient donc fini par appeler les flics pour leur annoncer que ma mère était morte. Ils n’avaient rien pu faire pour elle, mais ils avaient pu sauver le bébé. Un bébé qui aurait dû naître un mois plus tard si mon père ne s’était pas acharné sur ma mère pour une histoire de pâtes trop salées, ou pas assez.
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J’aurais pu leur raconter le nombre de fois où j’avais vu ce type, qui prétendait être un homme massacrer ma mère à coups de pied alors qu’elle hurlait et pleurait toutes les larmes de son corps, roulée en boule sur le sol.
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Depuis des semaines, je l’avais filé, étudié sous tous les angles. Je savais tout de lui, son nom, son adresse, son emploi du temps. Je savais qu’il aimait frapper sa fille âgée de huit ans et l’humilier en la forçant à se promener nue dans la maison. Comme il aimait dévaster le corps de sa femme à coups de genoux, de tête ou de coude. Je savais qu’il aimait la violer à n’importe quel moment de la journée, que sa fille soit là ou non. Je savais dans quel placard il l’enfermait pendant des heures, combien de séjours sa femme avait faits à l’hôpital de la ville suite à ses colères dévastatrices. Et je savais aussi que quelques jours auparavant, il avait tenté, pour la première fois, de violer sa fille.

Mais en faisant cela, il s’était placé de lui-même au sommet de ma liste…
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Après leur départ, je suis descendu à la cave pour m’imprégner de l’odeur de sang laissée par mon père. Une odeur ressemblant à celle du fer. Je voulais aussi ressentir à nouveau cette ambiance laissée par les flics et leurs toutous de la scientifique, incapables de remonter jusqu’à moi, jusqu’à ma chambre, dans laquelle j’avais redessiné la scène de crime du bout des doigts, sur les murs, avec le sang de mon père.
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Qu’il le veuille ou non, mon père allait passer ses derniers instants en compagnie des chiens qu’il avait tant insultés, coursés et détestés.
Ce soir-là, je suis rentré chez moi le sourire aux lèvres en pensant à la façon dont ces animaux étaient en train de se débarrasser de lui…
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Les chiens sentaient que mon père ne pouvait pas les blairer. Ils aboyaient de bon cœur à chacun de ses passages, les plus gros ou courageux bondissaient même sur le portail, prêts à lui sauter dessus à la moindre occasion. Les autres, plus petits ou plus trouillards, se contentaient d’aboyer depuis le perron de la maison. Je n’ai jamais compris d’où lui venait cette aversion pour l’espèce canine. Peut-être s’était-il fait mordre lorsqu’il était jeune ? Ou bien était-ce parce qu’il savait que j’adorais les chiens ? Ou encore, plus simplement, parce qu’il adorait haïr tout ce qui respirait ?
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De mes mains nues, j’ai ensuite fouillé son corps, glissé mon bras sous les côtes pour arracher son cœur, en coupant avec mes dents les vaisseaux qui ne voulaient pas céder. Puis je l’ai laissé tomber sur le sol poussiéreux et je l’ai piétiné. C’est à ce moment-là que mon sourire s’est effacé pour laisser place à des sanglots violents qui m’ont fait un bien fou.
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