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EAN : 9782753517561
360 pages
PUR, Presses universitaires de Rennes (01/03/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
Du milieu du XIXe siècle au Front populaire, la désignation, dans la presse ou dans les bulletins de sociétés savantes, de la "grande voyageuse", puis de l'"exploratrice" et enfin de la "sportive" comme figure emblématique du voyage lointain atteste d'un processus de démocratisation et d'individualisation de l'aventure des femmes. Ce livre se propose de questionner ces glissements terminologiques pour y observer les mécanismes d'élargissement socioculturel d'une pra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Difficile de commenter un tel ouvrage qui est extrêmement documenté sur les quelques femmes qui ont parcouru, accompagnées parfois mais le plus souvent souvent seules au XIX siècle, le monde alors que leurs consoeurs faisaient tapisseries et autres ouvrages de broderie.
Véritables exploits pour ses aristocrates et grandes bourgeoises, précurseures du féminisme, que de suivre des parcours inexplorés par les hommes et cartographier dans tous les sens du terme avec professionnalisme le monde exotique Asie, Afrique, Amérique.
Livre intéressant mais parfois un peu trop didactique pour un lecteur normal qui recherche plutôt les faits marquants que les détails pointus Certes les tableaux et descriptions de l'intendance sont remarquables car on a du mal, aujourd'hui , à imaginer des déplacements aussi lourds Aujourd'hui l' randonneur crapahute léger d'ailleurs on le qualifie parfois de «nomade» (amusantes les valeurs d'aujourd'hui)
Il en résulte que pour dire quelques mots quand même, on doit se pencher sur des petits détails d'écriture de Valérie Boulain pour critiquer sans malice son travail remarquable.
On comprend en fait que globalement ces féministes avant l'heure ne remettaient pas en cause le colonialisme et que les impressions sur les peuples et plus précisément les individus ne pas plus respectueux que celui des hommes et donc la vision de l'autre est bien une vision globale sociale de société à société, d'ethnie à ethnie, l'une occidentale dominante et les autres jugées à l'aune des valeurs de la précédente
On comprend aussi mais surtout on devine que ces femmes ne sont pas exceptionnelles mais sont seulement des personnes fortes qui ont des valeurs internes très positives donc des personnes qui sortent de rang, des marginales et que leur féminité dont on Boulain nous parle beaucoup n'y est pas pour grand-chose (à mon humble avis. Il y a des hommes qui n'osent et n'aiment pas sortir si si ça existe et qui vivent leurs exploits sportifs, par exemple le football, devant la télé!)
On comprend de même que ces femmes se sont faites toutes seules à la force de leur jarrets et c'est remarquable Seules face aux hommes mais aussi et surtout leurs consoeurs sédentaires . Ce qui s'explique aussi par leur capacité de s'ingérer dans les niches que les hommes délaissent et qui leur permet de trouver toute leur mesure et ensuite faire jeu égal voire bien plus avec les hommes. Valérie Boulain en outre met en évidence les progrès techniques qui peuvent sembler anodins mais qui permettent aux femmes de se libérer des contraintes : l'habillement et l'abandon des crinolines pour le pantalon, la simplification du matériel: le vélo qui permet de suivre l'homme, l'appareil photographique etc.
Sans parler de leur formidable capacité à s'intégrer aux conditions de vies locales

On s'amuse des remarques de ses phénomènes. L'une voit en une tribu coupeuse de tête l'élite des peuples de la terre et Valérie Boulain de s' étonner que la société mandataire ne la suive pas dans ses comptes-rendus
L'autre ne voit que de « bons cosaques » à la réputation bien mal appréciée alors que ceux-ci à l'époque était le bras armé du star notamment pour les pogroms, une autre s'horrifie des faciès des lapons, une autre des nez plats et noirs des africains sans parler de leur nudité L'une extasie sur la polyandrie des tibétains, l'autre s'horrifie devant le paganisme des laotiens
Bref les femmes sont aussi des êtres humains comme dirait John Merrick, dit « l'homme éléphant » et donc non exemptes de remarques déplacées mais elles sont aussi porteuses des valeurs nationales et occidentales chez l'indigène: ce qui n'est pas rien
Toutefois le périple d'Alexandra David-Neel me semble suspect d'abord parce que Boulain signale, sans plus, qu'il a été sujet à caution mais surtout que les conditions de voyages sont vraiment épouvantables et qu'on se demande bien comment deux personnes ont pu les supporter.

Un peu de déception donc car certain sujets, l'aspect technique est sous-traité et les preuves formelles de ces périples ne sont pas avérées: on s'en tient à ce qui a été rapporté par les voyageuses et les appréciations d'époques du milieu et qu'en on voit les couleuvres ce que certains petits malins nous font avaler encore aujourd'hui...
Pas de Fact-checking probatoire a posteriori
le livre s'axe surtout en fin de compte sur l' aspect sociétale ce qui en soi n'est pas inintéressant : la place de la femme dans la société: le féminisme et les libertés qui en découlent, liberté de voyager seules, de publier sous leur nom, liberté de mariage ou non, liberté de sexualité: homosexualité

Donc l'aspect « aventure », mot appétissant et racoleur est pris au sens large Les aspects sociétaux du colonialisme et de la politiques rivalité franco anglaise sont bien et suffisamment traité, ceux du féminisme aussi, les relations des aventurière et des sociétés mandataires de même mais les aspects techniques de la progression de ces périples un peu moins . Cela aurait mérité un traitement plus long et plus fouillé et je ne parle pas du trousseau de ces voyageuses
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critiques presse (1)
Liberation
11 juin 2012
Plus qu’un rapprochement - que suggérerait aisément l’exploit qui les singularise -, c’est une filiation qu’établit Valérie Boulain, auteure d’une thèse sur ces femmes en aventure.
Lire la critique sur le site : Liberation

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